JonP62

Ces écrans étaient devenus un refuge par réflexe. Ils privaient notre génération de la plus créatrice des vertus déguisées : l’ennui. Au moindre temps mort, à la moindre pause, les gens se jetaient sur leur téléphone ou sur l’ordi pour occuper leur esprit et ils fuyaient l’ennui, ce formidable chaudron à imagination, ce tyran obligeant à se réfugier dans ses pensées en profondeur, à tel point qu’on finit par dériver, par contempler, par supposer, par s’interroger, par remettre en question, par inventer…
          	
          	Maxime Chattam - Autre Monde : Genèse

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Ces écrans étaient devenus un refuge par réflexe. Ils privaient notre génération de la plus créatrice des vertus déguisées : l’ennui. Au moindre temps mort, à la moindre pause, les gens se jetaient sur leur téléphone ou sur l’ordi pour occuper leur esprit et ils fuyaient l’ennui, ce formidable chaudron à imagination, ce tyran obligeant à se réfugier dans ses pensées en profondeur, à tel point qu’on finit par dériver, par contempler, par supposer, par s’interroger, par remettre en question, par inventer…
          
          Maxime Chattam - Autre Monde : Genèse

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Oyez Oyez,
          
          Parenthèse dans l'écriture de la pièce de cette année (et oui, il faut bien préparer le spectacle de fin d'année!) pour reprendre l'écriture de Maiden(d)ead! Pas sûr que beaucoup de personnes me lisent encore mais, pour une fois que je sais où je vais et que je connais la fin de mon histoire, j'ai envie d'aller au bout!
          
          Alors voici le chapitre 17!
          Le prochain sera riche en révélations... A moins que ce ne soit le suivant!
          
          Enjoy & Happy New Year!
          
          JonP62

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« Sachons que notre vie n'est pas la notre. Du berceau au tombeau, nous sommes liés les uns aux autres. Dans le passé et le présent. Et par chacun de nos crimes et chacune de nos attentions, nous enfantons notre avenir. » 
          
          Sonmii (extrait du film CLOUD ATLAS)

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« Mon point de vu personnel à l'égard des questions d'esthétique a toujours était basé sur la crainte devant le mystère du cosmos, la sensation dominante a été une sorte d'émerveillement extatique devant les étendues insondables de l'espace obscur, et les joyaux scintillants des nébuleuses, du soleil, des planètes. Parmi ce drame kaléidoscopique immortel et sans limite du temps et de l'espace infini, tout ce qui est terrestre et humain paraît se rétrécir jusqu'à devenir insignifiant, il y a à mes yeux une sorte d'affreuse ironie dans la simple affirmation du point de vu humain, dans l'exaltation, la célébration ou même l'observation détaillée des méprisables processus organiques du pouls dégoûtant appelé Hommes.
          
          Je ne pourrais jamais prendre l'humanité au sérieux même si je le voulais et cela me fait plutôt mal au cœur de voir la vision d'un poète attachée aux sensations et aux affaires vulgaires de cet espèce d'insectes rampants, j'aime considérer l'univers comme une intelligence cosmique isolée en dehors du temps et de l'espace, sympathisée non seulement avec l'Homme, mais avec les forces opposées à l'Homme ou avec des forces qui n'ont rien à voir avec l'Homme et qui ne se rendent même pas compte qu'il existe. L'Homme est comme le polype du corail, destiné à construire de vastes édifices magnifiques, minéraux, pour que la lune se place à les éclairer après sa mort. Je ne peux m'empêcher de rire devant la prétention des intérêts humains à être d'une importance suprême lorsque à travers des gouffres illimités de lumières insolites et d'obscurités hantées soufflent les vents de l'éther dont les habitants monstres et génies et laids, ne connaissent pas le nom de l'Homme.
          
          J'ai vu le sombre univers béant
          Où les noires planètes roulaient sans but,
          Où elles tourbillonnaient, dans leur horreur inaperçues,
          Sans connaissance, lustre ou nom. » 
          
          H.P. LOVECRAFT

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Un peu de recul sur nous même avec René Barjavel ! 
          
          "L’Univers est donc composé de ces systèmes solaires en miniature. Tous les corps, gazeux, solides, liquides, le verre de cette table, la mine de mon crayon, la trace qu’elle laisse sur le papier, la fumée de ma cigarette, la salive que j’avale, ma chair, mes os, les murs de l’Arche et les rochers qui l’entourent, sont des assemblages de constellations. Il y en a quelques milliards dans un de tes cils et dans le temps que tu mets à fermer la paupière, les astres qui le composent voient se succéder les civilisations. Et notre Terre, notre Soleil, races, nations, notre ciel et ses milliards de soleils, et les planètes qui tournent autour d’eux et où des créatures aussi stupides que nous s’entretuent pour des grains de poussière, tout cela se trouve peut-être à l’aise dans l’ongle du petit doigt d’un être inimaginable, agenouillé pour prier Dieu… Cet ordre momentané de son corps, c’est notre éternité. Cette rognure d’ongle, c’est notre infini. Qu’adviendra-t-il, s’il se livre à la manucure ?"
          
          Le diable l'emporte - René Barjavel