-----ito

J'ai publié ici Du cahot de l'anthropie. C'est un récit par quoi j'ai interrogé ma capacité à être lu, par quoi j'ai médité le lecteur. Le premier que j'ai travaillé pour cela. Je l'ai fait au prétexte d'un concours que j'ai perdu. Au-delà de ma déception, si vive qu'elle m'a dégoûté de moi en me révélant une ambition, j'ai vu, en lisant le gagnant, combien j'étais en dehors de ce qui plaisait. La question n'est pas d'écrire ou pas, ma question est pourquoi publier ? Car que je le veuille ou non cet acte m'a mis dans une dépendance que j'ignorais avant. Et cela pourquoi ?
          	Certes j'ai gagné à le faire quelque Uns, et d'eux une évasion de mon étroitesse, j'ai ouvert des vitraux en ma citadelle par quoi le monde se voit d'autres par. Certes j'ai gagné des amitiés plus que virtuelles. Mais si peu que se soit, en comparaison avec qui sait nager en l'étant du social, cela me suffirait pour le temps qui me reste. Nous pourrions continuer nos conversations au privée, je pourrais leur envoyer mes excritures comme autant de cartes postales. Ecrire se fait chez moi d'intime et publier pourrait se faire aux intimes. Poser ses lettres ailleurs qu'aux Lettres, ce publier qui est un publiquer ne se justifie que d'un public, et qui n'a pas la qualité d'en avoir devrait se l'épargner. Lire fut mon enfance, et je pourrais sortir du monde par le couloir qui m'y entra sans que ce retour soit pire que mon aller. Je pourrais vous lire secrètement comme j'ai lu les morts, et eux relire pour me souvenir.
          	Aussi je voudrais que vous lisiez ce texte pour m'aider à prendre une décision. Il est rare que je demande de l'aide et c'est dire à quel point j'en ai besoin aujourd'hui. Je ne veux pas de consolations, ni de compassions, ni d'encouragements par bienveillance, je veux votre vérité sur ce texte pour me rendre ma clarté.

-----ito

@-----ito A te salue, nous espérons vous revoir.
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JoeCornellas

@-----ito Et pour ce qui est de l'appui que j'ai pu t'apporter, tu ne mesures pas la portée de ton influence sur moi. D'abord par ta rencontre et celles qu'elle a engendrées, par le soutien que tu j'ai toujours ressenti dans tes commentaires, une façon de voir l'écrivant derrière l'écrit, de toucher le sens du récit à travers celui qui le porte et l'inverse : des analyses que seul quelqu'un capable d'une grande empathie pouvait offrir. Tu emploies d'ailleurs le terme "d'utile", mais l'utilité est un terme incongru quand on parle d'une relation plus amicale que pratique. On a passé de sacrés bons moments, échangés des mots, des vues, des angoisses et des petits bonheurs. Ça n'a pas d'utilité pratique, en dehors du seul plaisir intellectuel et relationnel, et donc ça n'a pas de prix ;-) Et c'est aussi pour ça que je reviens de temps en temps voir ce qui se passe sur tes pages, et que je suis déçu que K soit partie pour d'autres horizons. Mais le monde tourne, c'est normal et ce qui a été vécu n'est pas perdu.
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JoeCornellas

@-----ito Tu es comme K : tu aimes la langue et tu écris par elle. C'est d'ailleurs notre grande différence, et ce qui te rapproche plus de l'écrivain que moi, qui ne suis qu'un "diseur". E. Vonarburg dit : "un écrivain n'est pas quelqu'un qui a des idées, c'est quelqu'un qui a des mots". Même si je ne suis pas 100% d'accord avec elle, elle a au moins raison sur un point : un écrivain doit savoir jouer de la langue pour atteindre son but. Et pour ce qui est de l'emploi du Français, je n'avais jamais vu personne pousser le langage aussi loin dans ses retranchements que toi, faire vivre les mots et les transformer en idées. Donc, te prends pas trop la tête, écris du "Expo" parce que c'est ce que tu fais le mieux. En tout cas, moi c'est ça qui me régale ;-) Et A a raison : tu devrais aussi peindre, c'est une activité très complémentaire.
          	  
          	  De mon côté, les "petit succès" que tu mentionnes sont encore bien minces. L'anthologie dans laquelle est parue ma première nouvelle est globalement très médiocre. J'ai lu toutes les nouvelles qui la composent et, même si la mienne est loin d'être un chef d'œuvre, plus incompréhensible qu'autre chose, elle a au moins le mérite d'être relativement bien écrite, ce qui n'est pas toujours le cas des autres. J'ai été très déçu, pensant me retrouver au milieu de bons textes, de me rendre compte que l'anthologiste avait bâclé son travail, ce qui de facto rabaisse le mien. Bref, pour l'instant j'ai renvoyé deux autres nouvelles à des AT, sans réponses. Jusqu'ici, mes soumissions n'ont pas porté beaucoup de fruits.
          	  
          	  J'ai recommencé l'écriture du Tombeau. Je voudrais en finir ;-) J'ai dépassé le point qui m'avait fait décrocher et réécrire tout le début. Mais il reste encore beaucoup de travail de correction sur l'acte 1, qui comporte toujours beaucoup de zones brouillonnes. J'ai malgré tout bon espoir d'en finir d'ici l'année prochaine. Et je pourrai enfin passer à d'autres projets, car j'en ai de plus en plus qui s'accumulent.
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-----ito

J'ai publié ici Du cahot de l'anthropie. C'est un récit par quoi j'ai interrogé ma capacité à être lu, par quoi j'ai médité le lecteur. Le premier que j'ai travaillé pour cela. Je l'ai fait au prétexte d'un concours que j'ai perdu. Au-delà de ma déception, si vive qu'elle m'a dégoûté de moi en me révélant une ambition, j'ai vu, en lisant le gagnant, combien j'étais en dehors de ce qui plaisait. La question n'est pas d'écrire ou pas, ma question est pourquoi publier ? Car que je le veuille ou non cet acte m'a mis dans une dépendance que j'ignorais avant. Et cela pourquoi ?
          Certes j'ai gagné à le faire quelque Uns, et d'eux une évasion de mon étroitesse, j'ai ouvert des vitraux en ma citadelle par quoi le monde se voit d'autres par. Certes j'ai gagné des amitiés plus que virtuelles. Mais si peu que se soit, en comparaison avec qui sait nager en l'étant du social, cela me suffirait pour le temps qui me reste. Nous pourrions continuer nos conversations au privée, je pourrais leur envoyer mes excritures comme autant de cartes postales. Ecrire se fait chez moi d'intime et publier pourrait se faire aux intimes. Poser ses lettres ailleurs qu'aux Lettres, ce publier qui est un publiquer ne se justifie que d'un public, et qui n'a pas la qualité d'en avoir devrait se l'épargner. Lire fut mon enfance, et je pourrais sortir du monde par le couloir qui m'y entra sans que ce retour soit pire que mon aller. Je pourrais vous lire secrètement comme j'ai lu les morts, et eux relire pour me souvenir.
          Aussi je voudrais que vous lisiez ce texte pour m'aider à prendre une décision. Il est rare que je demande de l'aide et c'est dire à quel point j'en ai besoin aujourd'hui. Je ne veux pas de consolations, ni de compassions, ni d'encouragements par bienveillance, je veux votre vérité sur ce texte pour me rendre ma clarté.

-----ito

@-----ito A te salue, nous espérons vous revoir.
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JoeCornellas

@-----ito Et pour ce qui est de l'appui que j'ai pu t'apporter, tu ne mesures pas la portée de ton influence sur moi. D'abord par ta rencontre et celles qu'elle a engendrées, par le soutien que tu j'ai toujours ressenti dans tes commentaires, une façon de voir l'écrivant derrière l'écrit, de toucher le sens du récit à travers celui qui le porte et l'inverse : des analyses que seul quelqu'un capable d'une grande empathie pouvait offrir. Tu emploies d'ailleurs le terme "d'utile", mais l'utilité est un terme incongru quand on parle d'une relation plus amicale que pratique. On a passé de sacrés bons moments, échangés des mots, des vues, des angoisses et des petits bonheurs. Ça n'a pas d'utilité pratique, en dehors du seul plaisir intellectuel et relationnel, et donc ça n'a pas de prix ;-) Et c'est aussi pour ça que je reviens de temps en temps voir ce qui se passe sur tes pages, et que je suis déçu que K soit partie pour d'autres horizons. Mais le monde tourne, c'est normal et ce qui a été vécu n'est pas perdu.
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JoeCornellas

@-----ito Tu es comme K : tu aimes la langue et tu écris par elle. C'est d'ailleurs notre grande différence, et ce qui te rapproche plus de l'écrivain que moi, qui ne suis qu'un "diseur". E. Vonarburg dit : "un écrivain n'est pas quelqu'un qui a des idées, c'est quelqu'un qui a des mots". Même si je ne suis pas 100% d'accord avec elle, elle a au moins raison sur un point : un écrivain doit savoir jouer de la langue pour atteindre son but. Et pour ce qui est de l'emploi du Français, je n'avais jamais vu personne pousser le langage aussi loin dans ses retranchements que toi, faire vivre les mots et les transformer en idées. Donc, te prends pas trop la tête, écris du "Expo" parce que c'est ce que tu fais le mieux. En tout cas, moi c'est ça qui me régale ;-) Et A a raison : tu devrais aussi peindre, c'est une activité très complémentaire.
            
            De mon côté, les "petit succès" que tu mentionnes sont encore bien minces. L'anthologie dans laquelle est parue ma première nouvelle est globalement très médiocre. J'ai lu toutes les nouvelles qui la composent et, même si la mienne est loin d'être un chef d'œuvre, plus incompréhensible qu'autre chose, elle a au moins le mérite d'être relativement bien écrite, ce qui n'est pas toujours le cas des autres. J'ai été très déçu, pensant me retrouver au milieu de bons textes, de me rendre compte que l'anthologiste avait bâclé son travail, ce qui de facto rabaisse le mien. Bref, pour l'instant j'ai renvoyé deux autres nouvelles à des AT, sans réponses. Jusqu'ici, mes soumissions n'ont pas porté beaucoup de fruits.
            
            J'ai recommencé l'écriture du Tombeau. Je voudrais en finir ;-) J'ai dépassé le point qui m'avait fait décrocher et réécrire tout le début. Mais il reste encore beaucoup de travail de correction sur l'acte 1, qui comporte toujours beaucoup de zones brouillonnes. J'ai malgré tout bon espoir d'en finir d'ici l'année prochaine. Et je pourrai enfin passer à d'autres projets, car j'en ai de plus en plus qui s'accumulent.
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AMIVANKOVDIAZ

Vous aussi, cher Expos-ito, les bouquinistes vous ont (souvent) fait chier ?
          
          Merci pour la lecture de mon râpeux billet d'humeur et pour le vote !

AMIVANKOVDIAZ

Faites gaffe, cher Expos-ito, avec les bouquinistes : tous aussi "vertueux" que les marchands de tapis.
            
            ;)
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-----ito

@AMIVANKOVDIAZ Non pas. Quoique, étant plus en la nécessité de vendre qu'au plaisir d'acheter, un bouquiniste va examiner mon empilement de livres ces jours venants.
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-----ito

@Detico je ne suis pas un bon critique. Lorsque je lis je brasse le texte comme on le fait à traverser un lac. Je me laisse porter plus que je ne soupèse le fluide des phrases. Alors que te dire... Des défauts ? Il y en a sûrement car il y en a toujours mais rien qui n'ai suspendu ma traversée. J'ai aimé, c'est pauvre à dire. Et si après coup je cherche pourquoi, je me réponds qu'il parle de moi. D'un temps où je fus, de vies comme mienne immergées dans le travail et pleine d'incertitudes aux quelques intervalles. Avec...la possibilité d'une évasion par la relation.

K_Gitsh

Pourquoi tu es tout noir ?? tu as grillé au soleil ?

AMIVANKOVDIAZ

@expos-ito
            
            Monsieur Expos-ito 
            
            Nous voulons votre image "historique" dans votre bandeau de présentation ! !!
            Nous voulons l'homme au béret et à la pipe !  Rendez-nous le "logo historique" ! C'était mieux avant !
            
            Signé :
            l'infecte réactionnaire
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-----ito

@K_Gitsh J'ai remarqué que lorsqu'on ne choisissait pas d'image de couverture, Wattpad prenait celle du profil et écrivait en blanc le titre dessus. En mon goût de l'économie le fond noir m'a paru malin.
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F-R-alex

Bonjour @expos-ito !
          C'est gentil d'avoir voté pour le début de mon histoire. Il me semble qu'on s'est croisés sur les Norsmith de Henry War, n'est-ce pas?

F-R-alex

@expos-ito Voilà qui est plié, vous avez tout lu en un temps trois mouvements! ☺ N'hésitez pas à dire ce que vous en avez pensé, si vous avez le temps.
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AMIVANKOVDIAZ

Bonjour cher Expos-ito :
          Vous êtes arrivé à la reliure du premier tome. Vous avez vu le soin mis à la reliure : pleine peau, dorée à l'or fin, etc.
          
          J'ai reçu votre pluie de votes sur la tête et je vous ai forcé à lire du roman historique. Mais, ne vous en faites pas : il y a peu de véridique dans mes élucubrations. C'était juste un prétexte pour partir, sans un sou en poche comme tout picaro qui se respecte, sur les chemins de l'aventure, sans oublier un instant qui nous sommes et d'où nous venons, entre amertume, lucidité et espoir.

AMIVANKOVDIAZ

Vous savez c'est un peu comme quand on dit qu'on n'explique rien, alors qu'en fait on explique beaucoup, mais sans insister, sans grandes phrases.
            Alors j'accepte l'éloge.
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-----ito

@AMIVANKOVDIAZ  peu de véridique... il m'a semblé pourtant me documenter aux objets, idées d'alors, paysages et évènements. C'est quelque chose qui ne se peut en mon conte tout à ma fantaisie et mon obsédant, et vous devriez en accepter l'éloge. Je préfère votre dernier entre au premier, l'amertume a mauvais goût.
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