33. Suspections

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Quand le bonheur est tiens mais qu'il s'éteint...

~*~

MARINETTE

Adrien finit par se reculer, nos regards se dévisagèrent un instant. Le temps sembla s'arrêter d'un seul coup. Des frissons parcoururent ma peau.

— En réalité, ça faisait longtemps que je ressentais ça pour toi. Il m'avoua en souriant.

— V-Vraiment ?! Lui demandai-je les yeux élargis.

— Bien sûr que oui. J'ai essayé de te le faire comprendre plusieurs fois, mais tu n'as jamais eu l'air très... réceptive à mes signaux. Expliqua-t-il en se frottant l'arrière de la tête un peu gêné.

Je le vis se reculer. Un petit sourire étirait le bord de ses jolies lèvres. Les miennes ne purent se retenir et s'étirèrent à leurs tours. Et tout d'un coup, je lui sautai au cou.

Des papillons s'envolèrent dans mon ventre. J'étais si heureuse.

— Pardonne-moi, mais si tu savais comment j'ai souffert. Pendant que tu t'efforçais de m'avouer tes sentiments, moi je ne cessais plus de t'imaginer dans les bras d'une autre. Déclarai-je émue.

Adrien referma doucement ses bras autour de mon corps. Je le resserrai contre moi, profondément touchée par mes mots.

Je sentis mon cœur s'ouvrir.

Mes paroles réveillaient d'anciens souvenirs qui me faisaient du mal. Et je savais que ce n'était pas bien de se faire du mal comme ça, seulement j'avais ce besoin indescriptible de lui dire la vérité.

Adrien enfouit son visage dans mon cou, son souffle chaud effleura la peau frêle de mon cou.

Je frissonnai aussitôt, toute chose!

— Ne t'inquiète pas, je ne peux pas t'en vouloir. Je n'étais pas très démonstratif non plus. Et puis tu sais... moi aussi, je me faisais des films. Mais t'imaginer avec quelqu'un d'autre me mettait hors de moi. Égoïstement, je t'ai toujours voulu auprès de moi sans te avoir le courage de te l'avouer. Il m'avoua calmement.

— Nous sommes idiots... murmurai-je.

— C'est sur ! Mais des idiots heureux ! S'enquit-il d'ajouter ce qui me fit sourire.

Je me reculai et posai une main sur sa joue en le regardant avec un sourire épanouie.

— Tu as raison et sache que je suis la plus heureuse à tes côtés, Adrien Agreste. Confis-je.

Il me sourit, le regard brillant.

— Moi aussi, princesse.

Les larmes vinrent emplir mes yeux mais je me penchais pour l'embrasser en glissant ma main dans son cou.

Il avait ses mains posées sur mes hanches et répondit aussitôt à mon baiser. Je fus toute chamboulée mais tellement heureuse que mon bonheur ne connut pendant cet instant aucune limite.

J'aurais voulu que nous continuions ainsi pour toujours. Amoureux et épanouis, tout allait pour le mieux.

Si seulement tout cela était resté ainsi... Nous aurions peut-être eu une chance d'être vraiment heureux pour l'éternité.

Ô oui, nous aurions pu l'être, si cette vie n'avait pas été notre à cet instant.

***

Alya marchait dans ma direction et me sauta brutalement dans les bras lorsqu'elle arriva enfin à ma hauteur.

Moi aussi j'étais contente de la voir, haha.

Accro à toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant