[RETROUVEZ MOI LE 3 AOÛT 2021 AUX ÉDITIONS ADDICTIVES]
𝗜𝗹 𝗳𝗶𝘅𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗲̀𝗴𝗹𝗲𝘀. 𝗘𝗹𝗹𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗯𝗿𝗶𝘀𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀.
Gabriel Miller est arrogant, sûr de lui, séducteur et propriétaire d'un club échangiste. Les femmes, c'est son rayon...
"She gets what she wants, she takes what she needs She all over me She kinda mean but ain't a problem to me A little bit of hell, but she got me in heaven She my bond girl, I'm MKT-007" ~ Bad Girl ; MKTO
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Je suis Ethan en direction de la salle principale, il m’a déjà fait visiter les lieux décorés avec goût et d’une classe indéniable. Le sol en carrelage noir contraste avec les murs rouge sang alors que les tables et les chaises sont elles aussi noires. L’ensemble offre à ce lieu ce petit quelque chose de raffiné mais aussi extrêmement sensuel, presque érotique.
La lumière tamisée éclairant la salle principale donne à l’espace une ambiance mystérieuse, intimiste, presque interdite, comme le lieu en lui-même.
J’espère sincèrement qu’aucun des avocats avec lesquels je travaille ne s’adonne à ce genre de pratique, sinon, la reprise de mon stage lundi risque de se passer dans une atmosphère plus que gênante. Un léger sourire amusé étire mes lèvres à cette idée. Moi, je ne fais que mon travail, sans arrière pensée, mais ça ne me dérangerait en aucun cas de mettre cette ingrate de Maître Simms mal à l’aise. Quoi que, elle est bien trop frigide pour fréquenter un endroit comme le Luxure, et même baiser peut-être...
L’an passé, elle m’a fait vivre un enfer dès la tenue de mes premiers entretiens, remettant en question mon choix de carrière, mettant à mal mes convictions. Cette femme, imbue de sa personne, méchante et méprisante est pourtant une personne que je respecte beaucoup dans le cadre professionnel, ses compétences sont indéniables. Lors d’une plaidoirie, elle sait faire attendre sa parole, sait convaincre son auditoire, et imposer le respect. En un an, je ne l’ai jamais vue perdre un seul procès, du plus simple au plus complexe. Comme un pitbull avec son os, elle ne lâche rien avant d’avoir désagrégé son adversaire. Personne ne veut se retrouver contre elle dans un tribunal, pas même un juge !
Je quitte mes songes lorsque Gabriel Miller fait son apparition, vêtu d’un costume trois pièces. Mon regard percute ses yeux si noirs qu’on confond aisément ses iris avec ses pupilles. Son regard est inquiétant, dur, mais également très énigmatique. Lorsqu’on contemple les prunelles de Gabriel Miller, on est obligé de se demander à quoi il pense, ce qu’il cache.
Il dégage quelque chose de magnétique, de charismatique. Lorsqu’il fait son apparition dans une pièce, on ressent sa présence, il attire les regards, monopolise l’attention de par sa prestance. Mes yeux suivent sa main qu’il glisse dans ses cheveux sombres qui commencent d’ailleurs à être légèrement longs, mais je trouve que ça lui va bien.
À l'inverse de son associé, les traits du visage de Gabriel Miller sont bruts, durs. Sa mâchoire carrée qu’il crispe dès que quelque chose semble le contrarier est recouverte d’une fine barbe, entourant des lèvres charnues. Je devine, alors que les boutons de sa chemise ne sont pas tous attachés, un tatouage dans son cou, je ne parviens pas à distinguer le dessin exact, toutefois, je suis presque certaine qu’il est en noir et gris.
Sa voix rauque et suave me fait frissonner, alors qu’il s’avance dans ma direction, le regard fixe, un fin sourire arrogant aux lèvres. Je tente de ne pas laisser paraître le léger trouble que je ressens en sa présence et au son de sa voix. J’aime à croire que j’y suis parvenue lors de mon entretien mais quelque chose chez cet homme m’attire inexorablement. Au-delà de son physique plus qu’avantageux, son regard percutant et sa légère arrogance ajoutés à son charme forment un combo qui me cloue sur place. Il dégage une prestance, une classe et une confiance en lui comme on en voit peu.
— Monsieur Miller, dis-je en attrapant sa main.
Sa poigne est virile mais paradoxalement douce comme du velours..Je relâche rapidement sa main, décontenancée par son regard de braise et me tourne vers Ethan qui affiche un sourire amusé. Je lève un sourcil interrogateur, mais il n’en dit rien. Miller m’invite à le suivre, laissant Ethan derrière nous.
— Bien, commence Gabriel, il faut que vous sachiez qu’ici, vous serez certainement le centre de l’attention de la gente masculine. La moyenne d’âge de la clientèle se situe entre quarante et cinquante ans et vous êtes, à leurs yeux, le fantasme ultime : jeune, jolie, presque innocente.
Je me mords la lèvre afin de retenir un léger rire. J’ai perdu mon innocence il y a quelques temps déjà lors de ma première année à Stanford, en l’occurrence. Mais je ne retiens aucun bon souvenir de ce moment : je l’ai fait pour les mauvaises raisons et surtout avec la mauvaise personne.
— Mais, reprend-il, vous devez rester un fantasme. Nous interdisons formellement les relations entre nos clients et nos employées, et à ce sujet nous sommes intransigeants. Si cela venait à se produire, vous seriez licenciée sur le champ, nous considérons qu’il s’agit d’une faute professionnelle qui nuit à l’image et la notoriété du club. Suis-je clair, Mademoiselle O’Brien ?
Je retiens de justesse un soupir exaspéré. Je pense être une personne intelligente, et donc être en mesure de comprendre qu’on ne mélange pas la vie professionnelle et la vie personnelle surtout dans un milieu comme celui-ci, sans qu’on n’ait besoin de me l’expliquer à maintes reprises. Puis comme il vient de le souligner, la majorité des clients qui fréquentent l’établissement sont bien plus âgés que moi. Sur le campus, j’ai clairement l’embarras du choix, et ils ont tous à peu près mon âge.
— Très clair, Monsieur.
— Bien, reprenons. Lorsqu’un petit carton comme celui-ci, déclare-t-il en me montrant une petite pancarte rouge, est posé sur la table, cela veut dire que nos clients sont occupés et qu’ils ne souhaitent pas être dérangés. Au contraire, s’il est vert, c’est qu’ils désirent passer commande. Ne laissez jamais un client attendre plus de cinq minutes, même en heure de pointe. Vu les études que vous suivez, vous devez être une pro de l’organisation, non ?
Absolument pas, mais j’acquiesce. J’ai toujours eu un énorme problème à m’organiser... Je suis incapable de suivre un programme établi, je m’éparpille dans tous les sens dès que je suis distraite et finis par être débordée. On peut volontiers le constater en vue du nombre de cours auxquels j’assiste ce trimestre. Le lundi, par exemple, j’ai un cours d’une heure et demi de méthodes et recherche juridique à dix heures et je dois être en droit pénal à onze heure quinze. Autant dire que l’organisation n’est pas mon fort.
— En temps normal, nous accueillons une dizaine de couples par soir, davantage le week-end, Monsieur Johnson ou moi-même les accueillons et les installons à leur table, ensuite, c’est à vous de jouer.
Il m’invite à le suivre d’un geste de main et nous montons au premier étage du club, là où siège son bureau, mais aussi le coin VIP.
— J’ai oublié de vous le dire, mais si vous rencontrez le moindre problème avec l’un de nos clients, venez directement trouver Ethan ou moi-même, et nous prendrons la situation en main. Ne laissez rien passer, la sécurité de nos employées est plus importante qu’un client. D’ailleurs, si vous le souhaitez, je peux demander à mon chauffeur de vous déposer sur le campus après votre service.
Mes yeux s’écarquillent légèrement alors que je me tourne vers Miller qui m’observe également de ses yeux ébènes. Avec la faible luminosité, je ne distingue absolument pas ses pupilles ce qui rend son regard effrayant, toutefois, aussi étrange que cela puisse paraître, une étincelle illumine ses yeux, telle une flamme brûlante, dévastatrice et hypnotique. Cet éclair fait entrer en fusion mon bas ventre qui se contracte, comme un délicieux appel au péché.
— Ce genre... (ma voix s’effondre, je toussote pour reprendre contenance) Ce genre d’incident se produit-il régulièrement ?
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