Introduction

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Un homme est planté sur ce pont, ayant l'air de regarder ce qu'il se passe en bas. Tout de noir vêtu, le chapeau style « gangster des années 60 », la longue veste noire ; il fait penser aux détectives privés que l'on voit dans certains films.
Il a l'air de contempler rêveusement le décors mais, en réalité, il observe attentivement tout ce qu'il se passe autour de lui. Aussi remarque-t-il directement quand un autre homme arrive sur le pont derrière lui. Il se retourne d'un air tranquille. « Enfin là » dit-il d'un air indifférent. Mais si l'homme devant lui le connaissait, il saurait que cette indifférence n'est que factice et que cette réflexion peut laisser sous-entendre une certaine frustration voir une grande colère...
L'homme qui viens d'arriver est habillé très simplement et est accompagné d'une petite fille qui a l'air apeurée.
– Désolé pour le retard Monsieur... ? J'ai oublié votre nom...
– Non vous ne l'avez pas oublier, je ne vous l'ai jamais dit et vous le savez très bien. Ne jouez pas à ce petit jeu là avec moi.
– Oui, excusez-moi... J'ai trouvé ce que vous m'aviez demandé, même si j'ai eu un contre-temps pour venir.
– Ne parlez pas de cette enfant comme si c'était un objet que vous me livriez.
– C'est pourtant ce que je fait Monsieur, je suis livreur.
– Certes, mais ce n'est pas un objet mais une enfant. Bref, vous vous êtes occupés de ses tuteurs ?
– Oui, ils ne poseront pas de problèmes. Cependant...
– « Cependant » quoi ?
– Comme je vous l'ai dit, j'ai eu un contre-temps.
– Je vous écoute. Que s'est-il passé ? »
A ce moment là, la petite se met à pleurer, presque silencieusement.
– Oh recommence pas toi ! » S'énerve le livreur en secouant la petite.
L'homme en noir pose alors un regard glacial sur le livreur et lui dit d'un ton étrangement calme :
– Ne parlez pas comme ça à cette enfant, elle n'est pas responsable de vos ennuis.
– Écoutez Monsieur, j'ai fait le boulot que vous m'avez demandé, je vous ai ramené la gamine. J'ai remplis les termes du contrats. Alors maintenant, j'exige d'être payé et ensuite, chacun de nous reprendra sa route et oubliera l'autre. Ok ?
– Pas exactement. Dans le contrat, j'avais précisé « prenez le plus grand soin de l'enfant »...
– Et alors ? Elle va bien non ?
– Pas exactement. Elle a commencé à pleurer quand vous avez parler d'un contre-temps et vous lui parler mal en la secouant devant moi. Qui plus est, je vois une marque rouge très récente sur son visage... c'est pas ce que j'appelle « prendre le plus grand soin » de quelqu'un.
– Oh, je suis pas baby-sitter, je suis livreur, ok ? Maintenant payé moi, récupérer votre mioche et qu'on en finisse ! »
L'homme en noir lance un regard furieux au livreur et s'apprête à dire ou faire quelque chose mais, son regard se pose alors sur la petite, toujours en pleurs. Il ferme les yeux quelques secondes, crispés, puis les ré-ouvrent, l'air plus calme.
– Ok, voici votre paye. Lâchez la petite maintenant »
Il tend une liasse de billets que le livreur fait disparaître rapidement dans sa poche, puis tend la main vers la petite.
– Aurore ? Tu viens avec moi ? J'ai trouvé la clé du bonheur »
Le livreur fait une drôle de tête en entendant la dernière phrase. La petite par contre, relève la tête brusquement et fixe l'homme en noir. Un léger sourire éclaire son visage d'ange et elle attrape la main tendue sans hésiter.
– Alors ? Vous êtes encore là ? Il me semblait vous avoir donner votre dû pourtant...» Lance l'homme en noir en regardant le livreur.
– Je...J'y vais. Si vous avez encore besoin de mes services, n'hésitez pas à me recontacter par la voie habituelle. »
Alors qu'il tourne les talons pour repartir, l'homme en noir lui attrape le bras. Le livreur se retourne à moitié, l'air mi-inquiet, mi-furieux.
– Monsieur je...
– Je vous conseille d'oublier cette soirée, les gens que vous avez vu, les mots que vous avez pu entendre...
– Vous le savez bien, la discrétion est de mise chez nous.
– Oui, mais la vente d'informations fait aussi partie de votre business. Mais je vous préviens, si vous parlez, vous ne vivrez pas assez longtemps pour profiter de l'argent que ça vous aura rapporté... »
Le ton de l'homme en noir est devenus froid et menaçant, son regard sans équivoque. Le livreur déglutit difficilement puis, répond d'une petite voix :
– Oui Monsieur, vous pouvez compter sur moi pour oublier tout ça.
– Bien... Bonne soirée à vous alors et, au plaisir de retravailler avec vous...
– Oui, c'est ça, bonne soirée Monsieur. »
L'homme en noir le lâche et aussitôt, le livreur pars d'un pas rapide, sans se retourner.
L'homme en noir se tourne alors vers la petite et s'accroupit pour être à sa hauteur :
– Ça va Aurore ? Tu sais qui je suis ?
– Vous êtes l'homme qui allez me ramener à mes parents, c'est ça ?
– Oui c'est exactement ça.
– J'ai eu très peur de vous, jusqu'à ce que vous citiez la phrase secrète.
– Je m'en doute, je n'inspire pas vraiment la joie ou la confiance. Il faut m'en excuser, mon travail me force à être comme ça.
– Ce n'est pas grave Monsieur.
– Tu peux m'appeler Gabriel.
– D'accord Monsieur Gabriel.
Un sourire attendri éclaire brièvement le visage sombre de l'homme en noir.
– Ok. C'était quoi le contre-temps dont a parler l'autre homme ?
A ces mots, une vague de tristesse passe dans les yeux de la petite et elle répond :
– Cet homme a tué Marc et Viviane devant moi puis, m'a forcée à le suivre. Dès que j'ai eu l'occasion, je me suis enfuie...Marc et Viviane n'étaient pas gentils avec moi mais, ils ne méritaient pas de mourir comme ça ! Et puis...Et puis je me suis enfuie et quand il m'a rattrapée, il m'a frappée au visage...Et il m'a dit que j'avais intérêt à ne pas « l'emmerder » sinon, il allait me tuée aussi. J'ai eu si peur et...et je ne savais plus quoi faire. Alors je l'ai suivie jusqu'ici. Quand vous avez citez la phrase secrète, j'ai été si soulagée... »
Elle fond alors en larmes, de soulagement et de tristesse et, l'homme en noir, si froid en général, la prend dans ses bras et la console, comme un père le ferais avec son enfant...
Quand Aurore est calmée, Gabriel se remet debout, prend la petite par la main et jette un regard autour d'eux : R.A.S.
– Il est temps d'y aller Aurore. Prête ?
– Oui Gabriel, prête !
– Bien, je suis fier de toi petite, tu est très courageuse. Allons-y ! »
Le duo quitte alors le pont d'un pas calme mais rapide. « La route va être longue » pensa l'homme en noir...


Al De Leerey

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⏰ Cập nhật Lần cuối: Oct 11, 2019 ⏰

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L'homme en noir et la petite filleNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ