1 semaine.
1 semaine que Luffy et Sabo ne sont plus à mes côtés. Je ne parle plus. Je ne ris plus. Ne mange que par obligation.
Je ne suis plus qu'une coquille vide.
C'est comme s'ils étaient partis avec mon envie de vivre.
Je me sens seule. Vide. Abandonnée.
La présence d'Ace, Mihawk et Nyx n'apaise en rien ces sentiments. Je suis épuisée. Autant physiquement que mentalement. Je ne mange que parce que les garçons m'y force et mes nuits sont agités par des cauchemars plus violent les uns que les autres. Ça fait donc 1 semaine que je n'ai pas dormis plus de 3h.
Je n'ai même plus la force de pleurer. Après avoir perdu connaissance le jour de leurs départ, j'ai dormis pendant 24h d'affilés. Le trop plein d'émotions à eu raison de mon corps.
En me réveillant dans les bras d'Ace, j'ai pleurée pendant des heures, j'étais inconsolable. Mais depuis, plus aucune larme n'a franchit la barrière de mes yeux.Je cherche constamment Luffy et Sabo dû regard avant de me rappeler douloureusement qu'ils ne sont plus là. Il m'est impossible de m'éloigner d'Ace et Mihawk sans faire de crise.
Les garçons s'inquiètent, je le vois, mais je n'ai pas la force de les rassurer.
Aujourd'hui, et comme tous les jours depuis 1 semaine, je suis sûre le pont du Moby Dick, à guetter l'horizon. Ace et Mihawk sont à mes côtés, me surveillant, impuissants devant ma détresse.
Ils tentent tous les jours de me faire parler, en vain. Et même lorsque Luffy et Sabo appellent par escargot-phone, je ne parle pas. Je me contente de les écouter me rassurer. Mais je n'arrive pas à leurs parler. C'est trop dure. Je sais que si je le fais, ce sera pour leurs demander de revenir, ce qui serait égoïste. Ils ont leurs propre aventures à suivre.
Un frottement contre mon mollet me sort de mes pensées, Nyx miaule en me regardant. Je le prend dans mes bras pour le câliner. Il me lèche la joue en secouant vigoureusement la gueule.
Ça fait bien une semaine que je ne l'ai pas pris dans mes bras. Bien sûr, il venait se blottir contre moi mais je n'ai fais aucun geste pour le câliner en retour. Je me contentais de le laisser faire, trop absorbée par la douleur.
Depuis mon réveille dans les bras d'Ace, j'ai évitée tout contact, même avec Mihawk et Ace. Et honnêtement j'ignore moi-même pourquoi. Mais cette distance me tue à petit feu.
J'ai besoin d'eux.
Les pattes de Nyx viennent se poser sur mes joues. Il lèche le bout de mon nez avant de fermer les yeux. Dans les secondes qui suivent, une aura lumineuse entoure son petit corps de chaton. Je la sens venir m'envelopper dans un petit cocon de chaleur.
La douleur disparait pour laisser place à un sentiment de pure bonheur. Je me sens apaisée. Comme si je n'avais jamais eu mal. Comme si tout ce qui s'était passé n'avait eu aucun impacts.
Ce sentiment de plénitude me permet de faire le point sur les deniers événements.
Je me suis laissée submerger. J'ai laissée ma douleur prendre le dessus. Je me suis éloignée des seuls personnes m'ayant acceptés. Je dois me reprendre!
J'ouvre les yeux, que j'avais fermés sans m'en rendre compte, pour observer mon petit chaton user de son pouvoir. S'il continue, il va s'épuiser!
Je l'éloigne de moi, assez pour que ces pattes ne soient plus en contact avec mon visage. Son pouvoir cesse immédiatement. Et tous les sentiments liés à cette douce aura disparaissent.
Le bonheur me quitte aussi rapidement que la douleur ressurgit. Plus forte. Plus violente.
Le contre coup du pouvoir..
Mon souffle se coupe sous l'assaut de ces sentiments destructeur. Je vacille. Mes yeux se remplissent de larmes.
C'est trop...J'ai mal..
Je me laisse tomber au sol, les yeux dans le vide. Des images de ma séparation avec Sabo et Luffy défilent devant mes yeux. J'entends la voix de Sabo..
"Ça va aller. Tu n'es pas seule.."
"Tu n'as pas à avoir peur.."
La voix de Luffy resonne dans ma tête..
"Tu es forte.."
"On se retrouvera.."
"Je crois en toi."
- Je suis désolée...Je n'y arrive pas, pardon! Pardon! Je suis désolée..
Et pour la première fois depuis 1 semaine, mes larmes franchissent la barrière de mes yeux. Tout mon corps est secoué par de violent sanglots. Des torrents de larmes inondent mes joues. Mon corps bascule en avant pour que mon front puisse toucher le sol. Ma respiration est hachée et mes poings frappent le sol au rythme de mes excuses.
Je ne suis pas assez forte! Je suis désolée...J'ai laissée la douleur avoir le dessus...
- Pardon...Je suis désolée...Je suis désolée..
J'ai refusée les contactes de mes compagnons...Je les ai rejetée...Je n'ai pas était à la hauteur..
- Je suis tellement désolée...Je ne suis pas assez forte...
Pardonnez-moi...Ne m'en voulez pas...Je suis désolée...Vous devez être si déçu..
Des bras viennent me relever pour me coller à un torse. Le torse dénudé de haut me permet de reconnaitre celui qui me tient dans ces bras. Ace.
- Pardon! Je suis désolée...Je suis tellement désolée...Ace..
Je m'accroche à ces épaules sans arrêter mes pleures. La prise d'Ace autour de ma taille se fait plus forte.
Ace: Ne t'excuse pas, s'il te plait..
Sa voix tremblante m'atteint en plein cœur.
Je l'ai blessée...
Je le serre d'avantages contre moi.
- Je ne voulais pas...Je...Pardon...
Ace: Chut, tout vas bien, tu n'as rien fait de mal!
- Je n'y arrive pas...C'est si dur...Je ne suis pas assez forte! Je ne veux pas...Je ne veux pas vous décevoir...Je suis tellement désolée..
Ace: Oh Ailyin...comment pourrais-tu nous décevoir? Tu es bien plus forte que nous, tu as surmontée tellement de choses... On ne peux qu'être fière de toi.
Sa main sur mon dos me le caresse doucement. Je ferme les yeux pour limiter mes larmes.
Ace: Tu as le droit de craquer et de vouloir du temps pour toi. Tu as le droit d'avoir mal et de pleurer. On ne t'en tiendra jamais rigueur. Peu importe ce que tu feras, peu importe tes choix, on sera toujours derrière toi. Tu es notre plus grande fierté, Ailyin.
J'enfouie ma tête dans son cou.
- Ace..
Ace: On sera là pour toi, dans les bons comme dans les mauvais moments, parce que c'est ça la famille. On attends pas de toi que tu sois forte tout le temps, tu l'as étais bien trop longtemps, tu peux te laisser aller avec nous. Pleure aussi longtemps qu'il le faudra, hurle si tu en as le besoin mais s'il te plait, ne te t'excuses pas pour ça.