À JAMAIS

~6~

PDV Bucky

Après avoir pris une heure dans ce fichu magasin je rentrais enfin à la maison.

Je marchais dans le couloir tranquillement quand j'arrivais devant la porte. Il n'y en avait plus. Je lâchai les courses et me précipitai dans le salon.
Mes yeux scrutaient la pièce à la recherche de Steve.
Je le vis allonger derrière le canapé, les pieds dépassant de celui-ci.
J'accouru vers lui et tentais de le réveiller

- Steve, Steve, Steve, c'est moi Bucky !

Voyant qu'il ne se réveillait toujours pas j'appelais en urgence l'hôpital.

Dans le camion :

- Monsieur ? Monsieur ?
- Oui...
- Est ce qu'il y a de la famille à prévenir ou des proches ?
- Il n'y a que moi...
- Et vous êtes ?
- Son mari...

J'étais obligé de mentir sinon il ne m'aurait jamais laissé le voir après son opération.

J'avais déjà remarqué qu'il avait plusieurs côtes cassées...

A l'hôpital :

- Nous allons l'emmener au bloc, veuillez rester ici, me dit l'infirmier avant que les porte ne se referme sur moi.

Tous était entièrement de ma faute, je savais pertinemment que c'était les soldats d'Hydra qui avaient tabassé Steve...
Ils ne vont pas m'abandonner si facilement, j'ai toujours été leur meilleur cobaye.

Le voir comme ça renforçait ma culpabilité.
Si seulement je n'avais pas pris autant de tant à faire ces fichues courses j'aurais pu le protéger, protéger mon Steve...

Cela faisait déjà 3h que j'attendais quand une dame vint me sortir de mes pensées :

- Je suppose que vous êtes le mari de Steve Rogers ? me dit-elle.
- Oui exactement, comment va-t-il ??
- Son opération est terminée mais il restera en coma artificiel jusqu'à qu'il aille mieux. Il est en chambre 124.
- Merci, dis-je de façon à peine audible avant de foncer vers la chambre en question.

Il était là, allongé, le visage pâle, son corps rempli de tuyaux. Cela me déchirait le cœur.
Je m'approchais de lui et lui pris la main, elle était aussi froide que la glace dans laquelle il avait été congelé.
Je posais ensuite ma tête sur ses jambes et sans le vouloir une larme dévala le long de ma joue. Une autre suivi, puis deux, puis une infinité...

Un léger frottement vint me réveiller, ébloui par les éclairages je ne vis pas tout de suite mon interlocuteur.

- Il faut que vous mangiez quelque chose, vous avez une mine affreuse...dit la jeune femme avec un mince sourire.
- Quoi ? répondit-je, encore choqué par ses mots.
- C'est pour votre bien monsieur...nous veillons sur lui. Allez prendre une douche et vous changer.
- D'accord, dis-je avant qu'elle ne parte.
- Steve je ne t'abandonne pas, je reviens très vite, lui chuchotais-je doucement.

Je m'approchai ensuite lentement de son visage, hésitai et fini par l'embrasser.

À l'appartement :

Le sol n'était plus qu'un champs de débris.
J'attrapai un cadre au sol, la vitre était fissurée en milles morceaux avec la photo de Steve et moi dedans.
Ces fissures représentaient bien notre état actuel. Tous deux brisés...

-Ma souffrance est ma vengeance contre moi-même-