Des mots couchés sur le papier...

Colosseo

Texte original de 2019

Prose, récit de voyage ~ Printemps 2019

Colosseo

En descendant l'Esquilin, mes chaussures claquant sur les marches de pierre, de doux rayons de soleil venaient caresser mon visage et une brise légère faisait frémir mes cheveux. À travers la foule qui se pressait à mes côtés, le chant des oiseaux arrivait à se frayer un chemin et à venir chantonner à mes oreilles, léger et frais comme l'air.
Déjà, on apercevait la fin de marches. Les gens se pressaient et m'obstruaient la vue mais enfin je le voyais, colossal, devant moi, ce monument qui avait traversé les siècles et abrité tant de jeux, réjouissant tout un peuple et faisant périr tant d'hommes, de femmes et de bêtes pour le simple plaisir d'une foule. Mais si beau. Si majestueux. Empli de secrets dévoilés à nos yeux mais que personne ne parvenait à voir. Empli d'histoires qui n'attendaient qu'à être racontées mais si vieilles qu'aucun n'y voyait d'intérêt.
J'y entrais, comme plusieurs avant moi l'avaient fait. Il n'y avait plus que des pierres, partout. Des pierres et des hommes. Mais à bien y regarder, les pierres dévoilaient aux yeux ce qu'elles avaient été jadis. Et en écoutant d'une oreille attentive, les cris des gladiateurs mêlés à ceux de leur public jaillissaient du lointain pour rappeler ce à quoi avaient été destinés ces lieux. Le Colisée nous emmenait en voyage, il suffisait de le laisser venir à nous et d'imaginer, rien qu'un peu. Alors, on y était.