Live Or Die

Chapitre 2

"Pourquoi et comment les êtres se rencontrent et se ratent, se trouvent et se perdent, se désirent et se rejettent, s'aiment avant de se mépriser... Pourquoi ne parvenons nous jamais à nous détacher entièrement de ce que nous avons vécu, et surtout de ce que nous nous sommes infligés à nous-mêmes ?" Douglas Kennedy, Murmurer à l'oreille des femmes.

Au Nord de la capitale, dans un vieil immeuble, un jeune homme dormait sur un canapé miteux. La pièce dans laquelle il se trouvait était dans un désordre sans nom. Des feuilles, des mégots, des bouteilles d'alcools vides et des déchets alimentaires jonchaient l'ancien parquet de l'appartement. Le canapé semblait être aussi vieux que l'immeuble et était le seul meuble de la minuscule pièce. A droite du canapé se trouvait une petite fenêtre laissant passer les rayons du soleil. Face à celle-ci, se trouvait une petite cuisine, avec seulement une plaque de cuisson et un évier rempli de vaisselle sale. Enfin, une porte à côté de la cuisine menait à une petite salle de bain.

Le jeune homme sur le canapé semblait commencer à émerger de son sommeil. Il s'assit et prit sa dose de nicotine matinale. Le garçon avait une peau pâle, des cheveux couleur menthe et des petits yeux noirs injectés de sang et soulignés par d'énormes cernes noirs. Son corps était fin, montrant un important manque de nourriture. Le bout de ses doigts était jauni par l'utilisation de nicotine et autres substances illicites. Il était habillé d'un simple pantalon noir déchiré au niveau des genoux et d'un tee-shirt gris.

Après avoir pris sa dose de nicotine, il se leva et se dirigea vers l'entrée avant d'enfiler ses vieilles chaussures et sa veste en cuir. Une fois fait, il prit ses clés et son masque et sorti de son immeuble pour se diriger vers son premier lieu travail de la journée, qui se trouvait être un salon de tatouage clandestin.

Il savait que travailler dans un salon de tatouage était interdit depuis le Grand Changement , mais il n'avait pas vraiment le choix s'il voulait payer son loyer tout les mois. Puis ce métier lui plaisait bien, il avait très vite appris à se servir des différents instruments et se plaisait à braver cet interdit imposé par le président Jung-Hwo.

Lorsqu'il arriva devant son lieu de travail, qui était un simple appartement avec une pièce dédiée à la confection des tatouages, le jeune homme sonna à la porte et un homme d'une quarantaine d'année lui ouvrit. Cet homme du nom de Chin-Hae était le patron du jeune homme, il l'avait trouvé en train de dessiner dans un bar et ayant été charmé par ses talents, il lui avait proposé le travail qu'il faisait actuellement :

"- Oh c'est toi Yoongi ! Tu es un peu en retard... Je t'attendais, le premier client vient d'arriver. Dit-il en le laissant entrer.

- Désolé Chin-Hae, j'ai oublié de mettre mon réveil hier soir... S'excusa Yoongi en entrant dans l'appartement.

- Ce n'est pas grave ! Viens, il t'attend !"

Chin-Hae conduisit Yoongi à travers son appartement. C'était un appartement simple avec peu de décoration. Un petit salon composé d'un canapé gris face à une petite télévision ainsi qu'une petite cuisine ouverte composé l'appartement. Les deux hommes arrivèrent rapidement devant deux portes : celle de droite donnait sur le lieu de travail de Yoongi, celle d'à côté au bureau de son patron. Yoongi entra dans la pièce et referma derrière lui.

Il se retrouva dans une grande pièce aux murs gris. Un fauteuil où attendait son client était au centre de la pièce. Il y avait une petite table et un tabouret à côté de ce dernier, sur la petite table se trouvait tous les instruments dont il avait besoin pour tatouer. Il s'assit sur le tabouret et demanda ce que souhaitait son client :

"-"Heaven" sur mon poignet droit" Devant l'air interrogateur de Yoongi, le client s'empressa d'expliquer. "J'espère qu'un jour tout ira mieux et que je me sentirai comme si j'étais au paradis."