Colère
Ce jour-là, la petite Sophie, en sortant de sa chambre, quelques minutes après le lever de soleil, se rappela les paroles de son père, elle en ressentit une joie vive. Son vieux père lui avait confié comme mission, d'emmener une tarte aux pommes et de la confiture aux fraises à sa grand-mère. C'était la première fois qu'elle recevait l'autorisation d'y aller toute seule. Sa grand-mère habitait loin d'ici et en plus de cela il fallait traverser la forêt.
Mais cette fois ci, son père travaillait et ne pouvait effectuer cette tâche. Il lui avait donc demandé de l'accomplir sans lui. Elle connaissait le chemin par cœur, étant petite elle jouait à mémoriser tous les recoins de ce sentier.
Elle prit donc son long manteau rouge, qui recouvrait grâce à sa capuche toutes ses mèches rousses. Elle ferma la porte de la maison et prit la route.
La forêt était merveilleusement belle, les rayons du soleil traversaient le feuillage des arbres, les chants des oiseaux jouaient un concert digne des plus grands orchestres, même les craquements des brindilles avaient un son mélodieux.
A chaque rose, jonquille et pâquerette elle s'arrêtait pour les admirer et les cueillir pour grossir son bouquet multicolore. Elle s'arrêtait admirer les petits et les plus gros insectes qui ressemblaient à des paillettes lancées parmi la forêt.
Après déjà plus d'une heure sur le chemin, la fille au manteau rouge commençait à trouver le temps long. Elle avait mal partout, à la tête à cause du soleil, aux bras à cause du poids de la tarte et aux pieds à cause de cette longue marche. Sophie se consola, elle avait parcouru la moitié du chemin qu'elle devait accomplir.
Le chaperon rouge trébucha sur une branche et jura contre l'arbre et ses ancêtres. Elle s'arrêta quelques minutes, lança quelques glands sur le chêne, puis décida de repartir.
Sophie souleva sa capuche pensant profiter des rayons de soleil qui dansaient près d'elle. Mais un oiseau s'amusait à cacher la lumière en passant devant. La fillette ramassa les projectiles qu'elle avait lancé. Ferma l'œil gauche mit sa main gauche en face du rapace. Leva l'œil droit, ajusta sa main droite et tira. Au bout d'une douzaine de jets le moineau s'écroula au sol. Il se fit piétiner, massacrer, démembrer.
Elle prit deux grosses poignées de glands, les mit dans sa poche, remit sa capuche sur ses cheveux, et repartit d'un pas saccadé.
A cause de ses arrêts la nuit était tombée derrière les plus grands pins. Et le petit chaperon rouge n'était pas encore arrivée. La forêt devenait agressive, les rayons de la lune n'éclairait seulement la lune, les bruits des bêtes sauvages s'entendaient, même les brindilles chantaient des chants mortifères.
Les pierres qui se trouvaient sur le chemin de la cape rouge voltigeaient dans les buissons. Les broussailles s'aplatissaient devant les pieds de la cape rouge. Les souliers de la cape rouge écrasaient le moindre insectes . Toutes les petits bestioles près de la cape rouge l'entendaient jurés. Les jurons de la cape rouge faisaient trembler les grands chênes.
Un bruit fit tourner les talons de Sophie, des yeux rouge apparue. Elle mis sa main dans sa poche, le volume des injures augmenta. Elle avança vers la forme noire, décocha ses projectile qu'elle avait préparé. Mais les glands ricocha sur l'ombre.
Le fantôme noir avança vers la lumière et dévoila un impressionnant loup. Cet bête sauvage était a quelque pas de la petite fille et l'observait. Le chaperon rouge décupla le bruit de ses cris et lança son dernier projectile. Il atterri sur le museau du loup et rebondi sur sa patte. L'animal sauta sur la fillette.
Il arracha le cou et le cri de sa victime. La langue de l'animal bue les dernières larmes de la fillette. Le monstre posa sa patte sur le visage de la fille au manteau rouge, déposa par se geste quelques miettes de terre. Un verre blanc sorti sa tête de l'engrais puis se réfugia dans l'œil de sa nouvel maîtresse.
