Soñamos Juntos ~ CNCO

Chapitre 31 : Que de rebondissements

Mercredi – 12h04

Erick et Joel attendaient Zabdiel à la sortie du lycée qui avait organisé une matinée un peu spéciale pour fêter Noël. En effet, on était le 25 décembre aujourd'hui. Et le portoricain avait proposé à ses deux amis de déjeuner chez lui après. Richard devait les rejoindre directement chez Zabdiel, ayant décidé de profiter de cette journée spéciale pour dormir plutôt que de venir au lycée pour participer à leur évènement « tout pourri », pour le citer.

- On va devoir attendre combien de temps à ton avis ? demanda Erick.

- On parle de Zabdiel là, rigola Joel. Quinze minutes peut-être ?

- C'est pas grave, j'attendrais le temps qu'il faut. J'ai trop hâte de pouvoir manger avec lui, ça fait tellement longtemps qu'on n'en a pas eu l'occasion.

Joel sourit face à l'impatience du cubain. Il était heureux de voir qu'une chose était sûre ; les garçons avaient beaucoup manqué à Erick et grâce à ses efforts et ceux de Richard, ils se retrouvaient tous. Enfin, presque tous. Joel reposa ses yeux sur les portes du lycée, surveillant les élèves sortants quand quelqu'un passa à côté de lui en le bousculant. Le coup lui fit mal à l'épaule et il se mit à la frotter en observant l'élève de sa classe s'éloigner en riant.

- Hey ! s'écria Erick.

Joel se retourna vers lui, prêt à lui dire que ce n'était pas la peine, mais le sixième se dirigeait déjà vers l'élève qui s'était arrêté en l'entendant l'interpeler.

- T'as un problème ? demanda-t-il à Erick.

- Oui, toi.

Le petit groupe explosa de rire.

- Laissez Joel tranquille.

- On fait ce qu'on veut.

- Dois-je vous rappeler ce qui vous est arrivé la dernière que vous avez fait ce que vous vouliez ? interrogea Erick.

Le principal concerné fronça les sourcils, et le plus jeune continua.

- Je sais que Joel ne veut pas que Richard intervienne. Mais moi, quand les volontés de Joel ne lui apportent que des problèmes, je m'en contrefous de ce qu'il souhaite. Alors je n'aurais aucun scrupule à aller voir Richard, et lui demander de vous refaire le portrait. Et il ne se gênera pas.

Les étudiants perdirent tous leurs sourires, les souvenirs de Richard furieux leur revenant en tête.

- Donc je répète, reprit Erick, laissez Joel tranquille. Et faîte passer le message : touchez à une seule des magnifiques boucles de Joel, et vous aurez à faire à Camacho.

Tandis que Joel ne put s'empêcher de rire, ses agresseurs hochèrent la tête. Erick leur offrit un sourire puis revint vers le quatrième qui tentait tant bien que mal d'arrêter de rigoler.

- Mes « magnifiques boucles » ? fit-il, incrédule.

- Ouai, je sais pas pourquoi j'ai dit ça. C'est sorti tout seul.

Ils rirent tous les deux puis Joel reprit un peu de sérieux.

- Merci. Même si tu n'étais pas obligé.

- Bien sûr que si, il fallait agir avant que ça devienne pire. Là, j'ai remis les choses au clair. On n'embête pas mon ami.

Joel ne réussit pas à répondre tout de suite, perturbé par le mot qu'avait utilisé Erick.

- Je... bredouilla le mexicain. Je suis ton ami ?

Il regarda Joel avec des sourcils froncés avant d'hausser les épaules.