Harkenos, la cité des anges. Le centre du monde elfique, la début et la fin de tous. Autours gravitent diverses autres villes, les loups, les sirènes, ces si jolies petites fées à Kyaso ou encore ces serpents vicieux et emprunt d'une méchanceté nullement comparable. Toutes ces créatures cohabitent dans une anarchie absolue, gouvernées par Elvira, souveraine et surtout, grande narcissique, sans cœur, ou presque.
Ce monde au apparence si merveilleux en partie grâce à ses particularités surnaturelles qui en fascine tant n'est pas si fantastique que l'ont aimerais le croire. Au bord d'une guerre, le royaume péri et notre chère reine, privé de bon sens de part la pression qui s'exerce sur elle, commets des erreurs, ses choix ne sont gouvernés que par la peur, la terreur et la colère, la mort est alors l'unique châtiment envisagée par celle-ci...-Moi, Elvira, reine d'Harkenos, j'ordonne l'exécution de Monsieur Loyd Debross pour haute trahison à la couronne.
Très vite, des murmures fusèrent dans la salle. Des chuchotements insistants à mon égard. Certains, outrés, exprimaient leur désarroi avec des insultes en tous genre. Il ne restait qu'une petite partie de l'assemblée qui me défendait corps et âme. L'exécution de ce jeune homme qui avait tenté d'assassiner le souverain d'Athlide n'avait pas fait l'unanimité. Quand à Loyd, il avait la tête baissé, recouverte d'une capuche qui m'empêchait de distinguer les traits de son visage. Ses pieds étaient croisés à ses pieds et je pouvais distinguer les veines de ses avant bras, il était tendu, très tendu. C'est évidemment vu la sentence qui lui est destinée... Alors que la foule se calmait petit à petit, pour ne laisser à tous que le bruit du silence, quelqu'un entra par la grande porte du tribunal. Il était accompagné de deux loups au poils d'un blanc les plus pures, intriguée, je levai un sourcil espérant qu'il comprennent mon interrogations :
-N'avez-vous pas honte ? Sacrifier un homme qui n'a même pas atteint son objectif premier, tuer le prince d'Athilde ?
Mmmm...Intéressant....Un loup, ce jeune homme était donc un loup. Il avait osé s'aventurer à Harkenos, dans notre peuple. Aucun lycantrope n'aurait même eu l'idée de venir ici sans bonne raison. Malgré ma surprise, je gardais un visage dur, comme je l'avais toujours appris. Les gardes positionnés à l'entrée n'attendaient que mon approbation pour lui sauter à la gorge et emmène ces trois loups dans un de nos nombreux cachots. Quand à Loyd Debross, il gardait les yeux rivés au sol, me laissant encore plus interrogative. Il y avait quelque chose qui n'allait pas, et ma curiosité me poussait à découvrir quoi exactement avant d'exécuter ce jeune homme. Je fis alors signes à mes gardians de reposer leurs armes et de s'asseoir. Je communiquais silencieusement avec ma suppléante, Katora, qui regardait la scène depuis avant debout comme un piquet, d'emmener ces hommes hors de la pièce, là où nous pourrions parler tranquillement. Celle-ci pris l'homme par les bras, les deux loups blancs grognant à ses côtés. Je lui ordonna également d'emmener Loyd pour pouvoir découvrir enfin son identité si mystérieuse. Katora les emmena donc tous les deux et je me levai à mon tour sous les yeux interrogateurs de la foule. Je détourna les talons et ma robe blanche aux broderies d'un doré scintillant traîna sur le carrelage de marbre. Le silence. Rien que le silence est le bruit de mes pas me suivait à travers les couloirs du bâtiments et quand la grande porte de bois se referma derrière moi, je pu distinguer quelques chuchotements curieux.
Le soleil déclinait doucement quand j'entrais dans mon bureau, les grandes vitres me laissant parcourir le paysage au couleur de feu. Paisible, celui-ci était tout simplement paisible. Les silhouettes des deux hommes que je devais rencontrer dessinant l'horizon créait un contraste avec les douce couleur du crépuscule. J'avança pour prendre place sur la chaise de mon bureau dos à mes interlocuteurs, le regard toujours rivé sur l'horizon. Un moment passa, toujours dans le même silence apaisant. Je profitais de ces derniers moments de calme avant de parler et d'interroger les deux hommes derrière moi. Quand je me retournais le loup de tout à l'heure me toisait. À ses côté était assis l'homme que j'avais condamné, sa capuche recouvrant toujours sa tête qui était rivée sur le sol :
-Expliquez-moi.
-Eu...Madame, madame Elvira, vous devez libérer Loyd, balbutia-t-il.
-Reine Harken, le repris-je, de voix ferme.
En réalité, cela m'était égal, cet sorte de respect qu'imposait ma dynastie me dérangeait plus qu'autre chose et me mettait mal à l'aise. Mais les règles m'obligeaient à lui parler ainsi. Je ne devais pas le laisser prendre le dessus. Je devais être intransigeante et ferme, et si je le terrorisait, qu'il prenait peur en me voyant, c'est que j'avais réussi, que mon rôle de souveraine était rempli :
-Vous ne pouvez pas tuer Monsieur Loyd Debross, vous déclencherez une guerre avec l'alpha des loups, Loyd est son petit frère.
Je fis mine de réfléchir, le jeune homme baissa encore un peu plus la tête. Dans la situation dans laquelle j'étais déjà, je ne pouvais pas me permettre de déclarer la guerre aux loups, mais si je revenais sur ma décision, ma réputation serait mise en jeu et le respect qu'on me louait diminuerait. J'étais donc dans une situation compliquée. Je relevai la tête agacée de ne toujours pas voir la tête du fameux Loyd, le petit frère de l'alpha :
-Montrez-moi votre visage et arrêtez de vous dissimuler derrière de bout de tissu bon sang ! Me laissez pas parler vos hommes à votre place.
Le jeune alpha compris directement que je lui parlais et je vis ses muscles se tendres à travers le tissu épais de son sweat-shirt. Il releva la tête lentement, beaucoup trop lentement à mon goût, mais je le laissai faire, simplement contrariée par la situation. Quand ses yeux arrivèrent à la hauteur de la table, il se stoppa net, positionnant ses mains aux extrémités de sa capuche. Je trépignais d'impatience, j'avais envie de découvrir qu'est-ce qui se cachait de si surprenant pour que son visage soit rendu si secret par son propriétaire. Quand sa figure fut enfin dévoilée, je compris bien évidemment. Et je ne pus retenir un hoquet de surprise à la vue de son regard livide, de ses yeux blanc, de ses pupilles inexistantes. Je compris d'ailleurs qu'il était un des rares, si ce n'est pas, le seul loup aveugle de notre terre. J'avoue que je fus touché, mais surtout admirative qu'il ait pu presque tuer le prince d'Athilde avec cet handicap. Il devait être bon combattant, très bon, c'est de là que me vint alors une idée, peut-être loufoque, mais qui me permettrait de faire un compromis sur son châtiment :
-Vous travaillez désormais pour moi, et ce d'ici demain. Je demanderais à Thenis, notre second de vous montrer votre chambre, ainsi que de vous donner des vêtements plus convenables pour l'entraînement, ainsi qu'une armure adéquate pour le combat. Vous suivrez son apprentissage entre les murs du palais. Vous serez dévoué à la couronne de d'Harkenos et ce, pour le restant de votre vie. Votre second peut également rester s'il le souhaite, il s'entraînera alors avec vous et vous servira d'écuyer et de protecteur. Quand au deux loups blanc qui vous ont accompagnés dans le tribunal, ils partiront annoncer la nouvelle à votre alpha.
Une fois mon monologue terminé, je n'attendai pas plus de temps avant de me lever, les yeux des deux loups écarquillés de surprise. Celui qui prenait la défense du jeune Loyd s'empressa de protester une fois que l'effet de surprise passé, mais je ne l'écoutai plus, j'ouvrai déjà la porte du bureau et sorti, laissant alors Thenis prendre ma place pour s'occuper des deux hommes.
VOUS LISEZ
Elvira, le royaume d'Harkenos
Paranormal« Et tandis que mon coeur se serrait et que mes premières larmes débutèrent leur course effrénée sur mes joues salies par la fatigue, je levai les yeux pour apercevoir ses deux prunelles brunes qui me toisaient durement, me laissant comme dernière i...