Amnésie

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Je le sais, désormais, il cache bien quelque chose, une réalité bien concrète qu'aucun ne doit deviner mais dont pourtant j'ai la clé : son malheur. Il crève sous les balles de Satan. Toute la fierté qu'il dégage est une fraude du reste de vie qui lui reste. Bientôt il viendra à s'éteindre. J'avais raison, ce genre de personne sont à ignorer, mon intuition me disais donc vrai. Si quelqu'un eu la bêtise de l'approcher, ses ailes se brûleront instantanément par le feu de son cœur. Tous ceci me fait peur. Il y a deux mille an, l'humain connu le fils de Dieu. Aujourd'hui il connaît le fils du Diable. Jésus avait ses apôtres. Où sont les siens ? Peut – être les cherche t-il ? Les filles de la classe veulent en devenir et brûler dans les flammes de l'enfer. Je suis saisie par cette vérité. Marlène berce ma stupeur avec des mots nés de sa sagesse. Au creux des ses bras le reste n'existe plus. Elle se rend, alors compte, que je suis fragile, que mon être avait tellement subit dans le passé que depuis le « trou noir » je ne supporte plus la moindre tristesse. La folie m'a emportée.

Elle pourrait sacrifier bien plus que sa propre vie pour ne pas que je sombre à nouveau. Mais qu'ai-je donc fait durant cette année de poussière pour que les gens autour de moi s'affaire autant pour ne pas me perdre encore dans une démence certaine ? La peur que je tombe derechef borde les yeux de mes proches, sûrement ont-ils tous la boule au ventre. À l'hôpital, le médecin nous à dit que lorsque notre cœur est trop affligé, blessé au plus haut point, que la douleur est intense, le cerveau préfère oublier. Il m'a dit avec cet accent que je vous épargne, avec tout la prudence d'un coeur : « Norah, Tu as ce que l'on appelle une amnésie post-traumatique, cela signifie que suite à un choc émotionnel important, le cerveau décide d'oublier. Il est possible qu'un jour tu récupère ta mémoire, ou peut-être jamais. ». Il parlait avec une voix douce et calme, comme s'il avait devant lui une enfant qui peine à comprendre. Il articulait chaque mot, pour être sur que je comprenne la situation. En sortant, de cette usine à malade, parfumé à l'antiseptique, ma mère à passé son bras sur mon épaule et m'a dit « c'est peut-être mieux ainsi ». Pour elle c'est un soulagement. Elle n'a plus à voir sa fille souffrir. Elle n'a plus à souffrir elle même. À cet instant précis je n'ai plus de raison d'avoir mal, je suis simplement perdue. Se retrouver, du jour au lendemain sans souvenir, c'est comme plonger en profondeur dans l'eau puis remonter à la surface sans image de son précédent voyage maritime. Perdue dans une atmosphère qui m'est pourtant familière ; perdue dans le silence des réponses qui étaient rendues à mon questionnement permanent. Qu'est - je fais ? Que c'est-il passé ? Tous ceux qui m'avais côtoyé durant cette période s'étaient tous mis d'accord sur un point : il est favorable de ne rien me dire, comme si j'avais meurtri le cœur de chacun d'entre eux.

Certains ne me connaissent pas mais savent ce que moi même je ne sais pas. C'est comme une rumeur qui se propage sans que vous puissiez savoir de quoi il s'agit. Alors les gens vous dévisagent, osent maintenir leurs regards sur vous, sans aucune bienséance. Parfois on rit de vous, vous entendez le simple ricanement de ce que l'on peut qualifier de pouffe, c'est-à-dire des adolescentes qui ont des manières prétentieuses et purement ridicule. Finalement elles n'ont pas de vie, elle se subsiste que par les railleries, se moquant de ces mêmes personnes à qui en réalité elles rêvent de ressembler. Ce sont des personnes sans importances, auquel le ciel n'a donné aucune qualification extraordinaire, et elles s'en rendent compte. Les pouffes sont malheureuses, c'est ce qui a forgé leur caractère ainsi. Moi, elles ne me font pas peur, au contraire, j'entretient pour elles une peine immense. Car elles sont se que tout le monde déteste, elles sont dans le tas immense de ce qui ne sert à rien.


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