-Monsieur Narévire, Sa Majesté m'a demandée de vous dire de commencer vos préparatif pour une future expédition en Lorande, qui aura lieu dans deux semaines.
Après tous ces mois, il va revoir la Lorande dévastée... Est-ce que des nouvelles émotions viendront ou disparaîtront avec ce deuxième regard et cette nouvelle position? Liaorme supposait déjà le but de l'expédition, et ce n'était pas un hasard si elle se fît peu de temps après qu'ils aient découvert que les Vésaliens Véritables s'intéressaient à lui, ces derniers ayant probablement pensés qu'il était la clé de toutes les merveilles lorandiennes. Pensée que le Roi doit sûrement lui aussi partager à l'heure qu'il est, et qu'il espère confirmer avec cette expédition. Liaorme lui-même espéra que cette expédition réussisse, à contre-courant du constat qu'il avait fait alors qu'il n'était sortit de son sarcophage que très récemment. Car ces jours d'oisiveté à la cour développait en lui ce sentiment qu'il était inutile, et l'accès au merveilles de son peuple, non seulement agrandirait le prestige de son héritage, mais permettrait d'emporter cette stagnation.
Les préparatifs se firent donc, et après plusieurs jours Liaorme laissa de l'autre côté de la fenêtre du carrosse le château de Roesarit. Après plusieurs jour de voyage, ils arrivèrent au sein d'une ville côtière, dont Liaorme reconnût comme étant Noaral, faisant remonter le souvenir de Seolda, de Mélise... En repensant à cette époque où il n'avait pas à craindre les attaques, où il n'avait pas à suivre d'étiquette et pouvait être se permettre d'être naturel, seul son devoir de gloire envers la Lorande l'empêchait de regretter la demande qu'il avait faîte à Laedri de lui accorder une seconde tentative d'exhiber ses pouvoirs. Et ainsi de se frayer un chemin, non pas vers les hautes pointes dorées comme c'était actuellement le cas, mais vers un creux paisible seulement confortable et sans grande envergure, comme par exemple une maison légèrement cossue dans une bourgade modeste.
Ces souvenirs et pensées lui donnèrent envie d'aller visiter cette ville, revivre partiellement et temporairement, ces moments. On le lui accorda qu'avec une garde rapprochée, la possibilité d'un attentat contre lui étant importante. Liaorme ne se rappelait plus très bien de l'emplacement de la demeure de Seolda, ainsi il déambulait avec son escorte dans les rues de Noaral de plus en plus trempé d'embarras.
Finalement, il trouva le seuil de la porte, toqua, et se prépara mentalement à voir comment s'incarneraient ses souvenirs dans se présent désabusé. La visage apparaissant dans l'interstice fût beaucoup plus bas que ce à quoi il s'était attendu. C'était un des domestiques quérui. Il demanda à voir Seolda en précisant qu'il était Liaorme. Seolda vint avec une surprise ayant grandie à sa vue.
-Liaorme... Tu est devenu un noble à ce que je vois! Il avait laissé éclater sa fierté envers ce jeune homme, qui au départ, n'était qu'une émotion égoïste, mais auquel il avait finit par s'y attacher. Et même si pour les affaires, il aurait aimé le garder ici, il ne pouvait pas s'empêcher d'être heureux pour lui quand il voyait ce qu'il avait tout l'air d'être devenu.
-Merci... Mais je ne suis pas un noble, je suis allé à la cour du roi, et ont m'a simplement fait de nombreux cadeaux.
-Tu as quand même réussi à devenir le protégé du roi, et ça, ce n'est pas rien pour quelqu'un qui, quelque mois plus tôt, venait de se réveiller sans aucune possession ou lien après plusieurs siècles. Au fait, quel vent t'amène ici, Roesarit n'était pas à ton goût?
-Et bien justement, je fait partie d'une expédition qui partira en Lorande dans quelque jours. Et comme c'est à Noaral que se ferrât le départ, j'en ai profité pour vous passer le bonjour.
-Et bien, rentre! L'invita t-il en riant.
Liaorme entra donc, le cœur réchauffé par l'acceptation de cette demande qu'il n'avait formulée qu'intérieurement, suivi immanquablement par ses gardes, égratignant la convivialité de l'instant.
Seolda ordonna à ses serviteurs d'apporter un apéritif au salon, il exigea également des chaises pour les gardes du corps, mais ceux-ci refusèrent par devoir et politesse.
-Alors... Comment se sont portées les affaires après mon départ? Demanda Liaorme après s'être bien installé sur le fauteuil que lui avait offert Seolda.
-Meilleures que jamais! Tu t'imagines bien que quand les gens on appris qu'on avais retrouvé un Lorandien vivant, ça à carrément lancé une mode pour l'archéologie dans tout le continent, et comme c'est moi qui ai fait la découverte, tu te doute bien que j'ai eu la part du roi! Quand à l'aspect archéologique justement, tu as permis de nous en apprendre beaucoup plus sur la Lorande, au point où tu es l'une de nos principales sources sur le sujet!
-Oh merci! Mais vous savez, je ne sais moi-même pas tout. J'étais très loin d'avoir une position très élevée ou importante... J'aime juste me rendre utile... Au fait, Mélise n'est pas là?
-Non, elle a du retourner en Elardie il y a quelque semaines, à cause des tensions de ce pays avec le nôtre.
-Ah...
-Et sinon, comment ça se passe à Roesarit, il paraît que sa Majesté... Seolda revit les gardes royaux accompagnant Liaorme... Et-elle bien en forme?
Ce dernier compris son soudain changement de phrase, et lui donna une réponse du acabit.
-Oui, oui, elle n'a aucun souci de santé, contrairement à ce que l'on raconte. Et la vie à Roesarit est très agréable.
-Cette expédition à laquelle tu participe, ça va sûrement te faire remonter les souvenirs!
-C'est déjà le cas rien qu'en me trouvant ici. Le premier rhume de ma vie, mon apprentissage du vésalien avec Mélise, le soirée avec Laedri... J'en aurai eu, des moments ici...
-C'est sur que tu n'est pas resté bien longtemps ici, mais tu aura laissé ta marque en ce lieu et en ma mémoire...
Trois jours plus tard, Liaorme monta sur le navire au départ de son long chemin à travers les flots au bout duquel se trouvait tristement sa Lorande natale. Quand l'encre fût levée, Liaorme vît parmi la foule de choses qui s'éloignaient et rapetissaient dans sa vision, Seolda, qui après quelque minutes d'éloignement, finit par le laisser continuer sa route de son côté.
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Quintessence Jardin Céleste
FantasyDans les sphères imbriqués de terre, mer, et d'air Desquelles furent imprégnées par les ères: Dans l'hiver à l'air futile et stérile Le Soleil irradie le sang sur la neige Révélant un nouveau royaume frais et feu Notifiant au jardinier son sortilège...