Chapitre 11: Les liens du sang ou du cœur?

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Hugo était allongé sur son lit, ses jambes ramenés contre sa poitrine. Cela faisait maintenant trois jours qu'il avait été capturé, pourtant son état, physique et mentale, indiquait qu'il y avait passé au moins deux mois; le jeune garçon avait perdu du poids, il était sale, ne sortait pas, et était constamment apeuré. Ces trois jours avait été les plus long de toute sa vie, même quand sa sœur n'était pas là, il ne se sentait pas aussi mal. Ah, sa sœur, sa petite sœur adoré; sa Cléa, sa sœur qu'il avait juré de protéger contre tous les dangers des deux Mondes; mais apparemment, quelqu'un l'avait battu. Un plateau de nourriture était placé devant lui depuis maintenant presque 24 heures, mais il ne l'avait pas touché. Ses habits étaient déchirés, et on pouvait apercevoir des lacérations au niveau de son dos, ainsi que tous le long de sa colonne vertébrale; il faut dire que les coup de fouet d'Erwann étaient particulièrement puissant, et que le tyran savait obtenir des informations. Mais Hugo était un bon menteur, et malgré qu'il ait dut révéler quelques secrets sans grande importance sur la Colonne, il avait réussis à préserver les plus grands et périlleux mystères. Le garçon en était même assez fier; grâce à lui et à ses manipulations, il avait déjà pût empêcher Erwann de lancer plusieurs attaques sur la Colonne. A cet instant, le garçon ne pût s'empêcher d'esquiver un petit sourire. C'était bien la seule raison qui maintenait le jeune garçon en vie: cette lourde responsabilité d'avoir le destin de sa famille et de son peuple tout entier entre les mains.

Mais ce sourire disparût bien vite avec l'arrivée du Félon accompagné de deux garde du corps. Comme à son habitude, Erwann s'approcha du lit d' Hugo, après s'être assuré que le garçon avait bien mangé. Mais il fût bien étonné de voir le plateau de Hugo était dans le même état qu'il était la veille.

-Pourquoi n'avoir rien mangé, Fils?

Oui, cela faisait maintenant deux jours que le Félon appelait son jeune captif "Fils".

-Je vous ait déjà dit de ne pas m'appeler comme ça; vous n'êtes pas mon père.

-Pourtant, c'est toi qui reprendra fièrement les reines de ma petite affaire quand je ne serai plus là. Tu est un garçon fort, courageux et loyal à ma cause: un parfait commandant.

C'en était trop pour Gus; c'est alors qu'il leva la tête, regarda les trois Félons qui se dressaient fièrement devant lui, et prononça, d'une voix haute et claire:

-Je suis loyal à ma famille, à la grande Famille Gracieuse: ma mère est Oksa Pollock, fille de Marie et Pavel Pollock, petite fille de Dragomia Pollock, et arrière petite fille de la Gracieuse Malorane. Mon père est Gus Bellanger, fils de Pierre et Jeanne Bellanger, Sauve-Qui-Peut. Et moi, je suis Hugo Pollock-Bellanger, fils de Oksa Pollock et de Gus Bellanger. Je suis le frère jumeau de Cléa Pollock-Bellanger, la futur Gracieuse d'Edefia, votre future souveraine. Je suis un véritable Murmou, de première lignée, et je suis née d'un mariage par amour, contrairement à vous.

Hugo avait presque hurlé la dernière phrase. Ça y est; toute la peur, la frustration de ces derniers jours étaient sortis d'un seul coup. Même Erwann parût surpris par cette déclaration, car il avait levé un sourcil et reculé d'un pas. Mais le Félon retrouva bien vite ses esprits, et répondit, avec un sourire machiavélique:

- Je peux comprendre que ce soit difficile pour toi de tous abandonner comme ça; ta famille, tes amis, ta Grande Colonne de Verre. Mais rend toi à l'évidence; tu restera toujours dans l'ombre de ta sœur, qui, comme tu l'as dit précédemment, deviendra la future Gracieuse. De plus, tes chers parents t'ont toujours appris que le Bien était au service de la Gracieuse et que le Mal étaient les Félons, les rebelles. Mais sache que tous cela est faux, mon cher Fils. Le Bien et le Mal sont des points de vues. Personnellement, je me considère comme un libérateur. Nous vivons dans une monarchie, mon cher Fils, le pouvoir est transmis de génération en génération, de fille en fille. Mais penses-tu vraiment que le Peuple d'Edéfia approuve ce principe? Ne penses-tu pas que le peuple préférerait choisir son souverain, plutôt que de se voir imposer une Gracieuse dont ils ignorent tous?

Oksa Pollock 7: Une famille déchiréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant