Chapitre 8

3 0 0
                                    


Ophélie

C'est une blague. Quand je voit Aedan-le-beau-gosse-arrogant assit à ma place, je me dit qu'il ne la forcément pas fait exprès. Puis il relève la tête et son air satisfait me confirme que si, il sait que cette place est la mienne. Peut être pense t-il qu'après la façon dont je l'ai rembarré quelques heures auparavant lui donne l'envie de se venger, quelque chose dans ce genre. Surement lié à la testostérone, typique d'un garçon. Sauf que, mon coco, je suis en guerre avec un joueur qui m'est attitré depuis que je suis sorti du placenta ; mon niveau à ce genre de petit jeu se situe au dessus de la moyenne.

Je sais quand le jeu en vaut la chandelle et, en l'occcurence non. Ce garçon n'a aucune signification pour moi mais comme il pense avoir une quelconque influence je m'assoit à coter de lui avec un grand sourire et ne fait pas attention à son air d'auto-satisfaction . Même si son expression est espiègle, il reste en partie froid. Ce que je veut dire, c'est qu'il oubli ma présence en quelques secondes à peine, se penche sur la fenêtre pour ne prononcer aucun mot. Le visage de marbre. Il est vraiment chelou.

Je prend mon carnet et gribouille des esquisses, ou esquisse des gribouillis jusqu'à la fin du cour, ne faisant pas attention aux paroles du professeur.


Aden

Je suis sidéré qu'elle n'est pas piqué une crise. La plupart des filles l'auraient fait. Elle doit être une bonne joueuse, tout compte fait, ou simplement elle s'en fiche. Le fait qu'elle s'asseye carrément à coter de moi me donne l'impression que je ne l'intimide pas, et c'est une première je doit dire. Ma taille et ma carrure font plutôt un bon rempart d'habitude. On me considère, je crois, comme un brun ténébreux, une connerie comme ça. C'est une expression qu'employait souvent ma mère pour me décrire, et pour décrire mon père. Cette pensée me donne directement un mal de crâne. J'en oubli ce qu'il y'a autour, même la présence féminine à droite de moi et redevient un mur.

À un moment, je tourne la tête et quelques secondes plus tards, je me surprend à observer ce que fait ma voisine. Son coude cache un bruit et ses cheveux forment un rideau autour d'elle. Manque de bol, ils sont très fins et donc j'aperçois un carnet, un crayon et une main hyper active qui ne fait que bouger dans tous les sens. Elle dessine. Elle lit et dessine. Elle tourne la tete, se sentant surement observée, et referme immédiatement le petit carnet, les doigts tout noirs à force d' avoir estomper, et des yeux plissés  me reprochent de l'avoir observé. Mon système d'autodéfense anti honte me pousse à lui sortir quelque-chose :

- Bah alors, on a peur de montrer ce qu'on fait, je ricane. Tu ne serrais pas en train de faire un portrait secret de moi? Si c'est pour ça que tu t'es assise à coter de moi, il fallait demander tu sais et...

-Non mais ça va toi, me coupa t-elle, tu sens pas que tes chevilles vont exploser à force? Je ne faisais rien qui te concerne c'est tout.

Elle avait les sourcils froncé et l'air agacé.

- Comment je peux en être sur? C'est ce qu'elles me disent toutes à chaque fois, jusqu'à ce que je découvre que je tapisse leur murs.

- Wouah, un ego comme le tien doit être vraiment très dur à gérer. répliqua t-elle, et je tourne la tete pour planter ses yeux dans les miens.

Je découvris son visage, vraiment, pour la première fois. Elle était belle, semblait plus mature que je ne l'aurait pensé. Des yeux très intelligents me fixaient. Ils sont verts, clairs et limpides, ronds avec des cils fins et pas trop longs. Ophélie ne porte aucun artifice. Une beauté brute. pourtant il faut prendre la peine de la regarder pour s'en apercevoir. Je ne me serrais surement pas retourné pour elle dans la rue mais de près c'est flagrant. Elle n'a vraiment aucun signe de maquillage, la seule chose qui fait un peu son originalité est qu'elle porte deux boucle d'oreille sur un seul lobe, et aussi cette marque rose sur le front. Je ne trouvait pas ça moche, mais mon coté sombre pensa immédiatement que si je voulais la taquiner un jour, je pourrais utiliser ce défaut contre elle. Mais en y repensant, le fait qu'elle ne prenne aucunement la peine de la dissimuler montre qu'elle l'aime peut être, ou l'assume en tout cas. En plus de son visage, son air intelligent me frappe, enfin je dirait intéressé, curieux et éveillé.

- Tu as un problème, à me fixer comme ça, ou quoi? Lance t-elle. Je ne m'était pas rendu compte que je la regardait depuis un petit moment. Je tournais la tête sans lui répondre, parce-que je n'en avait pas envie. C'est bizarre, parce-que je n'arrive plus à garder une discussion très longtemps, maintenant. Malgré moi, sa remarque me soutire un minuscule, minuscule sourire.


ophélie

Je dois dire que ce garçon semble plus étrange que je ne le pensais... après ma remarque je m'attendais a une réponse cinglante ou quelque chose de ce genre,  au lieux de quoi il se tait complètement, et son visage semble se refermer instantanément. A ne pas comprendre...soit il n'aime pas Monica, ou il n'a aucun humour.

Et même si je suis gênée d'avoir générer un tel "blanc", je retourne tranquillement à mes gribouillages sans plus me soucier de sa présence. Et à mon livre en même temps.

Je repense à sa façon de m'avoir fixé. Ce n'était ni long ni court, simplement  insistant. Comme un scanner. Je n'avais pas aimer ça, surtout que mon visage n'est vraiment pas un perfection en soit.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Jan 07, 2020 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

PRETTY EARLYWhere stories live. Discover now