Chapitre 1 Partie 7

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Je sors comme une furie du bureau de Ryan. J'ai préféré ne pas insisté pour consacrer chaque seconde à l'obtention de mon visa. Le pas lourd, mes talons claquent contre le carrelage immaculé du hall d'accueil de la direction. je n'ai pas une minute à perdre, il faut absolument que j'obtienne mon visa rapidement. Je m'installe derrière mon ordinateur et tape sur le moteur de recherche " obtention d'un visa en ligne".

Bingo ! Il y a bien des site spécialisés, et ça va le faire gagner un temps monstre. Si j'avais été forcée de me rendre au consulat en plein centre-ville, pas sûr que je l'aurais eu à temps. Alors que je renseigne toutes les informations obligatoire, je bloque sur l'une des questions. Celle du motif de mon déplacement : que répondre ? Si j'opte pour un visa touristique, j'ai de forte chances de voir ma demande traitée après les autres, car il n'y aura pas de critère d'urgence. Le seul problème, c'est que je crains que le visa d'affaires mette la puce à l'oreille sur les véritables raisons de ma présence à la firme de Moscou. J'était dans l'optique de dire aux collègues présents sur site que je me rendais à Moscou pour du tourisme et que j'en profitais pour découvrir les locaux. Je choisis d'être honnête et opte pour le visa professionnel. Bien que les démarche soient dématérialisées, le nombre de questions auxquelles je dois répondre est important. Je scanne l'ensemble des pièces justificatives et envoie le tout en précisant que ma demande est urgente. Avec un peu de chance, ils prendront mon commentaire en considération. Je fixe l'écran dans l'attente d'une réponse. (Comme si ça pouvait être aussi rapide !)

Je repense à l'attitude de Ryan. Franchement je le comprends pas. Je sais que Ryan est un véritable obsédé du contrôle et qu'il a l'habitude de vouloir tout gérer, mais après ma démonstration il aurait dû me laisser continuer. Je lui ai prouvé à maintes reprises que j'était digne de confiance et, il l'a dit lui-même, mon professionnalisme n'est plus à prouver. Alors pourquoi n'a t-il pas voulu me laisser me rendre en Russie ? Est-ce pour me garder ici à Carter Corp pour me donner un autre dossier plus important ? Non, impossible. Si mes doutes sont confirmés, ça pourrait probablement remettre en question toute la structure économique de la société. J'aurai tellement aimé aller au bout de mon investigation, au lieu de ça, je me sens lésée et mise de côté !

Me mettre dans cette état ne me ressemble pas. Après tout c'est mon boss, il sait ce qu'il fait, mais je ne peux m'empêcher de garder un goût amer dans le bouche. J'en ai marre qu'on ne me laisse pas gérer tous mes dossier comme je l'entends. D'un côté on me dit que je fais de l'excellent travail, de l'autre on me retire l'affaire dès que ça devient intéressant. Perdu dans mes réflexions, j'entends toquer à ma porte. Je ne me donne même pas la peine de lever la tête.

Sally : Je travaille, revenez plus tard !

Je m'attends à attendre les bruits de pas de quelqu'un qui s'éloigne. Mais non, on ouvre ma porte. Je relève la tête en pestant. Et je vois apparaître devant mes yeux un chevelure blonde, un costume impeccable sombre tiré a quatre épingle et des yeux bleu électrique. Gabriel Simons. Chef du département de communication au sien de la Carter Corp. Également mon ancien rival de promo à Harvard. Et accessoirement ami d' Ashton. Même si on était amis lui et moi en premier. Maintenant qu'Ashton et moi on n'est plus ensemble, je me demande bien comment il va gérer la situation.

Gabriel : Eh bien eh bien, je vois que c'est la grande forme. On peut savoir ce qui te rend aussi aimable ? Serait-ce tes

Sally : Si tu termines cette phrase pas "menstruations", je te jure que je te fais bouffer ta cravate.

Gabriel rigole, nullement surpris de ma repartie. On aime bien se chamailler. Ça a toujours été comme ça entre nous. Sans même me demander mon avis, il entre en prenant soin de fermer la porte derrière lui. Et il vient se poster à côté de moi, en s'asseyant sur le rebord de mon bureau.

Gabriel : Eh bien, je t'ai pas vue dans tel état de nerf depuis le des détournements de non. En réalité, je t'ai jamais vue dans un tel état.

IL se penche vers moi, un sourire au coin des lèvre. Il va sortir une connerie, je le sens.

Gabriel : Allez, dis à Gabriel ce qui se passe. Tu sais qu'il est toujours de bon conseil.

Voilas, Monsieur parle de lui à la troisième personne maintenant.

Sally : Oh bah tu sais on fait aller.

Pour crédible, je lui offre un sourire rassurant et hausse les épaules.

Gabriel : Tu as une petite mine pourtant, tu es sûre que tout va bien ?

Je préfère ne pas parler de ma rupture. Ashton est son plus proche ami et collègue, et je ne veux pas être celle qui lui apprendra la nouvelle.

Sally : Oui, ne t'inquiète pas, je suis juste un petit peu fatiguée la nuit a été compliquée et j'ai une tonne de boulot qui m'attend.

"Courte" serait le mot juste, mais il risquerait de s'imaginer Ashton et moi faisant des folie de notre corps.

Gabriel : Bon, j'ai conscience que tu as du travail par-dessus la tête, mais ça te dirais de venir manger un bout avec moi ? J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on a pas passé un moment ensemble.

Sally : C'est parce que ça fait une éternité.

J'avise du coin de l'il la tonne de travail qui m'attend. Une pile de dossiers multicolores trône sur un coin de mon bureau. Honnêtement, je n'ai pas la tête à reprendre mes dossier là où je les avais laissés avant ma terrible découverte. Son invitation tombe à point nommé et le gargouillement de mon estomac me le confirme. J'ai une faim de loup ! Il faut dire que je n'ai pas pu avaler grand-chose hier soir. J me lève, contente de cette proposition, attrape mon manteau et le rejoins sur le pas de la porte.

Gabriel : Au fait, j'ai croisé Ashton ce matin.

Dés l'instant où le prénom de mon ex franchit la barrière de ses lèvre, je ressens un frisson me parcourir l'échine dorsale. Je me crispe de la tête au pied dans l'attente de la sentence. Que a-t-il dit ? Je préfère ne rien dire. Une boule énorme se forme dans ma gorge et je me retiens de ne pas fondre en larmes. Lui aurait-il dit les véritables raison de notre séparation ? A-t-il assumé le fait qu'il préfère sa carrière à notre vie de couple ?

(Ressaisis-toi Sally, tu disais toi-même qu'il avait pas tort !)

Malgré moi, je ne peut m'empêcher de me demander s'il n'y a pas une histoire de fille là-dessous, et si le travail est la cause réelle de notre rupture.

Gabriel : Il m'a demandé de prendre soin de toi. Je n'avais pas compris j'jusqu'à maintenant. Vous avez rompu ?

Sally : Oui, nous sommes séparés. Allez viens ça nous fera un sujet de discussion autre que le boulot pour une fois.

J'attrape Gabriel sous le bras et nous sortons de mon bureau pour nous rendre au restaurant.

Is It Love Jake Où les histoires vivent. Découvrez maintenant