Chapitre 1 : Je m'appelle Clarissa.

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Je suis allée une fois rendre visite à la mère de Tyler, parce qu'elle m'avait contactée pour l'accompagner à la tombe de son fils.

C'était un moment assez étrange, je ne suis pas douée pour réconforter les gens dans leurs douleurs, moi je préfère la fuir en effaçant la cause pour m'éviter de vivre avec dans le futur.

Vivre en ressassant le passé c'est comme avoir constamment des chaînes nouées aux chevilles.

"J'endure, je souffre, j'accepte, puis j'efface".
Voilà, la devise à laquelle je me suis pliée depuis dix ans.

J'espère que sa mère réussira à se remettre de cette épreuve même si on ne se remet jamais réellement de la mort de son enfant.

Je prépare mon sac pour partir en cour, j'ai tendance à oublier que je suis étudiante à mes heures perdues.

J'ai raté plusieurs jours, c'est pour ça que j'ai pris l'initiative de demander à une camarade de classe de m'envoyer les cours.
Elle m'a facturée vingt dollars, cette sale opportuniste.

Business is business...

La première heure de cours touche à sa fin et l'épuisement mêlé à la mort menace chaque partie de mon corps.

Après c'est pas comme si j'avais beaucoup dormi cette nuit.
J'ai cru être en train de cauchemardé en me réveillant à cause de bruit assourdissant, plus précisément des miaulements !

En apercevant mon chat qui était en train d'accoucher de quatre bébés chatons sur mon lit !
Inutile de précisé que les draps ont fini aux ordures.

Quatre chatons !

Le briquet et le déodorant m'ont fait de l'œil à ce moment précis.

Je regagne mon appart, l'estomac vide.
Mécaniquement je me dirige en direction de mon frigo qui est à mon plus grand désespoir aussi vide que l'appartement de Tyler.

Putain mais qu'est-ce qu'il ne va pas chez moi ?

Il est mort, il n'y a même pas un mois que je fais déjà ce genre de blague.

Je me résous à commander une pizza, il me reste 2 heures avant de reprendre mon service.

Une fois douchée et habillée j'observe une dernière fois mon reflet sur le miroir en attachant, mes cheveux bruns et me dirige au travail.

                                            **
- Oubliez pas les oignons ! Peste le client.
Et s'il vous plaît c'est en option ? Connard.
Courage Alma il est 20 heures plus que 3 heures avant la fermeture...

Les derniers clients commencent à déserter plus que 10 minutes.
Et je pourrais enfin rentrer chez moi retrouver le confort de mon matelas, pendant que je range les dernières chaises restantes.

La sonnerie du restaurant retentit à mon plus grand malheur.

Signe qu'un client vient de rentrer.
En me tournant vers la porte d'entrée, j'aperçois un groupe de trois individus, franchir le seuil.

C'est une blague ?

Ils ne pouvaient pas avoir faim plus tôt !
Je vais leur dire que je m'apprêtais à fermer, et j'espère qu'avec un peu de diplomatie, ils vont rebrousser chemin.

- Bonsoir, je m'apprêtais à fermer, déclaré-je, poliment au groupe des trois hommes.

Dégager j'ai envie de rentrer dormir !

- Vous fermez à vingt-trois heures, il est vingt-deux heures cinquante, souligne un des membres du groupe.

D'un ton condescendant, avec un petit rictus aux coins des lèvres, qui me donne envie de le foutre dehors dans l'immédiat.

Blood FragmentsWhere stories live. Discover now