Au-dela de mes forces

J'ai le mal de vivre

J'ai une forte envie;
Envie de vivre loin,
Loin de tout ce qui me paraît bel mais qui n'est pas naturel, loin du monde réel où vivent les criminels, les commères naïves qui vendent leurs propres sangs sans commande...

J'ai envie de comprendre;
Comprendre pourquoi,
Pourquoi tant d'envies de vivre dans un monde comme celui-ci. Un monde de guerre, de malheur et de douleur, un monde de peine et de haine qui nous enchaîne... Un monde qui incite les riches à piller les pauvres, qui assasine les innocents et libère les tyrans, un monde qui emploie avaricieusement les mesquins et faire chômer pitoyablement ceux qui ont en grand besoin.

J'ai envie qu'on me prenne soin;
Soin de me laisser vivre m'empêcher d'être ivre, soin de me laisser détruire toutes mes pensées négatives. Pensées qui me rendent  joyeux aux sorts des mafieux.

J'ai envie de tuer,
Oui! Tuer le temps qui m'afflige et m'oblige à rester piéger dans une vie sans fin où même la vie en a mal de vivre.

J'ai envie de suivre;
Suivre ma mort,
Une mort dont j'aurais aimé être le spectateur ou l'acteur qui m'emporte brutalement au paradis souterrain avec un discours sempiternel, où les doux mots me feraient vivre les pires maux, les pires moments auxquels je pus survivre.

Laquelle mort me permetterait de pleurer à ceux qui me rient en pleurant et rire à ceux qui me pleurent en riant. Car c'est donc là que les larmes des hypocrites y prennent goût.

J'ai envie d'être fou;
Fou comme un sage,
Un sage en carnage qui soit fou de rage et qui à chaque virage tue des miliers de rebelles sans faire de morts réels.

Aux âmes mortelles point d'amour ni de haine éternelle. Mais ce qui est réel c'est que le fou perd tout et garde sa raison, or moi le tout perdre, me rend fou et je vis sans raison.

Malgré tout, ma vie n'a qu'une saison;
La saison pluvieuse,
Quand mes larmes se joignent conjointement à mes rhumes, moi seul sais à quoi ça rime. Dans les plus vieux moments mes maux augmentent et si vous  me parlez de ce foutu futur incongru, je vous dirais que j'ai vraiment le mal de vivre dans cette vie sans avenir qui n'est pas prête à finir.

_MaitreCorneille l'unique et le vrai dit le grand C._