Deux semaines plus tard Horace sortait de la salle de bain vêtu d'une simple serviette de bain qu'il avait du mal à nouer autour de ses hanches. Hors de question pour Jonas de lui avouer qu'il possédait des serviettes beaucoup plus larges. Cela l'aurait privé d'un spectacle tout à fait fascinant.
Lui-même avait enfilé un boxer minuscule qui lui faisait un cul d'enfer et dont la couleur allait royalement bien avec son gode ceinture. Noir et rouge, parfait.
Ceci dit il sentait Horace nerveux et ce sentiment se diffusait entre eux comme une couche de lubrifiant sec. Pas très glamour ni excitant.
« Tu veux qu'on... » Commença-t-il en voyant le regard d'Horace s'arrêter sur l'appendice en silicone posé délicatement sur le lit. Ils avaient bien vérifié d'ailleurs que le jeune homme n'était pas allergique à la matière.
Celui-ci releva la tête pour le fixer en rougissant à peine :
« Non, non, je suis partant. C'est juste que ce genre de truc, je l'ai toujours utilisé tout seul ? Je ne vois pas trop comment ça fonctionne à deux. »
Il pencha la tête sur le côté. Jonas n'aurait jamais dû trouver cela complètement adorable. Il avait envie de le mordre.
« Toi, ça t'apporte du plaisir aussi ? »
« Oh ! Oui. Tu vois... »
Il défit la ceinture où serait fixé le gode pour lui montrer les fixations : « Ça va appuyer ici quand je vais te pénétrer, directement sur mon clito. Je te jure que c'est super fun pour moi, autant que pour toi. »
Horace soupira presque de soulagement. Jonas eut l'irrésistible envie de le faire basculer sur le lit sans plus de préparation. Mais il fallait y aller délicatement. C'était la première fois qu'ils sautaient le pas. Horace n'était même pas encore très à l'aise pour le laisser être passif, ce que Jonas respectait. Donc question pénétration hors doigts et langues, ce serait vraiment une nouvelle étape.
« Je me suis préparé... »
« Alors je t'en prie. »
D'un geste théâtral, Jonas lui présenta le lit, défait, recouvert d'un drap propre, sur lequel Horace s'empressa de se mettre à quatre pattes.
« Tu as des fesses magnifiques », fit remarquer Jonas.
« Pas plus que les tiennes », répondit Horace en les remuant.
Jonas le laissa faire son kéké le temps de fixer le gode et de le recouvrir d'un préservatif lubrifié. Puis il fut temps de passer aux choses sérieuses. Il se coula contre le dos d'Horace, une main sur son début d'érection et l'autre coulant autour de son anus, les lèvres contre ses omoplates. Avec leur différence de taille, il ne pouvait pas aller bien plus loin.
Mais comme pour les quelques fois où ils avaient couché ensemble, leurs corps semblaient être complètement fait l'un pour l'autre, y compris dans leurs petites imperfections. Même si Jonas dût s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir pénétrer Horace, et même si ce dernier continua de s'excuser de n'être pas au garde à vous. Jusqu'à ce que Jonas lui intime de se taire d'un coup de buttoir plus intense que les autres.
Les excuses d'Horace se perdirent en gémissement, et Jonas n'arrivait plus trop à discerner le plaisir que la pression du gode sur son pubis lui faisait et celui qu'il retirait des réactions d'Horace.
Et peut-être que ce n'était pas encore tout à fait parfait.
Peut-être que Jonas dût se retirer avant tout orgasme, pour pouvoir prendre Horace en bouche, et pour que celui-ci lui rende la pareille.
Peut-être.
Mais l'expérience serait à renouveler le plus tôt possible.

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Quelques piments dans mon été
RomanceTextes réalisés au cours du Défi Ecriture Sexy 2024 de Vicky Saint Ange.