Chapitre VII Le bal de Noël

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Au fil des semaines, l'hiver était arrivé. Avec lui, Noël et le fameux bal du Tournoi des Trois Sorciers.
- Caroline, tu y vas avec Olivier Dubois?
C'est une blague?
La concernée rougit fortement. Avec ses longs cheveux blonds et ses yeux d'une couleur étonnamment dorée, Caroline Dmitrov faisait beaucoup de jalouses, même si elle ne s'en rendait absolument pas compte.
-Et toi Jane?, demanda Appoline.
- Avec un élève de Durmstrang. Il s'appelle Nikolaï Voronovitch. C'est un grand brun avec des yeux verts.
- Oho, intervint Axelle, mais dit moi il est plutôt pas mal non? Je crois que je vais commencer a devenir jalouse.
-Toi? S'esclaffa Jane. Tu rigoles? Tu vas avec un dieu oui! Comment il s'appelle déjà? Ah oui, Armand de Fontenoy...
-ceci fut prononcé avec une exagération sans pareille sur le oy-
- Arrête ça, espèce de folle. Il faut que tu m'aides à apprendre le français d'ailleurs, Armand ne parle pas très bien notre langue. Tu comprends, comme il vient de Beauxbatons..
-Oh, le pauvre choupinou, répondit Jane en français.
-Quoi?
-Rien, rien, je confirmais mais en français. C'était pour voir si tu allait comprendre. Visiblement non.
Jane affichait un sourire digne d'un diablotin. Avec ses cheveux qui semblaient roux dans les reflets de la lumières, les mains sur les hanches et les jambes légèrement écartées, elle avait tout d'une disciple de Satan.
Appoline et Caroline pouffèrent. Jane adorait taquiner Axelle. Plus qu'une passion, c'était devenu un art. Les quatres filles continuèrent de piailler sur le bal qui se déroulait ce soir. Elles s'étaient réunies dans leur dortoirs, et jacassaient a n'en plus finir. Il n'était que quatres heures de l'après midi, mais les filles avaient décrété qu'il leur fallait beaucoup de temps pour se préparer.
****
Theodore, avachi dans un fauteuil vert, réfléchissait. Il allait au bal avec Millicent Bullstrode.
Beurk.
Elle n'était pas méchante, mais bon. Il aurait préféré y aller avec Jane. Il se demandait d'ailleurs avec qui elle t allait. Malheureusement, il n'avait eu ni le courage, ni la force d'aller lui demander. Son choix s'était alors tourne vers Millicent, qui avait accepté en minaudant. Pitoyable. Ce bal l'ennuyait royalement. Il n'était pas un bon danseur, et il était plutôt du genre timide. Il passerait sans doute sa soirée seul dans son coin. Avec une Bieraubeurre. Theo repensa a Jane. L'autre jour, alors qu'elle l'avait tiré dehors, cette espèce de folle lui avait renversé un gros tas de neige dans le cou. Et après, elle avait rigolé. Lui s'était vengé en la poussant carrément par terre. Elle ressemblait a un bonhomme de neige. Des flocons s'étalaient partout sur ses vêtements et son visage. Il se souvenait des ses joues rougies par le froid, et de son regard bleu pétillant. Ensuite, il avait remarqué son sourire diabolique qui n'augurait rien de bon. En effet, elle s'était avancée lentement. Puis lui avait sauté dessus en se jetant sur ses jambes telle une joueuse de rugby. Mais ce que Theodore avait retenu, c'était ce qu'elle avait dit avant son acte barbare.
"Theodore Nott, tu as beau être mon ami, tu vas valser dans la neige. Tu vas même en bouffer, Serpentard de malheur"
Il était son ami. Officiellement. Et ça le rendait heureux. Quelqu'un tenait à lui. Même si cette personne lui avait fait manger de la neige, elle l'appréciait. Une douce chaleur envahit le ventre de Theodore en repensant à ce souvenir.
Il s'autorisa un petit sourire satisfait.

Drago lui, était assez préoccupé. Sa cavalière était Parkinson. Comment faire pour qu'elle ne lui marche pas trop sur les pieds? Si seulement il y allait avec Fleur Delacour.
Elle dansait sûrement merveilleusement bien. L'autre jour, Weasley lui avait demandé de venir au bal avec lui. Drago en avait rigolé pendant deux jours entiers. Fleur et Weasley? C'était comme lui et Granger.
Contre nature. Impossible.
Chassant le bal de son esprit, ses pensées dérivèrent vers Theodore. Il s'entendait de mieux en mieux avec McAuliffe. Les rumeurs allaient bon train chez les Serpentards. Évidemment, dans ce nid à vipères ou les ragots formaient la totalité des conversations féminines, cela n'avait rien d'étonnant. Il s'acharnait pourtant à la rabaisser chaque fois qu'il la voyait. Un jour, il lui avait fait un croche pieds. Tous ses cours et elle avec s'étaient étalés par terre. Il était alors parti, se réjouissant de son acte. Blaise lui avait alors rapporte qu' elle s'était juste relevée calmement, aidée par Terry Boot. Aucune réaction à son encontre. C'était comme si elle était tombée toute seule. Il en avait conclu qu'il devait frapper plus fort pour obtenir une réaction. Par ce que c'était ce qu'il voulait. Qu'elle réagisse. Le fait que la Serdaigle ignore complètement ses piques le rendait passablement énervé. Pourquoi ne pouvait elle pas sortir de ses gonds, comme Weasley par exemple?

Ab Imo PectoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant