Hymne a l'amour #11

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D'un homme a une femme.

« Je dois te l'annoncer, j'ai pour ordre de te quitter. Je ne dois plus vouloir ta peau, ni ton odeur ni tes mots chauds. Je ne te prendrais plus d'aucune manière que ce soit, mon égoïsme te pousse à te contenter de moi. Vas ! Tu es libre. Pars loin de moi. »

« Je t'aime à en mourir lui criai-je les yeux désespérés à l'idée de l'oublier. Les larmes coulèrent tel un ruisseau indomptable.
Je n'ai plus qu'à disparaître car tu es mon être, tu es mon maître. Je préfère encore mourir » me hurla t-elle s'approchant de la fenêtre.

Je l'attrapais brutalement et là serrai de toutes mes forces malgré que cette annonce m'ai déjà retiré toute l'énergie que j'avais. Je ne l'a lâchais plus, c'était trop tard je ne le pouvais plus.
Je le savais. Je le savais au fond de moi qu'elle réagirait ainsi. Elle n'est pas femme à se laisser faire mais surtout notre amour pourrait survivre même en enfer.

« Je t'en prie ne pleure pas, si tu savais à quel point moi aussi je mourrai avec toi. Tu es ma vie, tu es ma flamme, plus qu'une femme, tu es le salut de mon âme. Pardonne moi d'avoir prononcer ces mots, je ne les pensaient pas, et que Dieu me foudroie si à nouveau je te blesse, et que ta main m'emporte si un jour je t'oppresse. Ma vie ne compte que pour toi, tel est l'amour que je te porte et honte à toi d'avoir pu croire, honte à toi de voir mes yeux et de ne pas voir. Regarde les ! Écoute ma voix et dis moi quel sincérité ressors de tout cela ? Ne le vois tu pas, je suis né juste pour toi. »

Sur ces mots ils oublièrent le temps, les obligations et la colère. Ils oublièrent que c'était leurs derniers instants ensemble sur terre et dans un même souffle ils expièrent tous les péchés de l'univers. Leurs corps s'entrelacèrent et dans un même râle c'est la vie toute entière qu'ils annihilèrent.
Leurs derniers plaisirs, les yeux pleins de larmes, leurs corps nus saillant et encore chaud s'étreignirent et s'éteignirent pour ne plus revenir. Défiant le reste du monde de vouloir à nouveau les désunir.
De leur mort c'est tout un pays qui s'indigne, et de l'amour c'est tout un peuple qui comprend que l'on ne peut séparer deux amants.

Poèmes sous la pluieWhere stories live. Discover now