CHAPITRE 10

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With love


« N'oublie pas de toucher la petite étoile pour soutenir mon histoire »





[ ELION ]

Cette soirée vient de renforcer mon envie d'apprendre à la connaître. Je ne saurais même pas dire pourquoi je l'apprécie autant. Peut-être sa curiosité ou sa manière de s'inquiéter de mon état comme si on ne connaissait.

Madina ne se sentait pas bien donc elle est rentrée avec Kader. Nous nous retrouvons donc à marcher, ça m'arrange un peu car je n'étais pas sûr d'avoir la capacité de conduire.

Totalement épuisés, chacun prend le chemin de sa chambre sans s'adresser un mot. Dès que nous avons quitté la plage, elle a mis une certaine distance entre nous.

J'aurai aimé lui poser des questions mais on est pas si proches que ça, on est même pas au stade de l'amitié. Alors j'ai fermé ma bouche et je l'ai laissée marcher devant moi.

Je ne sais pas pourquoi je me suis autant confiée à elle, c'était si facile de lui parler que je me suis laissé entraîner. Je n'ai pas réussi à me contrôler, je lui ai bêtement donné accès à mes faiblesses.

Pour une première discussion, on ne peut faire pire.

Elle en a entendu beaucoup sur moi mais je ne sais rien d'elle mis à part qu'elle est susceptible et honnêtement ça me frustre un peu.

Je prends une douche rapide puis j'enfile un pantalon de nuit. Je me brosse les dents avant d'éteindre toute forme de lumière artificielle.

J'écarte les rideaux sachant parfaitement que le soleil sera présent d'ici une heure. Je retrouve enfin mon lit, les bras derrière la tête, je fixe le plafond jusqu'à trouver le sommeil.


[…]


J'ai eu à peine  huit heures de sommeil, je me lève de mon lit puis je fais craquer mes articulations tendues. Dans ma salle de bain, j'effectue une petite morning routine avant de descendre au salon.

Il est entièrement vide mais une délicieuse odeur de sauce gombo embaume la pièce, je me dirige automatiquement vers la cuisine pour calmer mon estomac.

J'y retrouve Nadia qui mange du placali avec la fameuse sauce gombo. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment des gens peuvent manger du placali, c'est juste affreux.

— Tu viens de baisser dans mon estime là, ne pus-je m'empêcher de dire

Elle pose son téléphone et hausse un sourcil en me regardant droit dans les yeux.

— Quel genre d'être humain normalement constitué aime le placali ? Demandé-je

— Alors là non ! Je dis bien non ! Tu touches un peu trop à ma sensibilité, objecte-t-elle vivement

— Je ne fais que donner mon avis madame.

— Avis non sollicité ! Réplique-t-elle

— Ça ne change rien au fait que ta bouffe est dégueulasse

J'avoue, je cherche la bagarre. Mais elle est si facile à énerver.

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