18 janvier 2020
Je suis David. David Longiwesky.
Ce matin, j'ai acheté ce beau carnet à la Migros. Je veux y relater ce qui se passe ces derniers temps le plus honnêtement possible. Je vais donc expliquer ce que je ressens et ce que je pense.
Je me suis mis à écrire pour garder une trace des phénomènes bizarres qui m'entourent. S'il devait m'arriver un incident, si je disparaissais sans explication, alors la police aurait des informations pour mener son enquête. J'ai aussi commencé à écrire car l'écriture, c'est la vie. Et la vie, j'ai désormais peur de la perdre.
Depuis trois jours, je ne me sens pas dans mon assiette (nausées, pertes d'équilibre, etc..) et je ne me l'explique pas. Pourtant, j'ai cherché. Un repas mal digéré ? Une boisson ? Peut-être, est-ce un virus ? On m'a dit qu'il y avait quelque chose qui traînait ces derniers jours. Non, non...mon médecin m'a informé hier qu'il n'avait rien détecté. Peut-être que ça vient de Maya ? (la guenon dont je m'occupe au zoo de Servion.) Je me serais fait piquer par de la vermine qu'elle m'aurait transmis. Ça se verrait, non ? Les piqûres auraient créé des rougeurs sur ma peau. Mais, je n'ai rien.
Si la médecine n'arrive pas à expliquer (momentanément ?) ces bizarreries, j'ai personnellement une théorie. Avant de vous l'exposer, je tiens à préciser que je ne suis pas fou et que je ne souffre pas d'une quelconque maladie hallucinatoire.
Il y a quelques jours, je me suis rendu à la déchetterie où j'ai trouvé un splendide tableau. Il m'a tout de suite interpellé car j'avais pu l'admirer quand j'étais enfant. En effet, étant adolescent, j'avais fréquenté son ancien possesseur, un certain M. Lambert. Cependant, le tableau qui était maintenant devant moi avait une légère différence par rapport à celui que j'avais connu : un personnage supplémentaire avait été ajouté, par un peintre, je présumais. Voyant cette retrouvaille comme un signe du destin et, vu que le tableau était posé dans le coin des « objets à troquer », je l'ai donc ramené chez moi.
C'est depuis ce jour-là (c'était mercredi 15) que je me sens mal. Je sais qu'il est impossible de prouver un lien de causalité entre le tableau et mon mal-être. Ce n'est pas scientifique, ce n'est pas« prouvé ». (On doit désormais Tout démontrer, tout expliquer pour prouver l'existence ne serait-ce que d'une particule de poussière.) Mais depuis que je l'ai récupéré à la déchetterie, je me sens mal. C'est une certitude. C'est ma conviction.
