Union Bordeaux Bègles

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Le vent souffle sur mon tee shirt, de couleur bordeaux.
Je regarde par la fenêtre le temps dehors, il pleut des gouttelettes.

Ce n'est ce temps qui va empêcher l'ailier international et ses coéquipiers de s'entraîner.

Le vestiaire est animé, entre les bêtises de Damian et ceux qui stressent. Ils passent par toutes les émotions, sauf Louis qui est dans son coin.

Il rajuste son casque rouge avant de caler son protège dent.

Ses crampons bleus l'attendent pour fouler le terrain, il est assez concentré.

Il a beau être un des plus jeunes de l'équipe, Louis se met la pression. Il est d'ailleurs un des meilleurs joueurs du club.

La composition va être annoncé dans quelques heures, même s'il est assez titularisé. La compétition est rude entre lui et Yoram Moefana, un centre qui peut se décaler à l'aile gauche.

Il a fait ses preuves à Grenoble, l'Union Bordeaux Bègles lui a directement proposé un contrat.

Et le jeune, à peine 19 ans, a accepté sans se poser la moindre question, enfin c'est ce qu'on croit !

On peut entendre le crépitement des crampons sur le sol, ce qui signifie que c'est le début de l'entraînement.

Même si n'était pas un match ou un jour de match, Chaban Delmas était en feu.

L'entraînement était ouvert au public, donc Louis savait qu'il passerait une bonne heure à sourire, à dédicacer et prendre des photos.

L'entraînement commence, les joueurs commencent par courir 20 mètres aller-retour, 40 mètres puis 60 mètres.

Les arrières étaient fort sur cet exercice et assez athlétique pour le réussir.
Les avants, eux, avaient plus de mal mais il faut le travailler.

C'est ce genre d'exercice que Louis adore, où il peut montrer toutes ses capacités de vitesse, il excelle dans ce domaine.

Certains joueurs de son club pensent déjà à une sélection contre le Japon dans une semaine.
Le seul truc qui le dérange, c'est que Damian parte avec le XV ...

Damian est le meilleur ami de Louis, et sans lui, c'est un peu une boussole sans aiguille.
Il a toujours Nicolas, qui arrive à le faire rire de nombreuses fois mais il ne remplace pas, en tout cas pas encore.
C'était son seul repère quand il est arrivé, si jeune et seul ...

Le cri de son entraîneur le coupe de ses pensées, il avait bel et bien réussi à faire la passe.
Oui, ce n'était pas le soucis, mais le but n'est pas de lancer une patate.

- Tu es sûr que ça va Louis ?, demande Yannick, son entraîneur.

- Oui, ça va, soupire t-il.

Tout le monde lui demande mais personne n'y fait attention, qu'il a l'air blasé depuis une semaine et qu'il stresse pour un rien.

Se mettre la pression est malheureusement devenu une habitude, mais il pense que tout le monde doit faire ça.

Ou presque ...

L'intensité est à son comble, que ce soit dans les tribunes que dans l'herbe fraîche qui vient d'être couper.

L'entraînement touche à sa fin, le public n'attend que ça, des autographes et des photos !!
Il entend à l'autre bout du terrain, des enfants crier " Louis !! ", " Bielle Biarrey !! ", " Louis Bielle Biarrey !! " ou bien " le rugbyman au casque rouge ".

Rien que ses remarques des supporters le font sourire, c'est sa passion et si cela venait un jour a s'arrêter, ce serait le plus triste du monde.

Mais les pensées positives prennent le dessus sur les péjoratives.

Un rêve devenu réalitéWhere stories live. Discover now