Bleu nuit (Sorcière et chasseur réécrit)

Couleur vide

J'étais toute seule dans le noir. J'étais assise sur ce qui me semblait être une chaise en métal. C'était inconfortable et le métal froid sur ma peau ne semblait pas se réchauffer. La pièce était humide et froide. J'avais l'impression de revivre l'épisode de plutôt. La seule chose différente c'était que plutôt que d'être attachée, j'étais juste assise, mais je ne pouvais quand même pas bouger. Peu importe ce que j'essayais de faire, c'était juste comme si des images défilaient devant moi. Mise à part les images, rien d'autre ne se passait vraiment. Puis, un visage m'est apparu. Je ne le reconnaissais pas, mais je savais que je l'avais déjà vu quelque part. Puis, il a ouvert la bouche et mon coeur a commencé à battre la chamade. J'aurais pu reconnaître sa voix parmis des centaines. Je l'avais entendue qu'une seule fois, mais elle resterait gravée en moi pour toujours. Elle me donnait la chair de poule.

Je ne pouvais pas comprendre ce qu'elle disait, mais je savais que c'était lui. Puis, j'ai entendu un cri et plus rien. Quelques secondes après, j'étais en chute libre. J'essayais de m'agripper à quelque chose, mais rien. Je sentais le sol se rapprocher, même si je ne le voyais pas. Puis juste avant que je touche le sol, j'avais les yeux grands ouvert, couché dans mon lit en sueur, mais paralysé . Il faisait noir comme si la nuit était tombé. Une ombre était penchée sur moi. Je voulais crier, mais rien ne sortait. Je pouvais voir l'homme qui était penché sur moi. Noah. Il posa sa main sur ma joue. Elle était étonnamment chaude et douce. Ce n'était pas les mains de Dean, ça c'était sûr. Mon cœur battait la chamade et à un certain point, je ne savais plus si c'était de peur ou d'autres choses. Il me regardait dans les yeux avec un petit sourire malsain. J'étais inconfortable. Sa main a descendu dans cou et ça m'a brûlé. Au même moment, il a disparu et je pouvais bouger à nouveau. Ça m'avait semblé durer une éternité. Je me suis levée pour aller dans la salle de bain et regarder mon cou. Je sentais encore la brûlure, mais il n'y avait rien. Je suis retournée dans mon lit et j'ai regardé l'heure. Mon téléphone indiquait 23h38. J'avais passé la journée à dormir. J'étais sûr que tout le monde dormait, mais je suis quand même sortie.

J'allais sortir de l'académie pour me rendre chez les garçons. J'avais l'intention de faire un peu de recherche sur ce Noah et ces gens qui m'avaient kidnappé. Or, en descendants les escaliers qui donnait sur le hall, je suis tombée, ce qui a fait un bruit d'enfer. Heureusement, je n'avais rien, mais ça avait réveillé ma tante.

- Elizabeth qu'est-ce que tu fais là ? m'a-t-elle demandé paniquer.

Elle a descendu les marches rapidement pour venir m'aider à me relever. J'avais mal au fessier et je m'étais cognée la tête, mais je me relevai sans trop peu de mal. Elle lâcha ma main pour regarder ma tête voir si je n'avais rien. Elle laissa échapper un petit soupirement de surprise avant de m'attirer vers la cuisine. Elle me fit asseoir sur une chaise et alluma la lumière de la cuisine. Je la voyais s'affairer dans la cuisine un peu paniquée.

- Dis-moi, où es-tu allée dernièrement, me demanda-t-elle.

- Nulle part pourquoi ?

Elle ne dit rien et revint vers moi. Elle me donna un sac de glace avant de s'intéresser à mon cou.

- Où as-tu eu cette marque ?

- Quelle marque, demandai-je confuse.

- Celle que tu as sur ton cou.

- Je n'ai pas de marque, dis-je en me levant pour aller voir dans le reflet du frigo.

J'avais effectivement une marque de main sur mon cou. Une très grande main de la grosseur de celle d'un homme. Noah... J'étais sûr que le rêve que j'avais fait n'était pas juste un rêve. La brûlure n'avait été que temporaire, mais la marque... J'en avais aucune idée.

- J'ai fait un rêve cette nuit... commençai-je.

- Un rêve ? Elizabeth, c'est sérieux cette marque, m'interrompit-elle.

- Il y avait un homme, je crois que j'étais dans ma chambre. Il m'a touché, quand je me suis réveillé, mon cou brûlait, mais je n'avais rien.

- Il t'a touché à cet endroit ?

- Oui.

- Et tu es sûr que c'était un rêve ? Est-ce que tu pouvais bouger ?

- Dans mon rêve oui, mais quand je me suis réveillé, non.

- Et l'homme tu l'as vu dans ton rêve ou après.

- Je sais plus... les deux ? répondis-je un peu perdu.

- Elizabeth... sois plus claire, me dit-elle plus fermement

- Je ne sais pas ! Dis-je en haussant le ton. Je sais plus c'est flou. Je crois que je l'ai vu dans les deux.

- D'accord. Écoute, je crois qu'il y a un démon qui te suis. Je ne peux pas être certaine parce que tu ne te souviens plus, mais ça serait possible.

- Un démon, mais... répondis-je confuse.

Puis, tout s'est mis en place dans ma tête. Les sorcières cherchaient à faire sortir un démon, mais pour qu'il puisse exister, il devait avoir un hôte ou du moins quelque chose auquel se rattacher et c'était moi. Sauf qu'il ne pouvait pas me posséder puisque j'étais en vie. C'est ce que j'avais déjà lu un jour dans un livre que les garçons m'avaient prêté. Il avait donc pris possession d'un autre corps pour le moment, mais c'était moi qu'il voulait. Je leur nuisais donc non seulement en ayant un contrôle sur tout ce qui se passait dans le monde des sorcières, mais aussi en étant encore en vie.

- Cette marque, Elizabeth, c'est comme une puce. Il va pouvoir te retracer partout où tu vas. Il faut t'en débarrasser ou te débarrasser du démon c'est l'un ou l'autre ton choix.

- Donc il faut m'exorciser?

- Ou il va falloir pratiquer un sort très ancien, l'un ou l'autre ça ne risque pas d'être plaisant et les chances de réussite du sort est bien plus basse que celle de l'exorciste

Les mauvaises nouvelles ne faisaient que s'accumuler et ça me décourageait. Le clan qu'on poursuivaient depuis des mois avaient passé à la deuxième vitesse et je ne connaissais toujours pas leur but, et pourquoi ramener des gens à la vie si c'était pour qu'un démon me possède. Un démon était à ma recherche, et je devais souffrir pour m'en débarrasser. J'espérais juste que tout soit bientôt fini. Et surtout que j'avais tort sur toute la ligne et qu'on avait juste affaire à une bande sorcière qui m'en voulait et qui pratiquait la magie noire.