L'égo #8

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Loin d'être prête à le lâcher, ce fameux bâton de la haine auquel nous nous sommes accrochés, l'un et l'autre, de part et d'autre pour ne plus le lâcher.
Cela fait des mois que je te cherche jour et nuit mais sans espoir, si bien que dans ce désespoir j'ai oublié comment t'aimer.
Pardonne moi ces mots blessants que j'ai crié dans mon tourment. Qui d'entre nous n'a jamais injurié, raillé, trahit, blessé, dénigré ? Qui d'entre nous ne l'a jamais été ? Le courage m'a manqué, ma colère m'a emporté et je n'ai su t'excuser de ne vouloir me pardonner. Tant d'erreurs de ta part comme de la mienne, tant d'efforts sans parvenir à être tienne.
Aujourd'hui la lutte prend fin car de la rage il n'est plus rien.
Aussi sûr que la pluie s'abat et que le vent fait trembler les feuilles, je lâche ce bâton de malheur et dit au revoir à mon orgueil.
Abats-moi d'un grand coup s'il le faut pour en finir, car en te haïssant de la sorte je ne fais que me punir.
Point de répit pour la femme qui aime l'homme qui l'aimait jadis.
Je t'offre mon égo en dernier sacrifice.
Et si il te plaît de le piétiner d'office, fait le,
mais reviens moi complice et cesse ce supplice pour que guérisse nos cicatrices.

Poèmes sous la pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant