Non, il n'est pas malade.
Après avoir subi un nouveau Covid à la fin de l'été, puis une crève bien vénère en septembre, Arthur l'a décidé : il ne sera plus malade jusqu'au moins janvier. Et ce n'est pas une fatigue intense et des frissons dans tout le corps qui vont le faire changer d'avis.
Ceci dit, quand dix-sept heures arrive et qu'il peut enfin éteindre son PC, il respire un peu mieux. Façon de parler. Il respire affreusement mal, mais au moins, le taff est fini pour la journée et il peut se précipiter à la vitesse d'un escargot jusqu'à la salle de bain et avaler une aspirine. Puis prendre une douche brûlante.
Aujourd'hui, c'est mercredi, et demain, son second coloc, Mathis, ne travaille pas. Le premier coloc, Baptiste, vit la moitié de la semaine chez sa copine, donc ils seront seuls. Mathis n'aura pas à se coucher à neuf heures pour repartir à sept dans son collège de l'Enfer. Ils ont leur soirée !
Arthur convient qu'il se répète un peu, mais en même temps, son cerveau ressemble un peu à de la Barbe à Papa sous anxiolytique. Pas très réveillé en somme.
Il existe bien un règlement tacite de ne pas se draguer entre coloc. Mais est-ce vraiment de la drague que de préparer un repas chaud à un presque ami ? Non, c'est juste de la politesse. Mathis se paye des pré-ado et ado boutonneux toute la journée, pendant que lui analyse des tableaux Excel au chaud dans sa chambre. Il est facile de voir qui est le plus privilégié des deux.
Avec l'aide de l'aspirine, le jeune homme se rend dans la cuisine, sort des carottes et des patates du frigo, un cube de bouillon, et un reste assez conséquent de fromage à raclette. De quoi faire une bonne soupe accompagnée de pain grillé recouvert de fromage fondu.
Il est dix-sept heures vingt, Mathis rentre dans une bonne heure. Il a donc le temps de se poser un peu devant la télé, une fois les légumes en train de cuire dans le bouillon. Juste s'assoir sur le canapé et se mettre sous le plaid. Juste cinq minutes...
– Arthur ? Arthur, tu m'entends ?
Il grogne en ouvrant un œil. Il a l'impression que son nez a triplé de volume. Face à lui, Mathis, qui porte son sweat Nirvana qu'il n'a pas pensé à lui rendre la veille.
– Quoi... Gargote-t-il.
– Je suis rentré le multicuiseur en mode alarme et toi endormi sur le canapé. Ça va ?
– Je crois que je suis malade.
– Sans blague. Du coup, je peux garder la raclette pour moi ?
Bon sang, Mathis est trop mignon et Arthur beaucoup trop crevé pour râler.
VOUS LISEZ
CozyTober
RomanceMicro nouvelles suivant les prompts du CozyTober sur AO3 : https://archiveofourown.org/collections/Cozytober2024/profile Traduits librement en français. Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais !