Le Fruit d'un Amour Interdit | Dramione

15/ Réconciliation

Hermione se dégagea lentement. Elle essuya une à une, les larmes de la plus jeune.

- Je vais tout te dire, je te le promets, déclara Hermione.

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- PAR MERLIN ! Hermione, j'arrive pas à croire que tu m'aies caché un truc aussi dingue !

Ginny avait rapidement séchée ses larmes et était maintenant en train de faire les cent pas dans la chambre.

- T'es fâchée ? lui demande Hermione

- Hein ? Oh non. Bien sûr que non...

Ginny prit une grande inspiration et retourna s'assoir à côté de sa meilleure amie. Elle prit ses mains dans les siennes.

- Bon, c'est vrai que ce n'est pas forcément le bon moment avec toutes ses histoires... Mais un bébé, c'est magique ! Et puis, tu feras une super maman, j'en suis convaincue.

Le cœur d'Hermione se calmait peu à peu et elle fut agréablement surprise face à la réaction de la rouquine.

- Bon après, c'est vrai que j'aurais vraiment aimé que Ron soit le père... Ou du moins savoir qui c'est...

Le regard de Ginny se fit plus insistant mais Hermione secoua la tête.

- Je sais et je suis désolée. Crois-moi, ça aurait été tellement plus facile si ça avait été le bébé de Ron. Et puis, je te l'ai dit pour le père. C'était une stupide aventure pendant l'été et il ne fera pas partie de la vie de cet enfant de toute façon. Donc, tu n'as pas besoin de savoir qui c'est.

Ginny soupira comme un adolescent à qui on refusait une sortie. Mais, elle était quand même heureuse qu'Hermione se soit confiée à elle. Un bébé c'était tellement... excitant !

- Est-ce que ça se voit ? dit Ginny en pointant du doigt le ventre de la brune.

Hermione sourit. Elle souleva son pull et sa chemise pour laisser entrevoir son petit bidon qui commençait à prendre une forme arrondie.

- Oh la vache ! Comment t'as fait pour que personne ne se rende compte de rien ?

- Et bien, heureusement, nos uniformes sont composés d'une large cape qui permet de masquer toutes sortes de rondeurs, répondit-elle en clignant de œil.

Ginny et elle rirent doucement et la jeune Weasley posa une main sur le ventre d'Hermione.

- Tata t'attends avec impatience petit bout de chou... murmura-t-elle sous le regard affectueux d'Hermione.

- Les filles ?

Les deux jeunes femmes sursautèrent et Hermione se dépêcha de cacher son ventre. Ni vue, ni connue.

- On avait peur que vous vous soyez entretuées, glissa Ron en entrant dans la chambre.

Les quatre amis se se rassemblèrent et passèrent une bonne soirée, enfin réuni. Hermione savait que cela n'allait pas durer éternellement, alors elle en profita au maximum.

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À plusieurs kilomètres de là, se tenait aussi la réunion d'un groupe qui avait été séparé, mais cette réunion était loin d'être amicale...

- ASSEZ !

L'homme, d'une pâleur extrême, se leva rageusement de sa chaise. Les autres sorciers, habillés de noir, n'osaient pas croiser son regard. Il se rapprocha de la femme qui hurlait de douleur, au milieu de la pièce.

- Tu vas me dire ce que tu sais, même si pour cela, je dois te tuer... ENDOLORIS !

Le cri déchira le silence qui régnait dans le manoir. Lucius Malefoy refusait d'abandonner. Il savait que la femme qui se tenait devant lui avait des informations qu'il voulait. Un des anciens disciples de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom s'approcha de lui.

- Lucius, peut-être que...

- COMMENT OSES-TU M'APPELER PAR MON PRÉNOM ? rugit le doyen Malefoy. Je suis le digne successeur du Seigneur des Ténèbres, le sorcier le plus puissant qui existe. Et je le vengerai, je tuerai Harry Potter et ses amis.

- Lucius.

Narcissa Malefoy avança jusqu'à son mari. Elle, elle n'hésitait pas à l'appeler par son prénom. La rapide montée de Lucius Malefoy au "pouvoir" l'inquiétait profondément et elle ne manquait pas de lui rappeler qui il était réellement.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Drago arrive samedi. Il va passer ses vacances à la maison. Je veux que tous tes... amis soient parti d'ici-là.

Elle repartit aussi vite qu'elle était arrivé, tel un fantôme. Lucius Malefoy se racla la gorge et retourna auprès de la femme qu'il torturait. Il continua de la faire souffrir encore toute la nuit mais elle ne dit toujours rien.

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Hermione se réveilla ce matin-là, le coeur léger. Elle s'était enfin réconciliée avec Ginny et elles avaient passé la nuit à se raconter leur vie respective depuis leur dispute à Pré-au-Lard. Ginny lui avait d'ailleurs proposé de retourner au village et d'essayer de trouver des tenues ensemble pour le mariage de Georges et Angelina. Hermione avait complètement oublié cet évènement et pour être honnête, cela ne l'arrangeait pas. Elle adorait Georges, bien sûr, cela n'était pas le problème. Puis, un évènement aussi heureux qu'un mariage après la mort de Fred, c'était ce dont tout le monde avait besoin. Seulement, Hermione n'aura pas sa cape de sorcier pour cacher son ventre arrondi. Après, Ginny lui avait promis qu'elle l'aiderait à trouver une tenue assez ample pour que cela passe inaperçu alors en même temps, ce mariage ne pouvait que bien se passer.

Pour le bal, Hermione y avait déjà pensé et elle avait trouvé une tenue parfaite. Les dernières années étaient tous d'accord, ils n'allaient pas se déguiser mais plutôt porter des masques. Elle avait trouver un masque et une tenue assortie qui couvrait parfaitement ses formes. Et puis de toutes façons, personne ne la reconnaitrait, donc personne ne remarquerait qu'elle avait pris quelques kilos.

Aujourd'hui, le groupe avait cours de Métamorphoses avec McGonagall, puis l'après-midi était consacrée au sport, et pas n'importe lequel: la danse. Et oui, les dernières années devaient prendre des cours de danse car ils ouvriraient le bal.

À ce propos, Hermione était soulagée que Ron lui ait demandé de l'accompagner. Elle ne pouvait pas s'empêcher de repenser au bal de Noël de leur quatrième année. Elle aurait tellement voulu, à ce moment-là, que Ron lui propose d'y venir avec lui. Mais aujourd'hui c'était... différent. Elle était contente d'être sa cavalière mais elle ne ressentait pas une grande excitation à cette idée.

- Tu sais, mon frère a beaucoup hésité avant de te demander de l'accompagner au bal, lui informa Ginny pendant qu'elle se brossait les cheveux, comme si elle listait dans ses pensées.

- Vraiment ?

- Oh oui, répondit la rouquine. Il t'aime encore, Mione. Beaucoup.

- Je... je...

Hermione ne savait pas quoi dire. Elle savait que Ron tenait à elle et c'était réciproque. Mais le fait qu'il ressentait encore des sentiments amoureux à son égard, ça, elle ne le savait pas. En même temps, c'était plutôt logique. Il lui avait demander d'être sa cavalière pour le bal et pour le mariage.

- J'attends un bébé de quelqu'un d'autre, Ginny. Je crois que l'envie d'être avec moi lui passera quand il apprendra la nouvelle.

- Oh, c'est vrai qu'il risque d'être très jaloux. Mais s'il apprend aussi que, comme tu l'as dit, c'était un amour de vacances et que tu ne reverras jamais le père, je ne crois pas que ta grossesse l'arrêtera.

Un sentiment de culpabilité envahit Hermione. C'est vrai qu'Hermione avait dit à Ginny la veille qu'elle avait perdu contact avec le père du bébé. Si elle savait qu'en réalité, elle n'avait qu'à descendre quelques étages pour le voir, Ginny ne serait pas aussi sûre d'elle.