¬ ᴄʜᴀᴘɪᴛᴿᴇ 8

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La musique ne me divertissait pas, mais Père ne semblait point sans soucier. Il observait avec une perversité et un désir qui me répugnait les jeunes danseuses à moitié dénudé qui dansaient à ses côtés, alors que Maman était assise à sa droite, le dos droit et la tête haute pour ne point démontrer son amertume et sa tristesse quant au désintéressement que Père ressentait en la regardant.

J'étais tout à fait certain que j'aimerai mon épouse pour toujours et à jamais, et même si une femme aussi belle qu'une déesse elle-même se présenterait à moi, jamais elle ne ferait s'envoler mon amour pour celle qui tiendrait mon cœur entre ses mains.

Itachi avait d'ailleurs honte de la débauche libertine de notre géniteur. Bien qu'il me l'avait déjà dit il y a quelque temps, dans ses yeux, actuellement, il n'y avait rien d'autre que de la honte. J'étais notamment tout à fait certain que mon frère avait le même fond de pensée que moi, et qu'il possédait une aimable vertu qui conduisait à la fidélité, que cela sonnait comme étant logique dans son esprit. Je ne m'inquiétait d'ailleurs en aucun cas pour sa liaison amoureuse avec la courtisane, et j'étais certain que même si il recherchait encore la manière d'annoncer à notre père son dévouement pour elle, et donc son incapacité à se marier avec la princesse Haruno, pour rien au monde il ne quitterait son amour.
Maman et moi étions au courant de leur relation, et c'était mon aîné lui-même qui avait prit cette initiative de m'en faire part. Notre génitrice avait de suite été ravie d'apprendre un véritable amour chez ses enfants, et moi aussi d'ailleurs. Itachi était heureux, alors je l'étais aussi.

Je devais moi aussi annoncer une chose importante. Et bien que j'ignorais la réaction de Père, il fallait que tôt ou tard je devrais me faire entendre par ce roi malpoli.

_Père, prononçais-je.

Le silence fut à son comble. Tout le monde se tut, car je ne parlais que rarement pendant les dîners. Si ma voix était entendu, notre attablé savait parfaitement qu'il s'agissait d'une chose importante.

_Je refuse de me fiancer à la princesse de Montmorency.

Avais-je dit que Père m'avait fiancer à une femme qui m'était inconnue ? Non ? Et bien vous voilà au courant. Depuis un mois, je portais une affreuse bague en or que je retirai lorsque je rendais visite à Hinata, parce que je ne voulais pas que mon véritable amour me voit avec une bague de fiançailles.

_Tu refuse ? Aurais-tu perdu la tête mon garçon ? Cracha t-il, au sens propre comme au figuré, puisque la moitié du poulet qui était dans sa bouche ressortit de sa cavité buccal, me faisant grimacer de dégoût.

Il n'avait rien d'un roi. Cette homme me répugnait. Je me demandais même comment il pouvait être mon père.

_Je n'épouserai en aucun cas une femme que je ne connais pas. Je suis le benjamin de cette famille, la loi indique ma liberté de choisir mon épouse.

_Je suis le roi ! La loi, c'est moi ! S'énerva t-il. Sasuke, je clos cette discussion, pour toujours. Cette princesse a hâte de te rencontrer, de plus.

La discussion n'était certainement pas close. Mon père n'avait jamais eu aucun pouvoir sur moi, et il ne s'était d'ailleurs jamais occupé de moi, mais constamment d'Itachi, puisque mon frère était l'héritier au trône. Ce n'était pas maintenant, après avoir passer mon enfance et mon adolescence en solitaire à m'éduquer et à grandir seul, qu'il allait s'immiscer dans la liberté et l'autonomie que j'avais acquise. Si je devais absolument épouser quelqu'un, je prendrai volontiers la main d'Hinata.

Très vite, le dîner se clôt. Je ne fus point étonné de voir Père s'enfermer avec les danseuses dans une chambre d'ami, tandis que Maman rejoignait ses appartements sans rien ajouter de plus. Quelle était belle, ma génitrice. Je dirai qu'elle était la plus belle femme de la Cour. Elle possédait une extrême gentillesse dont souvent les nobles profitaient, mais rien ne l'égalait, même pas ses danseuses qui allaient devoir coucher avec mon père cette nuit, sans même en avoir forcément l'envie. Lorsqu'Itachi deviendra roi, j'espérai qu'il renierait et virerai Père de la Cour.

En attendant, je retournai à ma chambre, et je m'asseyais à ma fenêtre pour regarder à l'extérieur. Le paysage, bien que légèrement coupé à cause du grand château des Haruno, était magnifique. J'avais une magnifique vue sur la mer, et la lune qui se reflétait sur le bleu foncé de ce gigantesque océan était une vision enivrante. J'avais l'impression d'être engloutit par ce paysage divin. Et l'odeur des pivoines, accrochés en grand nombre au mur du château Uchiwa, fut accueillit par mes narines et cela rendit le moment bien mieux.

J'avais envie de partager cet instant avec Hinata.

Je voulais qu'elle soit ici, avec moi, contre moi, pour que l'on puisse regarder ensemble cette vue splendide. Je savais qu'elle allait l'adorer. Je la connaissais comme ma poche, ma Hinata.

J'avais tant de questions à lui poser, tant de choses à encore découvrir sur elle et de sa mystérieuse vie, mais je ne doutais en aucun cas de mes sentiments. J'étais fou amoureux d'elle, et je crois qu'elle-même était incapable de comprendre ou bien de mesurer l'étendue de mes sentiments. Et c'était assez terrifiant à penser, d'ailleurs.

Je touchais mes lèvres en laissant mes jambes pendre dans le vide. Je ressentais encore la sensation de ses croissants de chair sur les miens, et cela faisait battre mon cœur quand je me concentrais suffisamment pour m'imaginer à nouveau l'embrasser. Peut-être étais-je fou pour m'imaginer ce genre de chose, et bien que j'en avais honte, il serait mentir si je disais ne jamais avoir penser à des obscénités. Elle était si belle, Hinata, si attirante, que je m'étais plusieurs fois imaginé lui faire l'amour avec tout la tendresse et la douceur que je possédais.

Jamais je ne lui avais parlé de tout ça. Parce que j'étais certain qu'une jeune fille aussi pure et tendre ignorait tout de la luxure et de l'amour. J'étais d'ailleurs tout aussi certain qu'elle n'avait pas compris la véritable signification de mon baiser, qui n'était en rien un cadeau d'anniversaire, mais bien une preuve de ce que je ressentais.

Demain, je devrais certainement lui dire à propos de mes sentiments. C'était probablement le mieux pour moi et pour elle, même si cela ne menait à rien. Même si je venais à la perdre.

Bien que cette idée était la plus abominable auquel je puisse penser.

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J'espère que cela vous as plut, bien qu'il ne se passe pas grand chose dans ce chapitre. Le prochain devrait démarrer l'intrigue, il arrivera plutôt vite, vu que j'ai déjà commencer à l'écrire !

À la prochaine les ami.es !

élise

Tout n'est pas parfait ; SASUHINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant