4. C'est pas tout rose

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Je vous publie quand même le début du chapitre 4 pour dire de ne pas l'avoir commencé pour rien. Ça sera le dernier parce que comme je l'ai dit je ne compte plus écrire pour le moment pour me consacrer à mon scénario. Bisous les coupains.

Aujourd'hui est un jour spécial, c'est l'anniversaire du père d'Hippolyte. Rien de plus gênant pour Rose que d'aller à l'anniversaire de son prof de maths. Malheureusement Hippolyte a insisté pour qu'elle vienne parce que "c'est très important". Rose n'est pas du genre à décommander et c'est pour cette raison qu'elle est actuellement devant son miroir à regarder cette robe qu'elle trouve particulièrement hideuse. Sa mère l'a achetée l'année dernière pour le mariage de sa cousine, elle ne l'a pas portée depuis.

Ses pensées divaguent trop : pourquoi est-elle obligée d'aller là-bas ? Pourquoi mettre cette robe qui est à vomir juste pour paraître classe et un minimum riche ? Et pour quelles raisons son petit ami la force à y aller ?

Face à son miroir, elle pense à ses copines qui ne doivent pas aller à ce diner d'anniversaire de l'enfer et de la gênance. C'est dans ces moments là qu'elle aimerait être célibataire. Mais elle aime beaucoup trop Hippolyte pour l'être. Et si elle doit aller là-bas pour lui prouver son amour, alors elle est prête à y passer son après-midi et même sa journée.

Message d'Hippolyte qui lui demande d'arriver en avance. Génial, elle va donc devoir subir cette journée avec de l'avance. Rose glisse son portable dans son sac en bandoulière qu'elle sort que lorsqu'elle va en ville. Elle doit se dépêcher pour ne pas arriver pile à l'heure, voire en retard. Gloss ou pas gloss? Bonne question. Elle décide de mettre un rouge à lèvres rose pale qui passe incognito. Rose aime tout ce qui reste dans la discrétion, mais surtout elle ne veut pas en faire trop devant la famille d'Hippolyte.

Les secondes défilent, plus de temps à perdre. Rose passe la porte d'entrée avec un gâteau au chocolat à la main que son copain lui a demandé de faire. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il soit à la hauteur de ses espérances. La rousse tire sur sa robe pour éviter qu'on ne voit ses fesses et replace correctement ses lunettes sur son nez. Le stress arrive à grande vitesse. Une mouette passe au dessus de sa tête, ça lui rappelle la plage. Elle peut presque entendre les vagues d'ici. Rose aurait préféré aller à la mer plutôt qu'à cet anniversaire, mais la vie en a décidé autrement.

La mer, Flora la voit depuis la baie vitrée des grands parents de Basile qui n'est visiblement pas d'humeur aujourd'hui. Il finit de se préparer pendant que Flora l'attend comme toujours. Elle le sent, Basile passe ses journées en caleçon tee-shirt, elle ne le voit même plus sortir. Malgré ces signes qui ne trompent pas, elle ne comprend pas ce qu'il est en train de lui arriver.

Le brun apparait en bas des escaliers pour lui dire qu'elle peut venir. Flora s'en réjouit, mais d'un autre côté elle appréhende. Quoi ? Elle ne le sait pas. Quelque chose ne tourne pas rond, aujourd'hui plus qu'habituellement. Un truc cloche dans l'air et dans le comportement de Basile. La petite blonde monte les escaliers en vieux bois et rejoint la chambre de Basile qui est plongée dans le noir. De là où elle est, elle le voit mettre un tee-shirt dans un carton. Des cartons il y en a un peu partout dans la pièce. Elle ne comprend plus rien, pourtant tout est très clair.

– Qu'est-ce-que c'est ?

Basile la regarde, mais ne lui répond pas. Il préfère continuer ses petites affaires dans son coin sans chercher plus loin. Il lui tourne le dos sans pression, Flora ne supporte pas ça, c'est plus fort qu'elle. Elle croit avoir compris, mais elle est incapable de l'accepter. Rien est sûr encore.

– Oh réponds-moi.

– Je vais à Bruges.

Et puis en fait si. Basile ressent une sorte de mal être l'envahir, il se sent aussi mal que sa petite amie. Flora de son côté croit rêver, elle ne s'est pas trompée. Basile s'en va, il est en train de s'éloigner.

– C'est une blague ? Tu vas me laisser ici toute seule ?

Elle est à deux doigts de l'évanouissement. Comment peut-il lui faire une chose pareille ?

– Si t'es pas contente casse-toi, façon ça va plus durer.

– Quoi, comment ça ? T'es vraiment en train de me larguer là ?

C'est pire que tout ce qu'elle a pu envisager jusque-là. Mais encore une fois, ce qu'elle imagine, ce qu'elle pense être une option est une réalité. Après presque un an de relation, il essaye réellement de la quitter ou du moins de la menacer de rompre.

Flora perd son sang froid et fonce droit sur lui. Elle fond en larmes, son but n'est pas de lui faire du mal, ni de le frapper, elle est simplement à bout. Basile l'empêche de faire quoi que ce soit, il lui retient les poignets, Flora est dans l'incapacité de défouler ses nerfs sur celui qu'elle aime pour ce qu'il est en train de lui faire. Basile est beaucoup plus grand qu'elle, elle se résigne alors à se calmer, elle finit contre son torse. Ses larmes mouillent le tee-shirt du brun, mais il la laisse pleurer, de toute façon qu'est-ce-qu'il peut faire d'autre ?

Si Rose et Flora ne passent pas la meilleure journée de leur vie, Mathis et Marius, eux se détendent comme ils peuvent. Les deux sont actuellement assis dans le canapé de Marius à jouer à un jeu vidéo sur l'écran plat du salon. Les fois où ils se retrouvent à deux sont rares. Hippolyte fête l'anniversaire de son père et Flavien n'a tout simplement pas été convié. Il n'est pas vraiment dans leur délire, il est surtout sous l'aile d'Hippolyte. C'est simple, si Hippolyte n'était pas ami avec Marius et Mathis, Flavien ne le serait pas non plus. Dit comme ça, c'est triste mais c'est la stricte vérité.

– T'sais, j'en ai marre d'Oriane, elle me saoule en ce moment.

– Ouais et ?

– Je crois que j'ai envie de la bouger.

– Bah alors bouge-là.

– Ouais mais je vais baiser qui ?

Marius rit jaune, ça ne l'étonne même plus.

– Demande à ta mère.

– Je vais demander à la tienne.

Marius donne un gros coup de coude dans le ventre de Mathis ce qui fait que Mathis perd la partie pour la troisième fois de la journée.

La conversation des garçons n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. En réalité, ils ne sont pas deux mais trois. Noémie est de la partie. La bouclée revient de la cuisine comme si de rien n'était avec une tasse de thé aux fruits rouges. Elle vient s'asseoir sur les genoux de Marius alors que les garçons reprennent une nouvelle partie. Elle n'a qu'une seule hâte : rentrer chez elle et tout dire à Oriane pour qu'elle se prépare mentalement et qu'elle puisse bouger Mathis avant que lui ne le fasse. Encore plus maligne que la malignité elle-même.

Elle est à la fois déçue de Mathis, même si elle n'attendait rien de lui, triste pour sa copine et excitée de lui balancer ce qu'elle vient d'entendre. Plus rien ne l'étonne de la part des garçons, Noémie à toujours été déçue d'eux, ce qui justifie en quelque sorte ses choix de vie.

Les petits papillons dans le ventreWhere stories live. Discover now