- Et voilà nous sommes perdus par ta faute tonton Nicolas, soupira Camille qui marchait près de lui.
- Attends un peu, qui est-ce qui voulait absolument aller aux toilettes juste au moment où nous arrivions devant la salle de réception ? répondit Nicolas en souriant.
- Heu... Ok ce n'est pas ta faute... consentit-elle en contemplant les décorations du couloir.
Alors qu'ils tournaient dans un nouveau couloir un cri aigu de femme leur parvint dans l'une des pièce. Peu rassuré Nicolas sarrêta, tira sa nièce derrière lui pour la protéger et attendit. Des bruits étouffés de lutte leur parvinrent puis un autre cri, moins fort celui-ci, ne lui laissa aucun doute sur le fait qu'une femme sûrement était en danger. Il les fit reculer tous les deux et se baissa au niveau de sa nièce en lui maintenant la bouche fermée de sa main.
- Écoute-moi bien, tu dois surtout ne faire aucun bruit, une fois qu'il fut certain qu'elle l'écoutait il continua. Tu vas revenir sur nos pas en courant le plus vite possible et trouver quelqu'un, n'importe qui. Dis-lui que quelqu'un est en danger dans les coulisses et qu'il faut vite venir, compris ? Alors va !
Une fois qu'il fut sûr que sa nièce était assez loin il se dirigea doucement vers la porte de la pièce où devait lui parvenir les cris. Il colla son oreille à la porte et il entendit très clairement les bruits de lutte et les gémissements de la femme. Il fallait qu'il agisse et vite. Inspirant à fond il ouvrit brusquement la porte comptant sur l'effet de surprise pour que l'agresseur soit distrait.
- Lâchez cette femme immédiatement, la police ne devrait pas tarder à arriver, cria-t-il.
- Ne vous mêlez pas de ça jeune homme, lui cria l'homme qui n'avait pas relâché sa prise sur la pauvre jeune femme qui semblait sonnée et dont du sang coulait de sa tempe. C'est ma femme et nous étions seulement en train de nous disputer. Nous allons partir de toute façon.
- Je suis désolé mais je ne peux pas vous laisser sortir avec elle alors donnez-la-moi s'il vous plait, demanda Nicolas tendant les bras vers lui en essayant de gagner du temps.
- JAMAIS ! Elle m'appartient et je ne la laisserai à personne d'autre ! cria-t-il en sortant un couteau de derrière son dos et en le posant contre le cou de la femme.
- Oh, doucement... vous ne voulez pas lui faire de mal si vous l'aimez ? demanda Nicolas en levant les mains en signe d'apaisement.
- Si ça peut vous empêcher de l'avoir je suis prêt à tout ! Maintenant reculez ! hurla-t-il.
- Très bien je ferai ce que vous me demandez mais ne lui faites pas de mal !
Nicolas recula sans quitter des yeux l'homme qui semblait devenir de plus en plus nerveux à mesure qu'il avançait. Il l'obligea ensuite à tourner d'un côté du couloir avant de se diriger de l'autre côté en tenant toujours la jeune femme qui se mouvait difficilement mais elle semblait reprendre peu à peu ses esprits. Faites que les secours arrivent vite, pria-t-il intérieurement. A mesure que l'homme reculait avec sa captive, Nicolas avançait les mains en l'air et en essayant de garder une bonne distance entre eux pour éviter de les perdre mais surtout pour ne pas mettre la jeune femme encore plus en danger. Il avait fini par la reconnaître, ce qui avait été difficile sans tout son maquillage, mais il était sûr que c'était Ariane Brown, la danseuse vedette du ballet qu'ils venaient de voir ou quelque chose comme ça.
Ils venaient d'arriver au bout du couloir et les choses se présentaient vraiment mal : derrière l'homme ne se trouvaient que deux escaliers dont l'un montait et l'autre descendait. Il fallait faire quelque chose et vite sinon ça allait être encore plus difficile de sauver la jeune femme. Alors qu'il réfléchissait l'homme avait commencé à monter quelques marches presque en traînant la jeune femme avec lui. Son visage avait pris l'expression d'un homme fou de rage qui ne rassura pas Nicolas. Il fallait vraiment qu'il le ramène à la raison avant que quelque chose de grave n'arrive à la jeune femme qui c'était mise à le fixer les yeux remplis de frayeur.
- Ne faites pas de bêtises, laissez-la-moi et je vous laisserais partir, tenta Nicolas en montant sur la première marche de l'escalier alors que l'homme en était à plus de la moitié. Vous pouvez encore vous en sortir si vous la relâchez maintenant.
A ce moment des bruits de courses et des voix se firent entendre au bout du couloir, les renforts arrivaient ! Rassuré Nicolas détourna les yeux de l'homme et héla les personnes qui approchaient. Malheureusement ce geste fit perdre les pédales de l'homme qui après avoir déclaré qu'ils seraient un jour réunis avec la jeune femme, il retira la lame de sa gorge et la poussa violemment dans les escaliers. La jeune femme poussa un cri de terreur en dévalant les escaliers, prenant appui sur ses jambes Nicolas se prépara à la rattraper. Malheureusement la hauteur de la chute de la jeune femme le fit tout de même basculer en arrière, les faisant tomber lourdement tous les deux en bas des escaliers alors que les renforts arrivaient.
Nicolas se trouvait juste au-dessus de la jeune femme mais neut pas le temps de se redresser qu'il se retrouva soulevé du sol et ceinturé, les mains retenues dans son dos. La jeune femme était quant à elle entourée par des hommes sûrement faisant partie de la sécurité comme les deux gars qui le tenaient.
- Vous faites une erreur ! Ce n'est pas moi qui l'ai agressée ! Celui que vous recherchez est en train de s'enfuir dans les escaliers ! implora Nicolas en se débattant.
- Silence ce n'est pas à nous de dire ça mais à la police ! lui dit un des deux gorilles.
- Où est ma fille ? cria alors un homme d'une cinquantaine d'années qui débouchait au bout du couloir alors que lui-même était entraîné loin de la jeune femme. Enfermez ce type en attendant la police et appelez une ambulance pour ma fille ! déclara-t-il en les croisant.
- Mais ce n'est pas moi qui l'ai agressée ! C'est une erreur !
Mais rien de ce qu'il pouvait dire ne l'innocenterais, surtout au vu des circonstances. Il n'avait donc pas d'autre solution que de se laisser faire, suivre les deux gorilles et attendre qu'il se fasse innocenter par la jeune femme. Alors il pourra peut-être aider la police à coincer le vrai coupable. En espérant que celui-ci ne mette pas sa menace à exécution concernant la jeune femme. Il fut conduit dans ce qui semblait être une loge et fut forcé de sasseoir sur l'une des chaises. L'un des deux gorilles se plaça à côté de lui tandis que l'autre sortait pour appeler les secours. Au moins la jeune femme était sauvée et encore en vie lorsquil l'avait laissée.
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Une vie de ballerine
RomanceSuite à une agression dans l'opéra où elle travaille, Ariane prend la décision de partir se cacher du harceleur qui la traque dans le ranch de Nicolas. Cet homme qu'elle ne connaît pourtant pas mais qui lui a sauvé la vie. Arrivera-t-elle à faire co...