C'était une soirée d'hiver glaciale. La neige grinçait sous nos pas, la petite lampe de poche de mon père n'éclairait que très peu le chemin et ma veste était toute trempée.
Je ne savais pas quelle heure il était, ni quand nous arriverions à destination. Je savais juste que maman allait me faire la morale pour avoir oublier mon écharpe et mon bonnet à la maison. Mais je m'en moquais un peu, tout ce qui m'intéressais c'était que j'allais enfin aider père à son travail. J'avais toujours rêver de l'aider ! Et là, mon rêve se réalisait !
Père s'arrêtait soudainement devant une sorte de grande usine. Une pancarte avec écris dessus "Emplacement R" était inscrit sur la porte.
«- C'est ici.» m'a-t-il dit en souriant. Je lui rendis son sourire, toute excitée. Il ouvrit la porte grâce à un badge spécial.
Il entra et dit bonjour à tout ses collègues. Il en profitait pour me les présenter. Timide de nature, je ne faisais que de hocher doucement la tête en souriant faiblement. Nous étions resté dans les bureaux pour nous réchauffer.
J'étais si impatiente de découvrir cet endroit qui avait l'air si chaleureux et accueillant ! Mais je ne pouvais pas partir toute seule. "Tu risquerais de te perdre" me répétais père. Alors, j'attendais sans rien dire, j'écoutais juste les discussions des grands en essayant de contenir mon excitations.
***
Enfin ! Après une heure, père partit se changer et me donnait une magnifique chemise blanche, bien trop grande pour moi. Il retroussait les manches et me prit par la main.
Nous étions dans un long couloir en métal. Les pas de père, Vlad, un collègue de père, et les miens résonnaient. Les seules choses qui n'étaient pas en métal c'était des grandes fenêtres, très grandes. Et derrière ces fenêtres, des gens nous observaient.
C'était pas rassurant... Surtout que certaines personnes n'avaient pas l'air en bonne santé. Ça me faisais beaucoup de peine..
Puis, nous arrivions devant une grande porte. Vlad ouvrit la porte et nous fis rentrer. Derrière cette porte se trouvait une gigantesque fenêtre avec cinq hommes derrière. Père m'avait expliqué que ces hommes étaient tous politiciens. Ce qui était très intéressant car, même du haut de mes 14 ans, j'adorais la politique !
Pendant toute la soirée, j'étais devant la vitre, à regarder les sujets. Ils me regardaient aussi, de temps en temps. Moi, je ne les lâchait pas du regard.
À un moment, aux alentours 23h00, père et Vald devaient partir voir d'autres sujets.
« S'il te plaît ! Je voudrais rester ici avec les sujets !
- Chérie.. C'est dangereux..
- Je ne rentrerais pas dans la salle et resterais derrière la vitre, promis ! »Père avait l'air hésitant. Après quelques secondes qui me parurent une éternité, il hocha doucement la tête. Il me rappela toutes les règles de sécurités avant de partir.
Je retourna joyeusement m'asseoir face a la vitre. Soudain, j'entendis des petits murmures venant du coin de la cellule. Intriguée, je me diriga lentement vers ces bruits.
À mon plus grand étonnement, un des sujets était là, à parler tout seul. Il leva le regard vers moi et me fixait, longuement. On se regardait silencieusement. Seul les bruits parasites venant du micro se faisaient entendre. Finalement, je lui fis un faible sourire compatissant. Je ne savais pas si il répondait à se sourire à cause du masque qui lui cachait le visage.
Je ne voyais que ses yeux. Ils étaient verrons, d'un côté bleu et vert de l'autre. Ses cheveux, eux, étaient bruns, presque noir. Le sujet était grand, bien plus grand que les quatre autres. J'étais déçue de ne pas pouvoir observer plus profondément les traits de son visage, mais je devais me contenter de ça.
Je lui fit un petit signe de la main, toujours avec le sourire, pour essayer d'installer la confiance entre nous. Il prit un long moment avant de répondre. J'essayais de communiquer avec lui, en mimant, en "parlant" le morse et plusieurs autres façons. Il me regardait juste, comme si j'étais folle.
Père revint et m'interpella
« Chérie, on doit y aller.
- Déjà ?
- Oui, maman nous attend.
- Oh.. Je pourrais revenir avec toi demain ? »Il hocha doucement la tête en souriant. Puis ressorti de la pièce. Je couru après pour le rattraper, me perdre dans un si grand endroit à une heure pareil n'était pas mon envie.
***
J'étais blottie sous ma couette et je regardais la neige tombée par ma fenêtre. Je ne pouvais retirer l'image de l'homme que j'avais rencontré plus tôt. Je voulais vraiment devenir son amie.. Je réessayerai demain ! Pour l'instant, je laisse la neige me bercée.
Demain est un autre jour..
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Une amitié infatigable
HorrorLa "Russian sleep"... Une expérience qui a plutôt mal tournée. Vous connaissez cette histoire, pas vrai ? Et bien, une jeune fille la connaît mieux que personne. Elle a accompagnée son père à son travail pour l'aider dans ses expériences, elle a par...