Chapitre 42:

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"- Rejoins nous avant la tombée de la nuit.

- Je vais faire ce que je peux. La binoclarde vous rejoindra sûrement avant moi.

- Que dois-tu faire déjà ?

- Me rendre en bas, j'ai des choses urgentes à régler en plus je pourrai avoir des informations.

- Tu as intérêt à te dépêcher.

- Ne vous en faîtes pas, restez en vie jusqu'à mon retour.

- Fais attention."

**

Je dégringole les escaliers le plus rapidement possible. Il est déjà midi alors je ne dois pas trainer. Le chemin jusqu'au lieu de rendez-vous n'est pas très proche dirons-nous. Je dois éviter les soldats des brigades spéciales si je ne veux pas me faire arrêter, ça serait bête. Je monte la capuche de ma cape sautant dans le vide. Proche du sol, c'est à ce moment que j'utilise mon équipement m'évitant de m'écraser. Je me réceptionne à la perfection. Parfait. Je me mets à traverser les rues le pas rapide. Je n'ai pas perdu mes repères. Les perdrai-je un jour ? Je ne pense pas, j'ai vécu trop longtemps ici. Je soupire évitant un gosse qui coure. Par contre un homme me bouscule méchamment en courant lui aussi. Je vois. Je l'attrape par le col du haut en lui balayant les jambes. Le voilà cloué au sol à plat ventre. Je claque ma langue contre mon palet le dissuadant de bouger. L'enfant disparait de mon champ de vision. J'informe cet idiot qu'il n'a pas intérêt à tenter quoi que ce soit à son égard autrement je lui ferai la peau. Je le relâche reprenant ma route. J'arrive quelques minutes après à notre lieu de rendez-vous. Ma chaise est toujours libre à ce que je vois. Je m'y installe posant une pièce au centre de la table.

"- D-Daiya ?!

- Bonjour. Bonjour. Je n'ai pas de temps à perdre.

- Que pouvons-nous faire pour toi ?

- J'ai besoin de fusils, gaz et lames. Ensuite, il me faut des informations sur ce que mijote les brigades spéciales et les nobles.

- Très bien. Guster va chercher le matériel. Il me tend son verre.

- Parfait. Maintenant passons aux potins. Je croque un morceau de saucisson.

- Ils sont très agités ces derniers temps. Des rumeurs circulent par-ci et par-là.

- Déballes.

- La famille Reiss..."

**

Je descends de mon cheval confiant les raines à Connie. Ce que je viens d'apprendre est vraiment très important. Je suis en retard mais c'est pour la bonne cause. Je claque la porte d'entrée sous les regards ahuris des bleus. Je rejoins les escaliers en suivant les cris de douleurs. Ils ont osé commencer sans moi. Je descends rapidement puis ouvre à la volée la salle. Je m'approche du prisonnier pour l'attraper par le col. Il est déjà salement amoché.

"- Toi et moi allons avoir une petite discussion mon beau.

- P-pas elle.

- Oh. Tu m'as reconnu. J'approche mon visage du sien. Tant mieux dans ce cas, je n'aurai pas à me présenter. J'ai quelques questions à te poser."

**

Je lui envoie mon pied en plein visage après un nouveau refus de coopération de sa part. Je me retiens fortement de le tuer. Hansi et le nain sont en haut à ma demande. Je n'ai pas réellement envie qu'ils me voient faire ça. Jamais ils n'ont eu à le faire contrairement à moi à part peut-être le Caporal-chef mais ça reste une de mes faces cachées dont je suis le moins fière. Je lui pose une nouvelle fois ma question. Toujours pas. Ma semelle appuie fermement sur son appareil reproducteur le faisant hurler encore plus fort que les autres fois. Je lui cris de déballer son sac. Il ne dira rien... Pas de cette manière. Je relâche la pression que j'exerçais avant de lui tourner le dos quittant la pièce. Je remonte à l'étage.

"- Alors ?

- On va passer à un autre niveau.

- V-vous allez faire pire. Bégaie Kirschtein

- Quoi ? Je le dévisage. Il faut le faire craquer à moins que vous préfériez vous retrouver pendu parce qu'on est partit pour ça. Ou peut-être fusillés. J'hausse les épaules. A voir.

- Daiya... Que lui as-tu fait ? Demande Hansi.

- Rien de bien méchant. Je croise les bras sous ma poitrine. Tu as fait le plus drôle beaucoup trop rapidement.

- Trop rapidement ?

- Oublies. Nous allons passer à la torture psychologique.

- Nous t'écoutons."

**

Le dos appuyé contre le mur et les bras croisés sous la poitrine, je fixe le second prisonnier lire ce qu'Hansi a écrit. Elle est plus douée avec les mots que moi. Celui-ci fait ce qu'on lui demande sans savoir que son ami entend absolument tout. Le nain le menace tout de même de son couteau. Il a terminé. Je me redresse rapidement allant l'attraper par le col de son haut le trainant à sa cellule. Je le pousse dedans avant de fermer brusquement la porte. Une bonne chose de faite, il ne reste plus qu'à voir si ça a fonctionné. Il faut juste attendre un petit peu maintenant. Nous retournons à l'étage vers les bleus qui n'ont pas bougé. J'attrape une chaise m'asseyant dessus sous leurs regards perdus. Je pose mes coudes sur mes genoux enfonçant mon visage entre mes mains. Je suis fatiguée. Une main se pose sur mon épaule me faisant sursauter. J'ai besoin de prendre l'air. Je me lève brusquement quittant la pièce ainsi que l'habitation.

**

"- Qu'est-ce qu'elle a ?

- Comment veux-tu que je le sache ? Je marmonne.

- Tu es celui qui lui ressemble le plus. Elle est bizarre depuis son retour de là bas.

- Vous n'arriverez pas à la comprendre si facilement. Ricane une voix derrière nous.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça morveux ? Je me retourne vers lui.

- N'oubliez pas Caporal-chef que j'ai grandit avec elle et moi-même, j'ai encore du mal à la suivre.

- Comment ça tu as grandit avec ?! S'écrie tête de cheval.

- C'est ma cousine. Le concerné lève les yeux au ciel.

- Pourquoi ne nous l'avoir jamais dit ?!

- Peut-être parce que ça ne vous regarde aucunement mais sachez qu'elle est au courant de tous ses petits surnoms.

- Oh les mômes. Nous ne sommes pas là pour parler de ça."

DaiyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant