Chapitre 9 : Confessions nocturnes

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Après la pièce de théâtre, la journée est passée rapidement. J'avais terminé les cours à 17h00. Je suis rentrée chez moi et je me suis mise en tenue de sport, j'avais besoin de courir pour me remettre en forme et récupérer ma force d'autrefois. J'en ai profité pour sortir Hera en même temps. Nous avons couru dans le parc, puis je suis partie à mon animalerie préférée pour aller acheter de la nourriture aux chats du refuge. Je leur apporterai demain après les cours.

Je suis rentrée chez moi aux alentours de 18h30 et j'ai pris ma douche. Je me suis installée à mon PC et j'ai commencé à rechercher des appartements plus petits.

J'aimerais trouver un studio dans cette même tranche d'immeubles car l'endroit est très bien placé pour aller faire les courses ou aller en centre-ville sans pour autant avoir à prendre les transports en commun.

J'ai reçu un message de Lysandre.

« Dis-donc, tu avais dit que tu reviendrais avec une idée de marbre pour Viktor, j'attends toujours...

-Oh oui mince ça m'était sorti de la tête, je n'y ai pas pensé. Je te redis ça demain, promis juré craché ! Je cherche un logement là.

-Ouais ouais tu as plutôt intérêt cette fois... tu as besoin d'aide ?

-J'en aurais besoin pour emménager oui ! Mais là je fais juste des recherches, je ne vais pas m'éterniser dessus aujourd'hui.

-Surtout n'hésite pas. Et n'oublie pas, demain. Sans faute.

-C'est que Monsieur commence à devenir autoritaire !

-. »

J'ai l'impression que Lysandre s'est un peu plus ouvert par rapport à avant, il rigole beaucoup plus. Lui qui est de nature très calme, il commence à être très expressif, un peu comme Viktor. Je ne sais pas s'il s'en rend compte, mais c'est vraiment plus chaleureux comme ça, j'apprécie.

En parlant de ça...

« Viktor ? Tu peux apparaître ?

-Oui ? »

Il est apparu directement à côté de moi, j'ai sursauté comme jamais.

« Ne refais plus ça.

-Pardon pardon, c'est vrai que même si tu me vois, je reste un fantôme.

-Oui on n'est pas dans un film d'horreur ici !

-Alors dis-moi, que veux-tu ?

-Tu te rappelles quand Castiel est venu ? J'ai parlé du marbre de ta tombe, et tu avais l'air d'avoir une idée. J'ai oublié de te demander, j'ai été chamboulée par Castiel à vrai dire....

-Ah oui. Je sais ce que je veux : Je veux un nuage.

-Juste un nuage ?

-Oui. Comme tu l'as si bien deviné, tu as pensé à la liberté, aux oiseaux etc. Vu que j'ai la chance de pouvoir communiquer avec toi, et qu'il y a une vie après la mort. Je veux un nuage qui rappelle le ciel... Je ne peux pas te dire si je monte vraiment au ciel quand je suis mort, mais ce qui est sûr, c'est que je vole. Je ne veux pas que ce soit quelque chose de compliqué à réaliser, j'aimais les choses simples de la vie, pour autant je pense que le nuage sortira du lot.

-Si c'est ce que tu désires, ce sera un nuage alors, lui dis-je en lui souriant. Tu me manques tu sais.

-Mais je suis là ?

-Tu vois très bien ce que je veux dire. Tes câlins me manquent, c'est dur de te voir et de ne pas pouvoir te toucher, t'étais tout mon monde, vraiment. Je te revois un peu en Lysandre, il s'ouvre au monde. Je me demande si c'est depuis qu'il a rencontré Ameline.

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-Ameline ?

-Ah, oui, je suppose que tu n'es pas au courant non plus. Mais ça fait quelque mois que Lysandre fréquente quelqu'un, je l'ai rencontrée aujourd'hui tout juste.

-Ah siii, alors, verdict ?

-Au premier abord elle a l'air d'être une fille bien, elle est très joyeuse et à l'aise avec les autres. Elle fait du théâtre. Je lui ai un peu parlé tout à l'heure, je pense qu'on va bien s'entendre.

-Il faut à tout prix que tu me la montres !

-Si j'ai la possibilité, je t'appellerai, sinon j'essaierai de prendre une photo. Elle est vraiment belle.

-Tu regardes les filles toi maintenant ? me dit-il d'un air taquin.

-J'ai beau ne pas faire facilement confiance aux filles, je sais reconnaître quand une fille est belle, et en plus elle est sympa. J'attends de la connaître un peu plus pour me faire une bonne opinion.

-J'ai hâte alors. Je suis content pour Lysandre. Et toi, je sais que tu n'es plus avec Thomas, comment tu le vis ?

-Pour être honnête, je n'ai pas eu le temps de pleurer notre rupture, et j'admets que j'aurais bien au besoin de ce temps... Maintenant que je vais un peu mieux, c'est ça qui me pèse le plus... Etre seule.

-Mais tu n'es pas seule...

-Tu vois bien ce que je veux dire. »

C'est sûr qu'on n'efface pas 6 ans d'amour comme ça. Je me sens tellement frustrée lorsque je suis près d'un homme, j'ai besoin de contact physique. Je ne parle pas forcément de sexe, je parle du tout. Ce que j'aimais plus que tout, c'était quand Thomas prenait mon visage dans ses mains et me disait que j'étais belle et me donnait un baiser tendre. C'est vrai qu'il commence à me manquer maintenant. Je pense que j'ai besoin de passer à autre chose, mais avant, je dois guérir. J'ai bel et bien une blessure de notre rupture, mais elle n'est douloureuse que maintenant.

« Tu trouveras quelqu'un de bien Elena, tu trouveras celui qui t'est destiné. Tu es belle, tu es jeune, tu es mature et tu es incroyablement courageuse, Thomas est bien bête de t'avoir laissé partir, il le regrettera.

-Je ne pense pas, et je ne l'espère pas, même si ce qu'il m'a fait est dégueulasse, c'est quelqu'un de bien et qui mérite le bonheur. Même si ce n'est pas avec moi, je suis contente pour lui.

-Est-ce qu'il sait que je suis mort ?

-Non, comme tu peux t'en souvenir, notre séparation s'est mal terminée et j'ai supprimé son numéro. J'ai même changé de numéro pour être sûre qu'il ne me joigne plus. »

Ce jour-là, j'étais vraiment énervée et j'ai tout fait sur un coup de tête. Si je revoyais Thomas maintenant, j'aurais aimé qu'on se quitte dans de bons termes. Il gardera toujours une place dans mon cœur malgré tout.

Je ne dirais pas que je lui ai pardonné, la tromperie est, dans mes principes, impardonnable. Mais j'ai pardonné pour moi-même, maintenant je dois aller de l'avant.

« En parlant de garçon, j'en ai rencontré un aujourd'hui.

-Dis-moi tout !

-Je ne connais pas son nom malheureusement. A vrai dire, je n'ai pas apprécié la façon dont il s'est éclipsé une fois que j'ai eu le dos tourné. Il était charmant, pourtant.

-Tu vois Elena, peut-être que tu viens de rencontrer l'homme de ta vie aujourd'hui !

-Arrête tes bêtises, je ne le connais pas et je ne l'ai jamais vu avant. Si je le revois il va m'entendre de toute façon.

RéincarnationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant