Chapitre 10

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Le lendemain, je me réveillais difficilement. Il devait être tôt car le soleil commençait à se lever. Mattéo qui était à mes côtés dormait toujours. J'essayais de m'asseoir oubliant complètement ma douleur au dos qui me fit un mal de chien. Raaah c'était vraiment une torture ! J'entendis du bruit et me tournais vers la porte pour voir. Par chance, la porte de la chambre était ouverte et je vis Rayan en train de faire les 100 pas dans le salon.
Lorsqu'il me remarquait, il s'arrêtait et me sondait du regard. Ne sachant comment réagir, j'esquissais un mouvement de la main. J'espérais qu'il ne soit plus saoul. Il se rapprochait lentement et je paniquais. Quant il fût à l'embrasure de la porte, il s'excusait de m'avoir réveillé et fermait la porte. Ok...
J'essayais ensuite de me rendormir mais je n'y arrivais pas. Comme le lit était près de la fenêtre, je me fis souffrir en m'asseyant et en regardant par cette dernière.
Je voyais les oiseaux voler, les lapins sautaient, les abeilles butinaient. C'était très beau à voir. Je restais un moment à regarder par la fenêtre quand je sentis des bras entourer mes épaules.

- Tu vas mieux ? Me disait-il soucieux.

- Moins douloureux qu'hier mais c'est supportable. Soupirais-Je.

Il déposait un baiser sur ma joue puis se leva. Il remettait son tee-shirts et me demandait si j'avais faim. Je répondais que je n'avais pas très faim. Puis il partit chercher quelques trucs à manger. Les événements de ces derniers jours, m'avait coupé l'appétit.
Un silence se fit entendre lorsqu'il eu quitté la pièce. J'essayais de me mettre debout mais je tombais vite sur mes genoux. Je ne pouvais pas rester immobilisé dans ces conditions ! Je réessayais et restais 3 secondes à peine. Ça faisait vraiment mal. C'était comme si on me roulait sur le dos. Je me recroquevillais sur moi même puis me tenais au lit pour m'y rasseoir. Quand je fis assise, la porte s'ouvrît et laissait entrer le cocker d'Antonio. Ce qui voulait dire qu'il était là...Je laissais échapper un grognement de frustration et je caressais le chien. Entra ensuite Mattéo avec le petit déjeuner en main et visiblement énervé.

- Il est en train de raconter à Rayan une version déformée de ce qu'il c'est passé hier soir. J'arrive. Disait-il posant le plateau sur le bureau.

Il sortait suivi du cocker. Déterminée à marcher, je m'appuyais sur le bureau et me levais. Grimaçante de douleur, j'avançais jusqu'à la porte. Puis je m'asseyais à terre à bout de force. Un des chasseurs venus la veille, surgissait dans la chambre me faisant sursauter.

- Oh excusez-moi ! Disait-il en se tournant vers moi.

Puis il me demandait ce que j'avais à rester au sol et à me tenir le dos.

- Je vais bien. Et puis quand on est pas chez soi, on évite de faire comme chez soi ! Je vous demande de quitter la pièce merci ! Disais-je fermement.

Il me regardait d'un regard ahuri et se mettait à ma hauteur.

- Je ne fais pas comme chez moi jeune fille et soit plus polie avec tes invités ! Disait-il d'un ton hautain.

Ah oui ? Maintenant c'était mon invité ?! Et puis je détestais qu'on me prenne pour une gamine de 10 ans !

- Déjà vous n'êtes pas mon invité ! Et je déteste qu'on se prenne de haut ! Vous êtes un Homme comme tant d'autres n'est-ce pas ? Lançais-Je en haussant un peu plus le ton sans le vouloir.

- Tu dois respect à tes aînés ! Donc tu te lèves et tu t'excuses ! Disait-il d'un ton sévère.

Je restais à terre en le regardant ne pouvant me lever par manque de force. Il fronçait les sourcils et me pris fermement par le bras afin de me mettre debout. Il me mît d'abord sur les genoux ce qui me torturait, puis sur mes jambes ce qui me massacrait le dos. Je pliais les jambes épuisée et m'écroulais une énième fois à terre.

Une menace obscure et sans visageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant