~ 3 ~ Escapade

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. Elly .

Ma tête me fais mal. J'ai du m'endormir. Plus aucun bruit ne parvient à mes oreilles. J'en conclus que je me trouve seule dans la chambre. La soif me prend la gorge. L'infirmier m'a expliqué que j'allais récupéré toute ma mobilité, je serais donc bientôt tout à fait capable de me lever et de marcher, mais il faut d'abord que je fasse de la rééducation. La seule barrière qui restreint mes mouvements c'est la vue. Mais si j'avance doucement, il ne devrait pas y avoir de problème. Enfin j'espère.

Je pose mes mains sur les bords du lit et me relève doucement. Mes jambes se balancent dans le vide. Il faut que je trouve la force de tenir sur mes pieds parce que je pense sincèrement que ma bouche va se dessécher. Je m'appuie alors sur mes bras et la seconde d'après je suis debout. Mon corps est tout engourdi et je m'affale sur le sol. C'est pas grave, je ramperais jusqu'à la source d'eau la plus proche. Attend mais je me crois où là ? dans le désert ? Pourquoi je n'appuie pas tout simplement sur le bouton à coté de mon lit ? Tant pis maintenant que je suis pas terre autant continuer.

Ça fait cinq minutes que je gigote dans tout les sens dans l'espoir d'arriver jusqu'à une salle de bain ou un évier. À l'aide de mes mains je sent le bas d'une porte. Heureusement pour moi, elle n'est pas fermée. Je passe mon bras entre l'encadrement et la porte et la tire vers moi. J'ai maintenant la place de passer. Je rampe encore un peu puis tate autour de moi. Rien. Pas d'évier, pas de salle de bain. Mais bordel je suis où ?

J'avance ma main et je sens un objet. Qu'est-ce que c'est ? Qu'est ce que ca fait par terre ? Je l'empoigne fermement mais merde ! C'est une chaussure ! Je suis en train d'agripper le pied de quelqu'un. Le pied fait un léger mouvement. Je sursaute et pousse un cri.

- Merde, merde murmurai-je.

- Mais qu'est ce que vous foutez ? bougonna une voix d'homme endormie.

- Je ...

- Nan vous savez quoi m'expliquez même pas mais barrez-vous et lâchez mon putain de pied.

- Descendez d'un ton s'il vous plait. Je m'excuse de vous avoir dérangé, pas besoin de me parler comme à un chien, m'indignai-je. Vous vous prenez pour qui ?

- Pour quelqu'un qui vient d'être réveillé en pleine nuit par une chieuse qui marche à quatre pattes alors que je dormais tranquillement sur cette chaise dans le couloir, vous n'avez pas grand chose à dire.

Je viens de me rappeler que j'étais toujours par terre dans une position fort peu agréable et encore moins quand quelqu'un nous insulte.

- Bon vous comptez dormir à mes pieds ou comment ça se passe ? repris l'homme plus calmement.

- C'est à dire que je n'arrive pas à marcher, soupirai-je désespérée car sûrement ce con va devoir m'aider, je n'ai pas d'autre solution.

- Je vous ramène. Mais après, vous disparaissez de ma vue. Je suis pas d'humeur à taper la discute.

Gardes les yeux ouvertsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant