Chapitre 72

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ChristopherAlors que le Soleil rougeoyant se réveille tout doucement et chatouille mes yeux, mes yeux s'ouvrent aussi

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Christopher
Alors que le Soleil rougeoyant se réveille tout doucement et chatouille mes yeux, mes yeux s'ouvrent aussi. "Je suis seule à la maison", me murmure ma conscience. En effet, je n'entends aucun bruit face à la porte de Benedict, ni dans le bureau où il travaille ses calculs, ses cours aussi car il a récemment repris son véritable métier, professeur de mathématiques. Je descends l'étage et me prépare un thé, avec le calme presque absolu, brisé par le bruit de la bouilloire. C'est presque pesant... Non, c'est angoissant !

Posant mon plateau sur la table, je remarque que le ménage vient d'être fait, les papiers ont disparu, comme par magie. Il y aurait un message de Benedict ? Je me mets alors à fouiller les tiroirs, prête à trouver tout et n'importe quoi.
Et justement, après avoir fouillé la plupart des tiroirs, je trouve une lettre, manuscrite à la main, mais l'écriture est un peu gauche, digne d'un petit écolier. On sait qu'il n'écrit pas souvent !

"Je suis parti parler affaires avec Stewart Menzies, je serais de revenu pour midi. BC"

Je commence à boire mon thé, qui malgré le sucre, garde un goût infecté ! Que m'arrive-t-il ? J'essuie rageusement les larmes qui coulent le long de mes joues, révélant un trouble que pourtant je ne capte pas. Je suis pourtant heureuse avec Benedict, alors pourquoi ?! POURQUOI ?!

"Il te manque !", murmure ma conscience, cette voix dans ma tête qui a toujours eu raison, et ne m'a jamais tournée le dos quand j'en avais besoin. D'ailleurs, encore une fois, elle a parfaitement raison. Il est assez absent, pris par ses calculs de statistiques, ses interceptions de messages allemands, et les stratégies à adopter face aux Nazis. Si bien que je deviens à fleur de peau et seule. Mais... Comment faire pour améliorer la situation ? Comment le convaincre de passer du temps avec moi, comme nous le faisions avant ?

Nos chances de vaincre le Nazisme aujourd'hui n'a jamais été aussi fort, il est donc logique qu'il est des tonnes de travail à réaliser. Il faut donc réduire le travail. Mais comment ? Pourquoi ne pas essayer de m'y mettre ? Prenant mon courage à deux mains, je me déplace jusqu'au bureau, pensant aussi au fait que je vais devoir convaincre Hugh et Britany de me laisser un peu Benedict. Puis, je commence mon labeur avec mon stylo à la main, la pile de feuilles monstrueuses prête à dévorer mon temps en face. Je l'approche, relève les manches de ma chemise car j'ai décidé d'être Christopher aujourd'hui, et commence à lire les lignes de mots sans fin...

Max
Le tonnerre gronde dans l'obscurité, il me réveille un peu trop violemment ! Je suis sur un sol dur et mes muscles endoloris semblent réclamer un bon matelas.
Le bruit fracassant de métal et de vapeurs donnent l'impression d'un cheval qui galope sauvagement à travers la plaine. Je commence tout doucement à me redresser malgré la douleur. La nuit noire semble encore m'accueillir.

"Il y a quelqu'un ?", demandais-je à tout hasard, et pas très rassuré. Le tonnerre gronde de nouveau.
"Max ? C'est toi ?"
Cette voix est reconnaissable entre toutes, féminine et douce malgré l'inquiétude.
"Oui, Angèle. C'est moi.", declarais-je. Je m'approche de sa voix, puis de son souffle, comme une lanterne capable d'éclairer ma nuit. Le tonnerre est encore une fois présent.
"Où sommes-nous ?"
"Dans un train, mais dont j'ignore la destination finale !", avouais-je.
Je touche quelque chose de dur. Un bras. Le sien. Ce contact me donne des frissons, je remarque que ses poils se sont automatiquement dressés. Ressent-elle la même chose ?
"J'ai peur.", m'avoue-t-elle, juste après un tonnerre violent.
"Non, il ne faut pas. Je suis avec toi.", lui confiais-je, comme une douce mélodie emportée par le vent. Comme entendu par Dieu tout puissant, l'orage semble s'être arrêté.

Tentant le tout pour le tout, je la prends dans mes bras. Elle se raidie.
"Je serais toujours là pour toi, Angèle."
Elle se détent au contact de ma joue contre la sienne. J'hume sont parfum exquis de rose sauvage, comme-celle que m'avait offert la fille dont j'étais amoureux à l'école.
"Je ne veux plus que tu es froid, Angèle.", lui confiais-je sincèrement.
Elle dépose un doux et hésitant baiser. Il me semble voir le paradis, inondé de roses sauvages violettes, roses, rouges, blanches puis noires. Un jardin d'Eden, au puissant parfum de l'amour éternel.

Mais malgré toutes ses rêveries, mon inconcsient laisse place à la réalité lorsque je sens un petit et chaud liquide sur mes doigts. Un ploc ! Deux ploc ! C'est de l'eau. Elle pleure ? J'arrête le baiser, pris d'un sentiment plus profond que jamais il ne l'a été.

"Angèle, ne pleure pas! Je t'en prie !! Je ne voulais pas te blesser...", j'essuie ses larmes, maladroitement.
"Tu ne l'as pas fait, Max !"
Elle sanglote, et sa voix me déchire de l'intérieur, comme une lame profondément placée dans le cur de l'âme.
"Je... J-Je m'en veux ! J-J-J'aurais dû te le dire plus tôt !!!"

Mon cur se remet à battre sur ses mots. Est-elle consciente de l'effet qu'elle me fait ? Mon cur, bien trop rapide risque d'exploser, je cède à l'envie qui l'accelere encore plus. Je l'embrasse passionnément, comme pour lui signifier que l'amour que nous vivons est interdit, dangereux, mais bien réel.
Oubliant les secrets que je cache depuis plus de quatre ans, je me laisse porter par mes sentiments les plus profonds. Elle me les rend en faisant glisser ses mains le long de ma clavicule, jusqu'à mes hanches. Mes poils s'herissent, le frisson qui me parcourt est le plus agréable que je n'ai jamais ressenti.

"Tu es brûlant, Max.", m'annonce-t-elle.
"J'ai bien envie de te réchauffer, Angèle...", lui murmurais-je à l'oreille.

Nous laissant porter par les sentiments, nous en oublions le temps qui passe, le train. Plus rien n'a d'importance ! Pourtant le destin plus puissant que nos volontés se risque jusqu'au premier point d'arrêt, qui va marquer à jamais le tournant de l'histoire...

Hey, chers lecteurs et lectrices. Comment allez-vous ? Comme vous le voyez à l'image du début de chapitre, je pourrais participer au Wattys 2019, mais... Je ne préfère pas maintenant. Il vaut mieux que je termine cette histoire. Autrement, j'aurais l'impression que l'histoire est incomplète. Et les uvres non terminées ne valent rien. Donc, l'année prochaine, si on m'envoie de nouveau la notif', soyez sûr que je m'inscrirai avec joie. Mais surtout, un grand MERCI parce que c'est grâce à vous ! C'est vos petits commentaires, vos petits like, vos encouragements, et votre envie de lire cette histoire qui ont fait cette différence ! Alors juste, merci à vous ! 😘❤Et désolée pour l'attente, je n'avais pas de réseau là où j'étais en vacances 😢 J'espère que cela n'aura pas altéré votre envie de lire Christopher. Aussi, je publierai des chapitres selon mon bon vouloir dès maintenant. J'arrête les habitudes de publication pour l'année scolaire qui arrive. So !!! Merci d'avoir lu ce chapitre, bisous à vous et à bientôt,
Olivia Lawliet. ❤

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