Destins liés: Loin des yeux, près du cœur...

Chapite 12

                Coucou, ça va j'espère
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            Bonne lecture mes beb's !! ❤

   

          Point de vu: Sarah

    Dina m'apporte un verre d'eau. J'arrive à lui murmurer un < merci > d'une voix très basse. J'ai le vertige.

Je finis mon verre d'eau.

Personne n'ose parler.

- Depuis combien de temps est-elle malade ? Finis-je par demander à mon père.

Mon père ouvre sa bouche pour me répondre mais s'arrête net à l'arrivée du docteur.

- Bonsoir. Prononce t-il d'une voix rauque.

- Bonsoir docteur. Réponds mon père. Comment va ma femme ?

- Je ne vais pas vous mentir.

Que veut-il dire par 《 Je ne vais pas vous mentir ? 》 

- Elle est dans un état critique. Vu son état, elle n'a que 68% de chance de survivre après une chimiothérapie.

- Il y a des risques qu'elle meurt pendant l'opération ? Demandé-je au docteur.

Il tourne son regard perçant vers moi et me réponds:

- Oui, il y en a. Elle est quand même assez âgé. Son organisme pourrait ne pas supporter le traitement.

Je me met automatiquement à pleurer. Aliyah et Dina essaient de me consoler mais en vain.

Je sens que leur larmes menacent aussi de couler. Aliyah succombe et verse quelques larmes. Dina, elle, se retient.

Elle a toujours été très forte

Je l'admire tellement ! 

- Une chimiothérapie s'impose. J'aurai besoin que vous signez quelques documents avant que l'intervention ne soit faite.

Mon père concentre son regard sur Dina et moi. J'ai l'impression qu'il cherche quelque chose...notre approbation...? Je hoche la tête faiblement en signe de 'oui'. Dina fait pareil en me gardant les mains et Aliyah me caresse les cheveux.

Je les aime tellement.

- Nous sommes d'accord.

- J'aurai besoin de vous dans mon bureau monsieur KARSON.

Mon père le suis aussitôt.

Aliyah somnole et lutte contre le sommeil. Le départ n'a pas été facile pour elle.

Quelques minutes après, une infirmière s'approche de nous pour nous informer que maman venait de se réveiller.

Je suis soulagée.

__ Tu peux aller la voir en premier, je vais attendre ici avec Aliyah.

__ Merci. Répondis-je a ma meilleure amie en me levant.

Je suivis alors L'Infirmière jusqu'à la chambre de ma mère

__ C'est ici. Dit-elle. Elle ne me laisse pas la remercier et retourne automatiquement sur ses pas.

J'ai peur.

Je n'aime pas quand maman est malade. Elle tombe souvent malade mais nous dit de ne pas s'inquiéter, et maintenant je regrette de ne pas m'être inquiéter plus tôt...

Je respire un bon coup puis toque à la porte avant de l'ouvrir.

Je vois ma mère. Allongée. Elle ne bouge pas et porte un masque de respiration artificielle.

Je m'approche du lit. Je caresse ses cheveux.

Ils sont toujours aussi doux et sentent la vanille. Comme les miens...et ceux d'Aliyah aussi ...

Elle entrouve doucement ses yeux. Je lui souris.

__ Ça va ?

Elle hoche la tête  en signe de oui. Mais au fond je sais que ça ne va pas. J'ai juste posé la question pour briser le silence de mort qui régnait dans la pièce.

__  Tu veux manger quelque chose maman ?

Elle patiente quelques seconde et fini par répondre d'une petite voix:

__ Non merci ma chérie. Ne t'inquiète pas pour moi, je vais me rétablir comme à chaque fois.

Comme à chaque fois....

Sauf que...cette fois si, ce n'était pas comme à chaque fois. Elle risquait de mourir...on risquait tous de la perdre.

Je lui tiens la main. On reste ainsi pendant quelques minutes.

Mais une question me taraude l'esprit

__ Maman ?

__ Oui ?

__ Tu...tu sais de quoi tu souffres ?

Elle ne me réponds pas. Elle plante ses iris marron claire dans les miens. Je soutiens son regard et j'attends une réponse.

__ Je...oui. Je sais de quoi je souffre.

__ Depuis quand le sais-tu ?

Là encore, elle peine à me répondre.

Pourquoi ?

__ Depuis...depuis 6 mois et demi.

Mon cœur rate un battement. Je me crispe sur le coup.

Depuis 6 mois et demi ?
 
__ Quoi !!?? Mais ? Pourquoi tu n'as rien dit maman ?

Je suis tellement confuse que je ne sais même pas à quel moment j'ai commencé à pleurer.

__  J'ai essayé...tu... tu étais enfin heureuse ! Quel genre de mère déciderait d'arracher le bonheur de sa fille ?

__ Ce n'est pas une raison maman ! Ta vie m'importe bien plus que mon bonheur !  Je suis rouge de tristesse et de colère aussi. Elle aurait dû m'en parler. Je dégluti difficilement. Tu n'as pas pensé à comment on réagirait si tu mourrais  de cette façon ?

Des larmes ruissellent sur ses joues rosies. Ses mains tremblent. Cela me ramène au calme. Je n'ai pas le droit de m'énerver. Le mal est fait.

J'inspire profondément, efface mes larmes et lui dit d'un ton plus calme:

__ Tu aurais dû m'en parler maman.

__ Je suis désolé Sarah.

Je m'abaisse à son niveau puis la prends dans mes bras en lui chuchotant un < Je t'aime maman >

Elle y réponds en resserrant son étreinte . 

Rester dans ses bras m'apaise toujours autant.

J'espère qu'elle vivra encore quelques années de plus.

Une vie sans nos mères ne serait pas facile, même si elles sont destinées à nous quitter tôt ou tard....