Réveillon | BokuAka

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- Keiji, tu es sûr que c'est ce que tu veux ?

Bokuto jeta un regard inquiet à son fiancé assis dans le siège passagers, il avait l'air tendu. Akaashi resserra son écharpe en laine et soupira doucement. Il laissa son regard dériver par la fenêtre, tentant momentanément d'oublier ses tracas. Dehors il neigeait, c'était drôle, voir ce silencieux manteau blanc calmement se reprendre dans la paysage, c'était paisible, tranquille. Tout l'opposé d'Akaashi. Il promena ses doigt sur la vitre froide de la voiture, on voyait encore la fine couche de givre qu'ils n'avaient pas put retirer avant de partir de l'autre côté de la glace. Il faisait froid.

Akaashi inspira et tenta d'une voix peu assuré de répondre à Bokuto :

- Oui... J'en suis sûr.

Il fit une petite pause avant de reprendre plus vivement, sentant la colère grandir au fond de lui.

- J'en ai marre de voir ma famille faire semblant que tu n'existes pas.

Les mains de Bokuto se resserrent sur le volant gelé. Il fixa la route plus intensément, comme une tentative pour distraire son esprit. Cela lui faisait mal d'entendre ces mots bien trop véridique. Il avait beau le savoir, parfois c'était plus simple de juste l'ignorer.

Il n'était pas certain que cela soit une bonne idée de venir passer le réveillon de Noël avec la famille d'Akaashi. Il était nerveux rien qu'à l'idée. Il inspira, remettant ces idées quelques peu au clair. De tout façon, il savait très bien qu'ils n'allaient pas reculer, une fois décidé, son fiancé ne changeait que rarement d'avis. L'ombre d'un sourire se dessina sur son visage, en y réfléchissant, la détermination d'Akaashi était définitivement une des choses pour lesquelles il l'avait toujours admiré.

Le reste du trajet se passa en silence, à peine perturbé par les mêmes chansons de Noël qui passaient en boucle à la radio depuis bientôt deux mois. Cela ne les dérangeait pas, ils avaient toujours aimé dansé au rythme des musiques de fêtes, c'était rassurant d'entendre les chansons qui leur rappelaient de beaux moments. Ils ne se parlaient pas, ils n'en avaient pas besoin, ils savaient très bien ce que l'autre ressentait à ce moment précis, l'exprimer à voix haute ne ferait que rapprocher la pénible épreuve qui les attendait.

Bientôt ils arrivèrent dans le quartier où Akaashi avait grandit. Bokuto ralentit, observant ces ruelles autrefois familières. Tout était recouvert de neige fraîche, c'était beau. Bokuto n'eut pas besoin de chercher longtemps et trouva rapidement la maison recherchée. Après tout, il y avait passé nombreux après-midi en compagnie d'Akaashi, à une douce époque où tout était plus simple. Ils passaient des heures à discuter, assis par terre, travailler aussi. S'embrasser parfois. Quand tout était plus simple, lorsqu'il n'y avait pas besoin de mettre des mots sur ce qu'ils ressentaient pour être heureux.

Il se parquèrent à quelques mètres de la grande maison. Aujourd'hui elle leur semblait terrifiante. Bokuto enfila sa veste et sortit de la voiture pour ouvrir la porte à Akaashi. Ce dernier s'extirpa lentement du véhicule, ralentissant le moindre de ces mouvements. Bokuto voyait bien dans son regard qu'il n'avait pas envie d'être là, il était clairement en proie à en conflit interne. Bokuto savait qu'il ne pouvait rien faire pour le soulager, mais il pouvait au moins le soutenir. Il lui tendit une main et tout deux se mirent en route vers la maison des parents d'Akaashi.

Franchissant le portail, traversant le jardin, Akaashi leva finalement la tête et fixa la porte en bois quelques instants. Il sentit Bokuto lui serrer une dernière fois la main avant de la laisser partir. Akaashi lui jeta un dernier regard et vit un sourire encourageant. Il hocha la tête pour se donner du courage, inspira profondément puis sonna enfin à la porte.

𝚑𝚊𝚒𝚔𝚢𝚞𝚞 𝚘𝚗𝚎-𝚜𝚑𝚘𝚝𝚜Où les histoires vivent. Découvrez maintenant