Les fenêtres du gymnase laissaient passer les rayons de soleil qui illuminaient une partie d'une salle. Une salle où des jeunes lycéens s'entraînaient pour devenir encore meilleur, ou juste pour leur propre bonheur de pratiquer le sport qu'ils aimaient.
Les mains d'Oikawa Tooru, une personne à la chevelure brune brossée à l'horizontale devinrent rouges. Comme s'il avait passé sa journée à frotter ses mains à force de frapper des balles. Il luttait même contre la fatigue.
Une heure, trois heures, même quatre heures de plus d'entraînements supplémentaires. Mais soudain, une voix familière l'interpella :
- Tu te surmènes !
C'était Iwaizumi Hajime, un garçon au cheveux foncés et hérissés, mais aussi le meilleur ami d'Oikawa depuis l'enfance. D'ailleurs, celui-ci ne lui répondit pas, puis prit une autre balle, prêts à la frapper.
- Même l'entraîneur t'a mis en garde, hier ! Continua Iwaizumi en le grondant.
Oikawa ne lui prêta toujours pas attention. Mais avant qu'il ne puisse faire à nouveau son service, Hajime le frappa par-derrière pour arrêter le grand brun.
- Imbécile ! Si tu te blesses, tu auras tout perdu !
Tout perdu.
*
Les journées passèrent. Télévision allumée, télécommande à la main et allongé sur son canapé, Oikawa pressait sur les petits boutons de la petite machine qui servait à changer les chaînes de la télévision.
Il ne voulait en aucun cas sortir dehors. Car l'une des grandes choses qui le rendait heureux lui était maintenant inaccessible.
Il avait malheureusement commis une grosse erreur irréparable, irréparable comme les vitres qui se brisent en mille morceaux. On ne peut les rassembler à nouveau et c'est la triste réalité.
Il fallait l'accepter. Mais Oikawa, lui, ne voulait rien entendre. Comme si un simple genou "abîmé" pouvait empêcher de faire ce qu'il aimait.
On lui reprochait toujours de stopper ses entraînements pour cause de surmenage, surtout son coach et son meilleur ami.
Celui-ci restait toujours regarder ou plutôt surveiller Oikawa.
Parce qu'Iwaizumi s'inquiètait en permanence de lui.
Certe, il s'énervait tout le temps contre lui, le frappait pour le ramener à la réalité. Car quand ils étaient encore que des enfants, Hajime Iwaizumi lui avait promis une chose.
Il lui avait promi que si quelqu'un oserait faire du mal à Tooru. Il le corrigerait.
Et il compte bien tenir sa promesse, et c'est pourquoi il le frappe autant. Personne à part Oikawa lui-même se faisait autant de mal.
Le grand brun était trop dur avec sa propre personne qu'à un moment de sa vie il avait arrêté de sourire. Oikawa se focalisait juste sur une chose.
Le volley.
S'il ne le faisait pas, il ne sera jamais assez bien. Cette crainte l'accompagnait partout où il allait, il était obsédé à l'idée de ne pas être à la hauteur, d'être plus mauvais que telle ou telle personne.
Ses pensées en était même juste effrayantes. Effrayantes à en perdre son sang-froid.
Malgré tous ses efforts et ses acharnements, son corps avait malencontreusement fini par lâcher. Il avait dû tout arrêter pour son bien.
Ce jour-là, tout s'est effondré pour Oikawa.
Absolument tout. C'était dur d'encaisser cela, mais il fallait voir la réalité en face. Luté contre celle-ci, afin d'avancer et tourner la page. Mais ce n'était pas gagné.
Il lança sa télécommande sur un coup de tête et monta les marches des escaliers pour aller s'habiller en vitesse.
Il prit sa précieuse balle de volley qui était posée sur son étagère fixée plutôt basse et fit le même trajet qu'avant.
Oikawa agrippa la poignée de sa porte mais avant qu'il put exécuter son geste, il se figea. Il dirigea son regard sur sa balle et prit conscience d'une chose.
Ce n'était plus possible de continuer ainsi. Tooru cessa de tenir le ballon qui avait une grande importance à ses yeux et qui tomba également à terre. Puis il se laissa s'écraser au sol comme une personne n'ayant plus d'énergie. Il pouvait sentir la douleur qui traversait son genou.
Oikawa avait enfin compris.
Il baissa la tête en se murmurant quelques mots. Le grand brun n'avait pas choisi de renoncer à son rêve, mais les conditions pour y arriver n'était pas là.
Je n'ai jamais abondonné le volley.
Et à présent, elles ne le seront plus jamais.
Il lui arrivait d'en rêver, de revivre ces moments à l'infini, de rêver et d'imaginer des scénarios qui ne se sont pas réalisés auparavant. Comme d'éclater la tête de ce foutu d'Ushiwaka.
Et dès qu'il sortait de ses pensées, il espérait tant que ces scénarios soient de la réalité. Mais c'en était pas le cas.
Pour Oikawa, cela faisait des années qu'il restait là, à pourir dans sa propre maison.En cet fin d'après-midi nuageux, Oikawa était assis sur le sol dur en espérant qu'un miracle se produise. Seulement, une voix inconnue d'un homme plutôt âgé sortit de sa télévision.
"Voilà notre numéro vingt, Tobio Kageyama, notre fameux passeur."
Oikawa écoutait, il écoutait attentivement la machine qui était restée allumer. Il enviait tellement Tobio Kageyama. Sans le vouloir, un gros pincement au cœur pouvait se faire sentir en Tooru. Comme s'il avait un sentiment de dégoût.
Je déteste les génies.
Tobio avait réalisé son rêve, il est maintenant l'un des meilleurs passeurs du pays. Oikawa, lui, partageait le même rêve que le plus jeune.
Alors pourquoi ?
Avant qu'Oikawa ne puisse bouger, une voix qu'il connaissait très bien se faisait entendre à travers sa porte d'entrée.
- Shittykawa ?
Iwa-chan.
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24.04.2020
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✎ᝰ┆𝖱𝖾́𝖺𝗅𝗂𝗍𝖾́
Fanfiction𝘖𝘪𝘬𝘢𝘸𝘢 𝘛𝘰𝘰𝘳𝘶, 𝗮𝗻𝗰𝗶𝗲𝗻 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘷𝘰𝘭𝘭𝘦𝘺 𝘲𝘶𝘪 𝘯𝘦 𝘷𝘰𝘺𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘭𝘢 𝘳𝘦́𝘢𝘭𝘪𝘵𝘦́ 𝘦𝘯 𝘧𝘢𝘤𝘦. Je veux être le meilleur, une star. ╔uu══════════════════╗☆ ❝Ce livre contient un petit one-shot sur l'unive...