Prologue Paris : Julian

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Le grand ciel bleu et les hautes marches de Montmartre m'ouvrent les bras. Le monument est là, imposant, grandiose, éternel. Je pense a tout ce que la Basilique Sacré cœur a pu traverser. Elle est restée debout, malgré le temps qui s'écoule, s'étire, élastique. J'escalade les marches sous le soleil discret, qui est dissimulé par de gros nuages gris. Mes semelles claquent sur la pierre des marches de Montmartre. J'arrive en haut et m'arrête pour admirer la Basilique, si belle, si forte, qui a pu traverser le temps, les évènements avec une passivité indifférente. Mes pas se firent plus pressant, lorsque mes émotions m'assaillirent toutes en même temps. J'ignorais les gens autour, qui vaquaient à leurs occupations. Puis, dans un coin, la voilà : la solitude. MA solitude. Elle m'enveloppe doucement comme le léger silence qui résonne en moi à minuit passé ou comme quand j'écoute des mélodies plus tristes encore que mon esprit solitaire et misanthrope. Je m'allonge donc dans l'herbe moelleuse pour fixer les nuages gris-noirâtres qui parsèment le ciel et l'assombrissent. Ma respiration ralentit et se stabilise après la longue ascension des marches. Le calme finit par me gagner, pour moi, la solitude est le meilleur des remèdes. Mes cheveux bruns bouclés et courts tombent sur mon front, agités par la légère brise qui m'entoure, comme ma solitude.

LES QUATREWhere stories live. Discover now