quarante-et-un

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J'ai préféré le silence aux insultes que j'aurais pu te balancer. J'ai préféré ne rien dire, ni à mes gens, ni à mes potes, ni à mes proches, rien dire du sale, du cœur qui se froisse et qui restera ainsi, rien dire du mal, des maux, qui tapent dans la tête et me font mal au bide. J'ai préféré t'ignorer, rire même si c'était un peu faux, pis je sais même plus si c'était vrai, j'ai préféré vivre. Continuer en tout cas. Ne plus t'attendre, et accepter de ne plus t'avoir dans mes draps. Je quitte la poésie pour plus de réel, les blessures ne s'en vont pas, on me parle de toi, j'ai mal, ce soir encore, on m'envoie des photos, des vidéos de toi, j'ai rien demandé, si ce n'est t'oublier. Pour les autres c'est fini, ça date, c'est passé, peut être pour nous pas totalement. Si c'était fini on chercherait pas à se fuir. C'est tout simple. Quand c'est fini on s'en fiche. Et ce soir ça m'a fait mal, mais je veux plus. Je veux plus rêver de toi, je te jure je commence à te détester. Je suis dégoûtée de toi et ton corps, touché par tant de mains, est ce que les miennes ont compté ? Je parle de toi que très peu, on ne m'a jamais comprise, solitude immense, comme si mon cœur fonctionnait différemment, je me dis ils comprendront quand ça leurs arrivera. Je me dis tant pis fais toi solo, t'as besoin de qui à partir du moment où même lui est parti, t'as besoin de quel amour, de quel soutien, de quelle force, tant que t'as tes proches, tes deux trois potes et toi même. Ça m'a cassé toute entière de te voir avec elle, c'est chaud la douleur que ça fait, je retenais mes putains de larmes en cours, je les lâchais à la maison, à peine rentrée, et qui pouvait le comprendre ça ? Quand à chaque soirée, le monde autour de toi, mes potes devenus les tiens, je me sentais seule et bizarrement trahie, c'est juste ils comprenaient pas. J'étais blessée tout au fond, j'ai rien dit, je me suis détachée tranquille, j'ai su rien attendre, d'eux et surtout de toi. Je sais beaucoup trop de choses de ton corps et de ses aventures, mais ça me permet de mieux me regarder dans le miroir. Et puis d'autres soucis arrivent, t'es loin maintenant. Ça fait un bail que j'ai pas pleuré pour toi. Peut être à partir du moment où j'ai capté que t'attendais que ça. Juste pour te sentir aimé.

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