Moi aussi, j'avais le droit de passer à la barre pour témoigner, en faveur de Théo ou non.
- Décrivez nous la scène lorsque vous êtes arrivé agent Dunbar, dit la défense de l'autre côté.
- Lorsque nous sommes arrivé, l'agent McCall et moi, on a d'abord vu les voisins dehors, ensuite un coup de feu.
- Et à partir de là, qu'avez vous fait ?
- On a forcé la porte.
- Et qu'avez vous vu lorsque vous êtes entré dans la maison ?
- J'ai d'abord vu les deux corps gisant au sol, dans une marre de sang.
- Et ensuite ?
- Théo avec le pistolet de service de son père.
- Qu'a été votre réaction lorsque vous avez vu Theo avec ce pistolet ?
- C'était de le faire lâcher le pistolet.Elle me regarda.
- Et que vous a-t-il lorsqu'il a déposé l'arme ?
- Que c'était sa faute, qu'il la battait.
- Il a donc prémédité l'assassinat de son père, vous ne croyez pas ?
- Il voulait protéger sa mère.
- Comment vous pouvez être sûr que ce n'est pas lui qui l'a poignardé ?
- Parce que le couteau était à côté du père.
- Et que vous a-t-il dit pour sa défense ?
- Que son père était violent, qu'il abusait de sa mère, mais aussi de lui. Plusieurs voisins en témoignent. Sa mère était remplie de bleus sur tout le corps.
- Et vous vous êtes pas posé de question ?
- Non, c'était logique. Le père a poignardé la mère, il a accouru prendre l'arme pour se protéger lui et sa mère.
- Il a accouru prendre l'arme. Il y a donc préméditation.
- C'est un jeune homme qui a vécu toute sa vie dans la peur de son père.
- Son père était un homme respecté, un homme aimant. C'est ce que vos collègues décrivent. Ils disent que c'était un père aimant, un homme aimant, et tout ce qui suit. Comment vous pouvez penser cela de votre collègue qui d'après ce que j'ai entendu, était comme votre père?
- Nous ne savons pas ce qu'il se passe chez les autres. Certains se cachent sous un masque. Et je pense c'est ce qu'il faisait.
- Donc, il aurait pris le couteau et aurait poignardé sa femme ?
- Oui.
- Et son fils pour la protéger, a pris son arme et à tuer son père de sang froid ?
- Possible, mais rien ne nous dit que son fils n'aurait pas subit la même chose.
- Il n'aurait peut-être rien fait à son fils.
- Ou voulez vous en venir ?
- Est-ce qu'il vous a dit que son père pointait une arme sur lui ?
- Non.
- Ce n'est donc pas de la légitime défense. J'ai fini votre honneur.Elle me dégoute. C'est tellement horrible.
- À vous Maître Drake, dit le juge à l'avocat de Théo.
- Vous n'avez pas dit à vos collègues que Theo avait pleuré et avait lâché le pistolet directement ?
- C'est exacte. Il n'a montré aucune réticente. C'est à son père qu'il en voulait.
- Et c'est la qu'il vous dit ce qu'il vivait ?
- En partie, oui.
- Vous a-t-il dit autre chose ?
- Arrivé, à l'interrogatoire, bien sur. Il m'a décrit tout ce qu'il vivait.
- Expliqué en bref, agent Dunbar.
- Il m'a expliqué que son père battait régulièrement sa mère, que tout degenerait vite. Les rapports forcé qu'il faisait subir à sa mère ou à lui. Theo subissait autant les coups que sa mère. Sans que celle ci le sache.
- Pourquoi n'ont-ils pas porté plainte ?
- Théo pensait qu'on le croirait pas. Dyklan était un homme respecté, aimant et gentil, un homme formidable. Ils avaient de lui également. Il avait dit à la mère que si ils en parlaient, il les tuerait. C'était assez pour se taire.L'avocat se tournait vers le juré.
- L'agent Dyklan était donc un homme respecté, un homme qui paraissait aimant. Comment voulez vous que sa mère ou lui porte plainte ? Une justice qui allait protéger un policier. Des collègues qui témoigneront en sa faveur à lui, pendant que deux victimes subiront les conséquences. Comment porter plainte en sachant la justice du côté de cet agent ? Mais mon client ici présent a fait ce qu'il pensait juste pour sauver sa mère, pour se sauver lui. Il devait choisir, la vie de son père ou sa vie à lui. Théo aimait sa mère, il ne supportait plus tout ça et lorsque son père a poignardé sa mère devant ses yeux, bien sûr qu'il n'a pas hésité pour les protéger, la sauver de ce monstre ! J'ai fini votre honneur.
- Très bien, dit le juge. Nous delibérons et l'audience reprendre demain matin 10h pour continuer. Affaire suivante.Deux policiers emmènerent Theo dans sa cellule. Il venait d'avoir les deux. Il était coupable d'un côté de la barre mais de l'autre, c'était de la légitime défense. Je descendis de la barre et sorti du tribunal. J'espérais vraiment pour lui que tout ira bien.