- Franchement, ne fait surtout pas ça, me grondait-il.
Je baissais les yeux avec une expression que je voulais triste.
- C'est que... si je n'ai pas le choix... je suis prête à faire l'école aux adultes plus tard. Ma sœur et moi avons perdu toute notre famille... et en tant qu'aînée, je prends la responsabilité de laisser tomber mes études pour qu'elle ne soit pas obligé de se trouver un emploi, elle aussi. Vous savez... elle est encore si jeune et si innocente...
Je savais que c'était mal de chercher à être embauchée par empathie, mais c'est la seule idée que j'avais eu pour me trouver un travail rapidement. Le gérant et l'employé me regardaient les larmes aux yeux. Au bord des larmes, le gérant me posait des questions sur les heures que je serais prête à faire, quels sont mes qualités et mes défauts, etc. Après son long questionnaire, il m'avouait qu'il avait une petite fille de onze ans et qu'il n'arrivait même pas à l'imaginer sans sa femme et lui. Oups! Je ne pensais pas l'avoir autant ému par ma petite histoire. Il me demandait quand est-ce que je serais prête à travailler et je lui répondais, en essayant de camoufler mon sourire victorieux, que je pouvais commencer dès aujourd'hui. Je lui disais que je pourrais travailler après l'école, vers seize heures et quart.
Je me retrouvais donc, quelques minutes plus tard, devant une caisse alors que l'employé m'expliquait ce que je devais faire. Le sourire faux aux lèvres, j'accueillais les clients comme si ma bouche avait été cousu ainsi. Il m'avait bien précisé que même si j'avais des problèmes, je devais sourire aux clients et leur dire bonjour, aurevoir et qu'est-ce qu'il ou qu'elle souhaitait commander. Les informations rentraient rapidement dans mon cerveau, et il n'y eu que quelque fois que je dû lui poser une question. Je n'étais peut-être pas une Intès, mais je sais que je suis intelligente.
– C'est quoi ton nom déjà, me demandait mon collègue en fronçant les sourcils. Il me semble que je t'ai déjà vu quelque part.
– Clara Lynch.
Ses yeux brillèrent alors qu'il eut un sourire en coin.
– Ta sœur à le même âge que toi, non. Elle n'est pas aussi jeune et innocente que tu le prétends, pas vrai?
Je grimaçais, ce qui confirmait ça question.
– Moi, c'est Steven Worst... et t'inquiète... tous les Invis sont au courant pour ta famille, donc Boss aussi.
Je grimaçais de nouveau. C'est bien ce que je craignais. Mais au moins, j'ai le job.
– Alors il sait que j'ai un peu trop exagéré.
Il secouait la tête.
– Il t'a peut-être pris en pitié, mais ce que tu vis n'est pas une chose légère, surtout que vous êtes jeune, ta sœur et toi.
– Je ne veux pas de pitié, grognais-je. Je voulais juste un job.
Retour dans le présent:
– Comme ça, tu as augmenté tes heures, dit Steven alors que je mets mon chandail de travail par-dessus ma camisole moulante.
– Yep. J'ai eu quelques problèmes. Et cette fois-ci, je n'ai pas dramatisé les choses pour avoir plus d'heures. Pas vrai, Boss.
Celui-ci se contente d'hocher la tête alors qu'il se prépare à aller chercher la livraison. Je le retiens par l'épaule et secoue la tête.
– Ne forcez pas trop, Boss. Vos bras vont vous lâcher en trois secondes et je ne crois pas que Steven est envie de nettoyé dix fois plus que d'habitude à cause de votre sang.
Boss eut une expression scandalisée. Surtout qu'il sait pourquoi j'ai soudainement souhaité plus d'heures.
– Toujours aussi gore, dit Steven en grimaçant. Comment tu fais pour plaisanter avec ce genre de choses alors que tu vis au jour le jour.
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Tome 1 Nirci Les marqués
ParanormalJe n'aurais jamais pensé que ma vie pourrais finir en un rien de temps, moi qui peux être invisible aux yeux des autres... ou devenir le centre de tous les malheurs. Quelqu'un en a contre moi... contre ma famille... contre mon clan... On m'arrache t...
Chapitre 15 Clara
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