— Il est inutile de vous mettre en colère ainsi, ils n'y sont pour rien et vous dérangez toute la maison. Paul Henri Decourcier mais en un seul mot, il n'y a pas de particules. Et vous c'est Marc ? C'est ça ?
— Oui c'est ça, excusez-moi, je n'aurais pas dû lever le ton comme cela. Mettez-vous à ma place un seul instant, vous trouveriez la situation incongrue ne pensez-vous pas ?
— Je vous l'accorde monsieur, monsieur comment ?
— Portail, Marc Portail.
— Oui euh, je vais vous appeler Marc ici, vous savez, compte tenu de la situation.
— Mais quelle est la situation ? Il y a eu une guerre nucléaire ? C'est cela, mais alors elle a été courte, parce qu'hier encore, tout était en place et j'étais chez moi entrain de...en train de faire quoi au fait ? Je ne parviens pas à m'en rappeler. Mais oui continuez, je m'excuse de vous avoir coupé la parole.
— Oui donc, je vous disais que nous sommes dans la même situation que vous, un beau matin nous nous sommes réveillés dans une chambre de ce château et depuis nous sommes là.
— Très bien, mais vous n'avez jamais de visite ?
— Non jamais, et pour répondre à votre question de toute à l'heure, nous n'avons jamais vu passer le facteur ou le garde champêtre ou un promeneur qui aurait échoué dans le parc.
— Il n'y a pas de moyen de locomotion ? Une automobile, une fourgonnette, une motocyclette, une bicyclette ?
— Non rien de tout ça, il y a bien des voitures mais d'un autre temps, ce sont des calèches mais comme il n'y a pas de chevaux.
— Très bien mais alors vous n'êtes pas curieux ? Aucun d'entre vous n'a eu le désir, l'envie de partir d'ici, de quitter cet endroit ?
— Bien entendu que nous avons tenté de quitter ce lieu, que croyez-vous ? Nous ne sommes pas stupides à ce point.
— Oui et alors ?
— Alors ? Mais rien ,absolument rien !
— Mais comment rien ? C'est-à-dire rien ?
— Rien signifie, le néant, au-delà du château, il n'y a rien vous comprenez ?
— Oohh voilà que tu viens de dévoiler la vérité à notre nouvel invité, ce n'est pas correct Charles, depuis sa défaîte au tournoi de tennis de Roland Garros, Charles est un homme aigri qui ne fait plus dans la dentelle. Rachelle De Ryvencourt, enchantée de faire votre connaissance.
— Marc Portail Rachelle, car ici je présume qu'il est inutile de se faire des simagrées ?
— Si j'insiste, je suis comtesse et j'attends de vous que vous respectiez les convenances et par conséquent mon rang.
— Très bien Madame la Comtesse mais votre accoutrement n'est pas tout à fait de cette époque ne croyez-vous pas ?
— Ah bon mon jeune ami et à quelle époque pensez-vous que nous appartenons en ce moment et dans ce lieu ?
— Eh bien au XXe siècle, nous sommes en 1990.
Tout le monde se met à rire de bonne grâce, ce sont des éclats de rire en rafale qui n'en finissent pas !
— Mais enfin me direz-vous ? Qu'avez-vous à rire comme des crétins ?
— Mon jeune ami, c'est vous le crétin, ici vous êtes nulle part, comme mon ami Charles vient de vous l'expliquer, par conséquent...
— ...Oui par conséquent, ce que veut dire madame la Comtesse de Ryvencourt, il n'y a pas de moment, pas d'époque définie, comprenez-vous ?
— Non mais c'est une blague ? Je vais me réveiller d'un instant à l'autre, oui c'est cela, je suis en train de dormir et je rêve, ou alors c'est une blague c'est cela ? Vous me faites une blague, mes amis sont cachés par-là, quelque part et ils sont en train de se marrer. Ohé, les amis, j'ai découvert le pot aux roses, vous pouvez sortir des placards !
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Le château.
ParanormalLe « DONG » de l'horloge me réveille en sursaut, j'ouvre les yeux, la lumière douce du matin s'insinue dans la pièce à travers les persiennes. Où suis-je ? Mon lit est dessous la sous pente d'un escalier. Je regarde, surpris tout autour de moi. J'o...