•16.Blue

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Je lance la bouteille de tequila vide à travers le jardin. Je couche avec un mec qui aime toujours une autre meuf. Je suis clairement une championne.

Je repars dans la maison en titubant pour reprendre une bouteille en dessous de l'ilot en essayant de faire le moins de bruit possible. La bouteille dans les mains je repars m'asseoir dans le jardin avant que Monsieur super connard m'interrompt.

-Blue qu'est ce que tu fais ? Me demande Dwight à travers le jardin en arrivant prés de moi.

- Toi, tu dégages. Dis-je avant de remettre le goulot de la bouteille entre mes lèvres.

- Donne-moi ça. Dit-il en voulant attraper ma bouteille.

- T'es personne pour me dire ce que je dois faire.

- Blue regarde toi t'es pathétique. Lache-t'il en prenant un air hautain.

-Oh putain pour une fois on est d'accord. Je suis pathétique c'est ça le mot que je chercher. JE SUIS PATHETIQUE !

- Arrête d'hurler il y en a qui dorme. Dit-il d'un air supérieur tout en me regardant avec de la pitié.

-Non désolée, je fais ce que je veux.

-Donne moi t'as putain de bouteille.

-Pourquoi faire ? Laisse-moi faire un coma éthylique et crever ici de toute façon ça changera rien à vos petites vies bien rangées ! Puis ça sera pas la première fois que vous verrez un mort non ?

-Blue tu es

-Pathétique. C'est ça le mot que tu cherchais. Oui je sais mais toi aussi ça nous fait un point commun. C'est cool non. Dis-je en le coupant.

-Moi je suis pathétique maintenant ?

-Absolument. Tu crois valoir mieux que moi alors que pas du tout. On est au même niveau toi et moi.

-Explique moi pourquoi ?

-Un suçon dans le cou, chez Drew et Bart, « Je pourrais briser ta vie, et te faire du mal comme personne tant à jamais fait », « Je préfère nous tuer que te laisser mourir », on couche ensemble, « elle a était la première personne et la seule personne que j'ai aimée et que j'aime ». Tu me prends tu me rejettes comme si j'étais qu'une moins que rien. Tu sais si tu voulais juste qu'on couche ensemble t'avais juste à me le dire au lieu de faire toute cette sérénade et me prendre pour une conne.

Il répond pas, me regarde dans le blanc des yeux et je peux voir ses jointures de ses articulations devenir blanches à cause de ses points serrés.

-Pathétique tu trouves pas ? Dis-je en le regardant et en rigolant.

-J'adore parler aux plantes et aux fleurs moi. Dis-je toujours en attendant une réponse de sa part.

-Chacun sa passion. Lache-t'il.

-La mienne c'est de parler aux fleurs et toi c'est de tuer des gens et me prendre pour une conne. Comme quoi on a pas tous les mêmes intérêts ni les mêmes convictions dans la vie.

-Tuer des gens. T'es vraiment entrain de me prendre pour un tueur ? Me demande-t'il toujours les points serrés en me regardant dans les yeux pour attendre ma réponse.

-Un tueur et un connard. Lui lâchais-je avec le peu d'assurance que l'alcool me donne.

-Et toi t'es une petite fille à papa pourrie gâtée, née avec une cuillère en argent dans la bouche qui a l'habitude qu'on lui apporte tous sur un plateau doré. Et une fille facile aussi. Dit-il en serrant de plus en plus ses points.

-Une fille facile ? Moi ? Demandais-je avec la voix tremblante.

Une boule se forme dans ma gorge.

-Qui m'a sauté dessus des le premier soir ? Si j'ai couchée avec toi c'était juste pour que tu arrêtes de me sauter dessus et surtout que tu me foutes la paix.

-Vas te faire foutre.

Je prends une grande inspiration et le gifle.

Je passe devant lui, monte dans la chambre. J'enfile un jean et un sweat avant de remettre mes affaires dans ma valise et la refermer.

Je redescends avec mes affaires et prend la première clef de voiture que je trouve dans la cuisine.

-Tu vas où ? Me demande Bart qui est juste à côté de Dwight.

-Je me casse d'ici. Dis-je en prenant une bouteille d'eau dans le frigo et en la buvant en une seule fois.

-Pour aller où ? T'as nul par où aller. Lache-t'il.

-Loin de vous. Lâchais-je à mon tour en les regardant avec pitié.

-Et c'est quoi ta crise ce quoi ci ? Me demande-t'il en prenant lui aussi à son tour un air hautain.

-Ma crise ? Ma crise c'est qu'ici vous êtes tous hypocrites, vous êtes la vous vivez bien et heureux alors que vous avez tués des personnes. Vous êtes la vous prenez un air supérieur comme si vous aviez tous vu, tout fait, tout vécu. Et maintenant je suis une fille facile. Alors je préfère rester loin de vous.

-De quoi une fille facile ? Demande Bart en me regardant comme si j'étais folle.

-Demande ça à ton grand ami qui est juste à tes côtés. Maintenant tous ça, c'est plus mes histoires, c'est plus mes problèmes.

- Tous ça comme tu dis ça sera toujours tes histoires. Je te rappelle que ce sont aussi les histoires de tes parents donc logiquement les tiennes. Tu peux partir à l'autre bout du monde, ils te retrouveront quand même. Tes parents feront tous pour te retrouver parce que ta tête vaut des millions de dollars. Me dit Dwight en me regardant droit dans les yeux pour me faire peur.

Sans aucunes réponses, je prends les premières clefs de voiture que je trouve dans cette cuisine, attrape ma valise et sort de cette maison.

J'ouvre la voiture, met ma valise dans le coffre. Je pose mon sac côté passager, je regarde mon téléphone qui se met à sonner malgré l'heure tardive : Maman, j'éteins mon téléphone. Je mets le contacte et remonte l'allée et je vois la maison qui disparait peu à peu dans le rétroviseur.


(1010 mots)🐯

Une dangereuse rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant