Chapitre 1

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Un an plus tard...

Voilà une année que je ne me suis pas envoyée en l'air. J'ai l'impression que mon vagin est calcifié et que mes ovaires sont à moitié atrophiés. Trois cents soixante-cinq jours, les filles ! Vu comme ça, c'est énorme, surtout à mon âge. Pourquoi je m'inflige ça, déjà ? Ah oui, parce que j'ai eu une révélation. Non, le Saint Esprit ne m'est pas apparu mais presque.

Vous vous souvenez du mec qui m'a généreusement offert un cunnilingus complètement raté ? C'était le cinquième à qui je montrais mes parties intimes, Scott y compris.

Le premier qui a suivi mon ex avait le membre tellement fin que j'ai à peine senti la pénétration. Une chipolata m'aurait sans aucun doute fait plus d'effet ! Lui, en revanche, paraissait prendre son pied alors que moi je m'ennuyais ferme. Pour tout vous dire, j'ai eu le temps de rédiger mentalement ma liste de courses, en imaginant que j'allais recevoir toute ma famille à dîner. J'avais prévu une entrée, un plat et un dessert, sans compter l'apéritif et les fromages. Je crois que ça vous laisse une idée assez précise de la longueur de ladite liste...

La semaine suivante, j'ai flirté avec le cousin de Fanny, encore une très mauvaise idée, à mon grand dam. Sa petite amie venait de le quitter et il avait besoin de noyer son chagrin dans un vagin disponible : le mien, en l'occurrence. Le rapport a duré cinq minutes, préliminaires y compris. Comble du désespoir : quand il a fini par se répandre dans le préservatif, il s'est mis à pleurer comme une chochotte. Génial. Je me suis donc retrouvée à devoir le consoler, à moitié nue et complètement frustrée.

Le troisième s'est juste servi de ses doigts, théoriquement il n'a donc pas vu mon sexe. C'était en boîte, on dansait et sa main a subitement dévié vers mon entre-jambe. Je n'ai pas compris tout de suite ce qu'il était en train de faire. Oui, j'avoue, j'avais encore un peu trop bu et je vous jure que, dans ces cas-là, on ne réalise pas tout de suite la tournure que sont en train de prendre les évènements ! Bref, quand je me suis rendu compte que j'avais un doigt inséré dans mes parties intimes et que, de plus, nous étions en public, j'ai rapidement retiré sa main et je me suis enfuie à toutes jambes, morte de honte, même si je pense que personne n'a remarqué ce que nous avions fait.

Enfin, le quatrième et dernier à m'avoir reluqué l'entre-jambe est Mister langue de bœuf. Je ne vous le présente plus, vous le connaissez. Inutile de raconter à nouveau le désastre qu'a été l'expérience du second cunnilingus de ma courte vie.

Quand je me suis réveillée, le lendemain de cette soirée ratée, avec un pic-vert qui cognait dans ma boîte crânienne, j'ai réalisé que j'avais franchement agi n'importe comment. Cette fille-là, ce n'était pas moi. Je n'ai jamais été du genre à offrir mon corps à n'importe qui, à me taper un mec différent toutes les semaines. Je reconnais que ça m'a aidé à oublier Scott mais, finalement, je n'en ai tiré aucun plaisir. Je ne suis pas qu'un vagin sur pattes. Je vaux plus qu'une partie de jambes en l'air dont le seul but est de soulager la tension sexuelle qui habite nos corps de pauvres êtres humains soumis à leurs hormones.

Je me suis donc promis que les hommes c'était fini. Soit vous vous engagez dans une relation sérieuse et, après quelques années, ils vous lâchent que, finalement, ils ont envie de recouvrer leur liberté, soit ils vous font l'amour vite et mal et vous en ressortez encore plus frustrée qu'au départ. Tout bien pensé, mon vibromasseur me suffit amplement. Au moins, lui, il m'emmène toujours au septième ciel et il est fidèle. Sauf quand j'oublie de le recharger et qu'il s'éteint en plein effort. L'électronique a ses limites mais, croyez-moi, les hommes aussi !

J'ai bien accepté trois rencarts durant l'année écoulée, trois types qui travaillent dans la même entreprise que moi. Physiquement, ils avaient du potentiel, intellectuellement aussi. Alors quel était le souci d'après vous ? La flamme ! Eh oui, cette saleté d'étincelle qui vous met le sang en ébullition, qui vous fait palpiter le bas-ventre à l'idée que cet homme, là, devant vous, vous retourne comme une crêpe pour abuser de votre corps jusqu'à vous faire hurler que Jésus est votre ami. Face à ces trois hommes, je n'ai rien ressenti. Quedal. Chacun d'entre eux a manifesté l'envie de me revoir mais je n'ai pas donné suite. Heureusement pour moi, l'entreprise pharmaceutique dans laquelle je bosse est immense et j'ai eu peu l'occasion de les recroiser.

Attise-moi... si tu peux (sous contrat d'édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant