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C'était un matin comme les autres, mon père et moi étions en route pour l'école. Nous arpentions les chemins de campagnes. Il devait être environ dix heure, il y avait beaucoup de brouillard, on n'y voyait quasiment rien. Il n'y avait qu'une voiture devant nous. Tout était tranquille. Trop tranquille. Soudain dans cette épaisse brume je vis surgir une ombre, noire, terrifiante. Elle avala la voiture. Mon père terrorisé par cette scène, freina brusquement. Les pneux crièrent, les ceintures se bloquèrent, les air bags arrière s'enclenchèrent. Immobile, dans un silence mortuaire nous écoutions les pas de cette ombre qui dans le matin avait surgi de nul part. Ici, dans un petit chemin, dans un petit village où rien ne ce passe jamais. Évidemment, une fois sûre que cette chose était partie nous fîmes demi tour. Sur le chemin du retour nous croisâmes la sécurité publique, les pompiers et la police. Et une fois encore mon père freina, devant nous une scène pire que la précédente. Une humble étable, ravagée, à moitié démolie, sur le sol gisait des morceaux de vaches, par ci une tête par là une pâte. Le sang maculé toute la scène. L'odeur des globules rouges en ce matin brumeux ne me plus guère. Je vomis dans l'incompréhension et la peur de ses événements effrayants et si étranges. Le pauvre fermier et sa femme étaient interrogés par la police et eux même ne semblait comprendre le témoignage du vieillard. Celui-ci ne cessait de répéter:

"L'ombre, l'ombre a mangé mes pauvres vaches! Cette bestiole a tué mon élevage ! Regardez mon étable !"

Personne ne su quoi lui répondre. Personne ne savait ce qui était arrivé. Les autorités se demandèrent si ce vieil homme n'avait pas perdu la tête. Papa d'un élan de bravoure raconta ce qui nous était arrivé quelques minutes plus tôt. Les policiers restèrent perplexes ne sachant pas quoi penser de ces accablantes nouvelles. Un silence gênant s'installa dans la campagne, comme si tout le monde chercher la bête des yeux et des oreilles. Subitement, la radio du véhicule policier se mit à parler et nous fit sursauter:

"Appelle à toute les unités. On a retrouvé un homme assassiné, sa tête a été séparé de son corps. Elle se trouves environ 5 mètres. Besoin de renfort illico!"

Aussitôt les gardes de la loi nous saluèrent brièvement et prirent la route. Nous fîmes de même. Une fois rentré à la maison, maman se jeta dans nos bras en sanglotant. Elle nous conta que ce qui passé au bulletin télévisé ce matin. On en parlait partout dans les journaux, à la télé, sur les réseaux. Tous les témoignages était clair. Ils avaient tous, sans aucune exception, vu une ombre. Les rumeurs, et complots se propagèrent à la vitesse de l'éclair. On passa d'une ombre, aux extraterrestres, aux Illuminatis, aux nouvelles armes de guerre, et ainsi de suite. Les attaques durèrent plus d'une semaine, frappant toujours plus fort. Papa, maman et moi étions cachés dans les sous sol en cas ou l'ombre viendrait, nous aussi, nous chercher. Un soir j'entendi un craquement au dessus de moi. D'un bon je me levai et réveillai mes parents. L'ombre été là, au dessus de nos têtes, sentant la peur dans nos veines, jusque dans nos estomacs. Elle grogna une fois comme pour nous dire que pour nous, tout s'arrêtait ce soir. Nous ne faisions aucun bruits nous peinons à respirer de peur que le bruit ne soit trop fort et que l'ombre ne l'entende. Éventuellement, après de longues heures elle abandonna le projet de nous avaler. Alors que nous sortions de notre cachette lugubre, le ciel était clair, les oiseaux chantaient, les vaches pâturées dans les champs voisins. Tout était revenue à la normal. Sauf peut être deux choses. Les vies perdues et le traumatisme de la population du village. Personne n'a jamais su comment l'ombre était arrivée et comment elle était partie. Aucune traces. Nul part. Dans tout le pays. Elle s'était volatilisée. Je suppose que certains événements ne sont ni explicables ni justifiables. Le monde est un terrain mystérieux que les hommes ne pourront jamais entièrement comprendre. Les choses arrivent et partent par hasard, mais le monde continue de rouler car c'est comme ça qu'il le doit.

L'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant