Chapitre 58

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Elle se tourne et retourne dans le lit, à la recherche de Seijuro, sans le trouver près d'elle.

Après le mois qu'ils viennent de passer, elle peut comprendre qu'il soit fatigué, ou qu'il ait des choses en têtes plus importantes que dormir. Mais ils ont instauré une règle : pas de travail entre dix-neuf heures et sept heures du matin. Ça parait normal, mais Hope a eu beaucoup de mal à s'y mettre sérieusement.

Elle se lève, enfile le premier haut qui lui tombe sous la main à son compagnon, histoire de ne pas être obligée de s'habiller en entier pour faire le tour de l'appartement.

Elle le retrouve assit dans la cuisine, le nez plongé dans un livre.

- Sei...

- Hum ?

Il relève la tête et semble mécontent de la voir debout.

- Je ne retourne pas me coucher tant que tu n'es pas venu avec moi.

Seijuro tente de rechigner, mais il suit le mouvement.

Une fois couchés, elle lui dit doucement :

- Ne t'en fais pas, ça va bien se passer.

- Hum. Je vais tenter de te faire confiance...


Un mois plus tard.

L'entraînement n'a pas encore commencé, mais Kuroko et Shizue, l'une des deux nouvelles, pour faire un un contre un sur la moitié du terrain.

- Tu n'as pas un niveau de joueur de la Génération Miracle !

- Je sais, c'est pour ça que je m'entraîne.

Elle lui sourit.

- C'est super de voir que tu travailles tes lacunes. T'es motivant.

Il se redresse.

- Ah oui ?

- Oui !

- On peut se voir une minute ?

L'arrivée sérieuse d'Akashi les inquiète un peu.

- Qu'est ce qu'il y a ?

Le ton de Midorima donne l'impression qu'ils s'apprêtent à s'échanger des secrets d'Etats.

Seijuro se détend et sourit.

- Ne vous en faites pas. Ce n'est pas si important que ça.

Les épaules du reste de l'équipe s'affaissent.

- Ne nous fais pas peur comme ça...

Il se retient de lui dire que c'est Midorima qui a engendré la chose, et secoue la tête.

- Vous vous souvenez peut-être de la femme qui vous aviez rencontré Kise, Kuroko et toi ? demande-t-il. Les autres, pour les anciens, vous l'avez vue la dernière fois qu'on a eu la sorcière dans les pattes.

- Le canon ? sourit le mannequin.

- Oui, répond-il sobrement. Je lui ai proposé de venir nous donner un coup de main. Qu'est ce que vous en pensez ?

- Elle est douée pour entraîner ?

Seijuro cherche les bons mots, et finit par se résigner.

- Vous connaissez le joueur anglais Jeremya Hope ?

Plusieurs acquiescent.

- C'est elle qui l'a entraîné.

Ils se regardent les uns les autres, et Kuroko leur dit :

- Je pense que ça vaut le coup d'essayer.

- Elle est... bonne pédagogue. Ça vous va ?

Les autres se contentent d'hocher la tête, peu convaincus.

- Alors je vous propose de sauter l'entraînement de ce soir, pour aller la voir. Elle donne un cours. Ça vous aidera sûrement à comprendre.

Murasakibara acquiesce vivement.

- Si on ne s'entraîne pas, ça me va !

Le capitaine le regarde d'un air peiné.

- Je pense que vous allez vouloir qu'elle assiste aux entraînements. Alors... c'est reculer pour mieux sauter...

Aomine lui lance un coup d'œil surprit.

- Si Akashi pense ça... c'est que cette fille, ça doit être quelque chose.

La troupe monte dans les voitures garées sur le parking et se rend au gymnase des Oiseaux. Quand ils sont tous dehors, devant la porte, l'une des joueuses demande :

- On peut vraiment entrer ? J'ai entendu dire que ce quartier n'était pas très...

- Très ?

Un homme d'une quarantaine d'années vient vers eux, les mains dans les poches.

- Monsieur Akashi. Quel plaisir de vous rencontrer. Mon fils m'a parlé de vous.

- Votre fils ?

- Sasai.

Seijuro sourit.

- Je vois. Vous venez le chercher.

- Oui. J'ai put finir plus tôt. J'espère que ça lui fera plaisir.

- Proposez-lui de ramener Rin. Et il sera aux anges.

L'homme acquiesce en souriant.

- Alors vous venez vraiment de temps à autres.

Ils entrent en discutant.

- Je viens quand je peux, oui. Ça leur fait plaisir.

- Je vois.

Ils entrent enfin tous dans le gymnase, alors que les petits semblent avoir tout juste terminé leur entrainement.

- Seijuro !

Les enfants viennent le voir en souriant le plus possible, en ne voulant pas montrer à quel point ils sont déçus de ne pas avoir joué avec lui. Mais ils sont bientôt euphoriques quand les autres font leur apparition.

- La Génération Miracle ! C'est toi qui les a appelé, H ?

Elle hausse les épaules en secouant la tête.

- Non. Ça, ce n'est pas mon œuvre...

La Plume Et L'ArchetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant